La main tendue [Yoshiki-Bou-Toshi Terminé]

Bou s'agrippa à Toshi et ferma fort les yeux.
Il ne voulait plus voir Kao ainsi, plus jamais...

Yoshiki, lui, sentait la torture du jeune homme et soupira, se calmant un peu.
Il s'assit sur le lit, défaisant ses liens et lui pris la main.

-Je suis désolé Kaoru... On ne peut rien faire, il faut prendre sur toi... Ça va passer, tu verras...

Je te le promet.

-Tiens bon encore un peu, ton corps expulse toutes les saloperies que tu as avalé et en redemande... C'est douloureux, crois-moi je le sais mieux que quiconque mais, quand c'est fini... On en sort tellement fier et tellement plus fort...

Toshi dressa l'oreille. Tiens, Yoshiki avait déjà vécu la même chose pour parler comme ça ?

Kaoru se fit la même réflexion et jeta un regard stupéfait à Yoshiki, brusquement rassuré de savoir que cet homme si fort était passé par la même chose que lui.

Il aperçut Toshi avec sa brûlure. Il se rappelait à peine de l'avoir blessé :

- C'est moi qui ait fait ça ? Je suis désolé Toshi, ça doit te faire super mal...

Toshi lui offrit un sourire indulgent :

- Bof ça va, j'ai pas mal de plaies et de bosses à mon actif. Mais je vais aller soigner ça tout de même.

Il se leva et se rendit à la salle de bain de sa chambre en traversant les murs. Mieux valait que Hiro ne voit pas ça.

Kaoru fut peiné par la tête que faisait Bou. Il lui la main et l'embrassa :

- Je te fous souvent la trouille ces temps-ci...J'espère ne plus avoir de crises comme ça mais si jamais..ça recommence... n'hésitez pas à me frapper. J'ai peur de mes pouvoirs si je ne me contrôle pas.

Soudain un spasme le plia en deux :

- Envie de vomir... salle de bain...

Yoshiki avait laissé échappé l'un de ses "secrets honteux" au grand jour mais s'en fichait pas mal.
Il n'avait pas de secrets pour sa famille.
Et puis, si ça pouvait aider Kaoru à se sortir de ce mauvais pas...

Il vit Toshi quitter la pièce pour aller se soigner tandis que Bou se calmait un peu, séchant ses larmes.
Il avait promis d'être fort non?

Il s'apprêtait à dire quelque chose pour réconforter son aimé avec un sourire timide quand celui-ci fut pris de nausées.
Soupirant, Yoshiki l'aida à atteindre la salle de bain et le regarda rendre tripes et boyaux en tremblant comme pas permis;
Il lui frotta doucement le dos, retenant les quelques mèches qui glissaient sur son visage et attendit que ça passe.

Aller, encore quelques jours et tout serait rentré dans l'ordre...

Quand il n'y eut plus rien dans son estomac, Kaoru put enfin se redresser. Il alla s'appuyer au lavabo et fit une grimace en voyant son reflet : une vraie figure de fou ou de sauvage.

- Charmant...

Il s'aspergea le visage à grande eau et poussa un long soupir :

- J'en ai ras le bol... et puis j'me supporte plus, faut que je prenne une douche.

Et bien froide avec ça ! Ca lui remettrait les neurones en place et ça ferait peut-être tomber la fièvre. Il adressa un sourire à Yoshiki :

- Tu peux me laisser me débrouiller là, ne t'en fais pas. Je ne risque pas de me noyer dans la baignoire.

(vais me coucher, je répondrais en me levant... dans quatre heures ^^")

Yoshiki attendit que cela passe et finalement, Kaoru se redressa, pas si mal en point que ça...

Il lui sourit et déposa un baiser sur son front brûlant.

-Je débarques si ça va pas, je te préviens! fit-il avec un gentil clin d'œil.

Et tant pis pour la pudeur!

Laissant Kaoru tranquille, il revint dans la chambre, tombant sur les prunelles inquiète de Bou.

-Ça va aller. lui dit-il simplement. Il faut un peu de temps... Mais il vous aime tous tellement qu'il y arrivera, ne t'en fais pas.

Bou soupira puis acquiesça avant de se lever.
Il allait passer un peu de temps avec ses enfants pendant que Kao prenait sa douche.

Comme il était assis, Kaoru n'eut pas de mal à se laver. Il n'ouvrit que l'eau froide pour essayer d'atténuer cette impression de brûler de l'intérieur causé par la fièvre. Ajouté à son pouvoir de feu, il se demandait s'il n'allait pas finir par faire une combustion spontanée !

C'est le moment que choisi Toshi pour redébarquer dans la salle de bain en ignorant qu'il se lavait :

- Oups !! Désolé Kao ! fit-il en se détournant. Je m'esquive !
- C'est pas grave, comment va ton bras ?
- Ca fait un peu mal mais c'est pas grave, oublie ça. Allez je file !

Toshi s'éclipsa dans le salon.
Le froid fit beaucoup de bien à Kaoru. Sorti de la baignoire, un peu plus revigoré, il se rasa et s'habilla de vêtements frais qui ne sentaient plus la sueur.
L'envie de drogue était toujours là. Si seulement il pouvait trouver quelque chose pour tromper ce manque...
Envie d'une clope...Mais y'a les gosses, Yoshiki ne me laissera pas faire.

Il ressortit de la salle de bain, à pas encore un peu chancelants :

- Voilà...dit-il à tout le monde. Maintenant il faudrait vraiment que j'essaie de rattraper les cours que j'ai raté. Un trou de quinze jours c'est pas rien...

Encore heureux qu'il avait pensé à inventer un bobard au luthier avant de disparaître...

Yoshiki laissa le soin à Tony de profiter que la chambre soit vide pour faire un peu de ménage et surtout, changer les draps, peu reluisants, et sorti retrouver la petite bande.

Hiro sauta au cou de sa maman, ravie, qui l'embrassa tendrement en écoutant son babillage ininterrompu.
Hiro avait pleins de questions sur Kaoru, sur lui, et sur le futur... déjà hâte de vivre, rien qu'avec eux...

Amiyu, lui, semblait lire... Enfin, disons qu'il admirait avec une attention plus que concentrée les pages en tissu d'un livre pour bébé... adorable! ^^

Yoshiki s'assit, las et inquiet mais un léger sourire flottant sur ses lèvres en voyant la petite scène.
Il se demandait bien ce qu'il allait se passer dans les prochains jours, lorsque le manque serait à son comble... Probablement devrait-il obliger Bou à laisser son amant tranquille... avec ses pouvoirs, il ne savait pas trop à quel point tout cela pouvait devenir dangereux...

Toshi sorti soudainement de la salle de bain, apparement gêné ce qui amusa Yoshiki.

-Alors, on jour les voyeurs? lui fit-il en se moquant gentiment.

Peu après, ce fut au tour de Kaoru de revenir, l'air plus frais mais encore chancelant.
Il le fit asseoir et lui sourit.

-Ne t'en fais pas, on te fera rattraper tout ça. lui dit-il gentiment. Au pire, tu passeras tes examens à la séance de rattrapage directement pour te laisser plus de temps... N'oublie pas que je suis le directeur, on s'arrangera! finit-il avec un petit clin d'oeil.

Il lui ébouriffa les cheveux, cherchant par un contact à lui transmettre encore un peu de sa force.
Vraiment, il allait finir pzr s'épuiser totalement... mais bon, tant pis, Toshi serait là pour veiller sur lui ^^
En parlant de Toshi...

-Montres-moi ton bras.

Toshi sentait bien la fatigue de son amant et alla, comme d'habitude, s'asseoir et se caller contre lui en un réconfort silencieux.

Montres-moi ton bras.

Toshi lui présenta son bras droit entouré d'une bande de sparadrap.

- C'est moche à voir là-dessous mais ça ira.

De son côté, Kaoru profita que sa crise connaissait une petite accalmie pour se coucher sur le tapis, devant Amiyu qui feuilletait son livre pour bébé. Il le couva longtemps d'un regard de père, jusqu'à ce que Amiyu s'intéresse enfin à lui. A quatre pattes, il vint vers lui en babillant puis il s'accrocha à lui (il lui tirait les cheveux) et...il se hissa debout !

- Hé ! Je ne t'avais jamais vu debout mon p'tit mec ! s'écria Kaoru ravi.

Il prit le bébé par les mains et le fit se tenir debout. Amiyu semblait aux anges. Kaoru sourit à Bou :

- Encore un peu et il fera ses premiers pas tout seuls ! ^^

Yoshiki soupira doucement et enleva le bandage de Toshi.
Un instant plus tard, la brûlure avait disparut.
Ça aidait les pouvoirs ^^

-Là, tout neuf! fit-il avec un sourire avant de l'embrasser doucement.

Et une fatigue de plus...

Bou, lui, jouait tranquillement avec Hiro, surveillant Kaoru du coin de l'oeil.
Il devait le laisser respirer un peu, il en était parfaitement conscient maintenant!
S'il l'étouffait, il risquait de le perdre à nouveau...

-Hey dis, ze pourrais avoir un chien après? questionnait Hiro.
-Un chien? Heu... on verra quand on aura une maison...
-Oh oui! Avec un grand jardin! Dis dis dis, y aura une balançoire?
-Si on peut oui, j'adore ça! ^w^
-Cooooooool! Et, ze pourrais avoir un poney?

Et ainsi de suite...

Néanmoins, l'attention du blondinet fut détournée par l'exclamation de Kaoru et les yeux de Bou se mirent à briller.

-Oh! s'exclama Hiro! Amiyu il tient debout tout seul comme un grand!

Son ton était vraiemnt celui du grand frère tout fier! ^^

Bou se leva et alla rejoindre son fils et son aimé au sol, caressant doucement les cheveux du petit ange qui semblait ravi de son exploit.

-Il grandit vite... souffla-t-il, un mince voile glissant sur son regard.

Si vite...

Kaoru sourit à Bou et lui pinça le nez pour le taquiner :

- Ah ne commence pas déjà à jouer la maman nostalgique ! Qu'est-ce que ce sera quand il aura dix-huit ans ? XD

J'aurais quel âge moi ? 36 ! Ouh...

Toshi sourit devant la scène puis sentant la fatigue de son amant, il lui murmura :

- J'aurais dû te demander de me laisser guérir tout seul...Essaie d'économiser tes forces mon coeur sinon toi aussi tu seras obligé de garder le lit...

Bou sourit un peut tristement puis déposa un bisou sur la joue du bébé, et de son papa.

-Mais il grandit vite quand même! ><
-Agueuh?

Amiyu fit une tête tellement adorable en regardant sa maman que Bou explosa de rire et le serra fort contre lui.

-'Man!
-Oui mon cœur oui, je suis là...

Yoshiki, lui, regardait Toshi et embrassa le bout de son nez.

-Oh non! Je refuse de voir une cicatrice sur ce si merveilleux corps! fit-il avec une pointe d'ironie dans la voix avant de reprendre plus sérieusement: Tu crois vraiment que je t'aurais laissé souffrir alors que je peux te guérir d'un simple geste? Idiot va...

Il l'embrasa tendrement puis tourna la tête alors que Hiro, qui se sentait un peu abandonné dans tout ça, tirait sur le bas de sa chemise.

-Ze peux avoir un câlin moi ausi? demanda-t-il d'une petite voix.

Bah oui, tout le monde se fait des câlins, sauf moi! ><

Toshi se mit à rire et le calla entre lui et Yoshiki :

- Voilà ! T'as un double câlin comme ça !

Hiro sourit, mit son pouce en bouche et savoura les deux chaleurs humaines qui l'entouraient.

Deux jours passèrent encore, assez monotones. Bou s'occupait de ses enfants et essayait de rattraper les cours, Toshi et Yoshiki veillaient sur tout le monde et Kaoru se battait contre le manque qui était arrivé à son point le plus aigue. Il avait été suffisamment éprouvé pour freiner des élans de violence qui le prenaient parfois. Il gueulait quand ça allait vraiment mal mais tout le monde autour avait appris à s'y habituer et on savait que Kaoru n'était pas dans son état normal.

Ses mains se mettaient parfois à trembler et il somnolait souvent comme pour essayer d'échapper un peu à son état par le sommeil. Yoshiki lui refusait les somnifères pour éviter qu'il ne prenne trop l'habitude.
Du coup, ses demi-sommeils n'étaient jamais paisibles. Il était tout le temps hanté par des visions, des souvenirs de ses quinze jours d'enfer qui lui mettaient les nerfs encore plus en boule.

Ce jour-là, il s'était endormi sur le canapé du salon parce qu'il en avait eu ras-le-bol de garder le lit. Il préférait rester là à regarder Hiro et Amiyu jouer à défaut d'avoir la force de faire autre chose. Pris dans un cauchemar encore plus horrible que d'habitude, il délirait.

Hiro, inquiet, s'approcha de lui, et essayer de le secouer pour le réveiller.

- Papa ! Tu fais un mauvais rêve !

Kaoru revivait la pire épreuve : un viol collectif, le jour même de son arrivée. Par le patron et ses sbires parce qu'il s'était montré insolent et résistant. Il revécu le dégoût et la haine profonde qu'il avait ressentie quand ces ordures l'avaient attrapé de toutes parts...

Il sursauta brutalement en sentant réellement attrapé et eut un pure réfléxe de défense. Tout son bras se transforma en torche et il repoussa celui qu'il prenait pour l'un de ses violeurs.

Il lui fallut quelque secondes, quand il eut les yeux ouverts, pour se rendre compte qu'il avait rêvé. Et que le cri qu'il avait entendu n'était pas celui d'un mafieux mais celui de Hiro qui pleurait et criait avec une affreuse trace de brûlure sur le t-shirt et l'avant-bras.

Le temps s'écoula, pas vraiment paisible mais on s'y faisait...
Yoshiki était relayé par Toshi quand il se sentait vraiment trop fatigué, essayant de lui laisser un Kaoru dans ses périodes "calmes" histoire qu'aucun drame ne se passe...
Lui avait un peu de mal à gérer tout ça, toutes ces émotions qui l'assaillaient au rythme des inquiétudes des uns et des autres, des cauchemars de Kaoru, des envies de bonbons des enfants...
C'était un mélange étrange et il avait bien souvent du mal à faire la part des choses...

Bou, lui, se montrait sage autant que possible, obéissant sans trop discuter à Yoshiki qui l'éloignait de plus en plus de son aimé, surtout quand ils faisaient des cauchemars: il pouvait devenir dangereux.
Et même s'il se fichait d'être blessé, il ne voulait pas infliger une peine supplémentaire à son Kao qui se sentirait probablement coupable, en plus de tout ce qu'il avait déjà à supporter...

Présentement, il faisait ses devoirs, Toshi l'aidant et Yoshiki fumant tranquillement un cigare sur sa terrasse.
Ça faisait du bien de se décontracter un peu...
Kaoru était calme, il sentait la fin du clavaire approcher et l'avait laissé jouer avec les enfants... au moindre soucis, il serait là en quelques secondes.

Expirant une bouffée de fumée, un cri le fit sortir de a douce rêverie et il se leva d'un bond pour se ruer dans le salon où un bien horrible spectacle l'attendait...

-Hiro!

Il se précipita vers l'enfant en piteuse état qui pleurait de douleur, toussant un peu sous l'effet de la fumée et des sanglots.
Son t-shirt continuait à se consumer lentement et il le lui enleva prestement avant de le soulever pour le porter aussi vite que possible jusqu'à la salle de bain où, une fois qu'il l'eut déshabillé, il le plongea dans la baignoire en faisant couler une eau absolument glacée.

Et merde!
Et dire qu'il n'avait pris qu'un simple instant de repos...

Bou et Toshi, alertés par le bruit, entrèrent aussi dans le salon.

-Kao? Il s'est passé quoi? demanda-t-il, inquiet devant la tête de son amant.

Kaoru bondit du canapé, en proie à une panique totale :

- J'ai brûlé Hiro !! Oh mon dieu... Je faisais un cauchemar, il a essayé de me réveiller...j'ai cru que...c'était encore eux...et je l'ai brûlé...

Toshi en le voyant pleurer, le prit par les épaules :

- Allez Kaoru respire un coup et calme-toi ! On va aller voir.

Kaoru le suivit dans la salle de bain mais il n'osa pas s'approcher de Yoshiki et de l'enfant qu'il entendait pleurer. Il resta adossé au mur en se tordant les mains d'angoisse :

- Hiro pardonne-moi...j'ai pas voulu faire ça...

Toshi vint jeter un oeil et grimaça en voyant un grande zébrure rouge sur la poitrine de Hiro.

- Fais mal tonton...
- Oui je sais mon chaton... on va soigner ça, ne t'inquiète pas.

Kaoru se laissa glisser à terre, complètement anéanti.

Je suis un danger public...

Brûlé Hiro?

Bou ouvrit de grands yeux, paniqué, et les suivit rapidement dans la salle de Bain où Yoshiki baignait inlassablement le pauvre ange dans l'eau toujours aussi froide qu'il laissait couler pour ne aps qu'elle se réchauffe.

-Toshi! Ne laisses pas Amiyu tout seul! lança-t-il sans même regarder les nouveaux venus.

Mais vu la panique qu'il sentait du côté de Bou, autant ne pas lui demander de s'occuper de son fils.

Effectivement, le blondinet regardait, incrédule, les marques de brûlures bien profondes sur le petit corps de celui qu'il considérait comme son propre enfant et s'approcha doucement, à pas mesurés, comme effrayé...

-Maman... geint le petit garçon.

Bou soupira puis s'agenouilla près de la baignoire, à côté de Yoshiki qui maintenait le petit corps dans l'eau.

-Je suis là mon ange, je suis là...
-Z'ai mal... z'ai très mal...
-Je sais.
-Papa... il a mal aussi?

Il se souvenait avoir vu le bras de Kaoru brûler et il était inquiet pour lui.

-Non bonhomme. lui répondit Yoshiki. Ton papa va bien.
-Mais... le feu...
-C'est son pouvoir tu te souviens? Ça ne lui fait pas mal, à lui... mais il peu en faire aux autres...

Hiro avait du mal à réfléchir sous la douleur mais acquiesça quand même en fermant les yeux.
La présence de sa maman le rassurait.

-Bou... occupes-toi de Kao...
-Mais...
-Je m'occupe d'Hiro, ne t'en fais pas... Kao a besoin de quelqu'un...

Bou acquiesça, déposa un baiser sur le front de l'enfant et se releva, rejoignant un Kaoru anéanti.

-Kao?

Toshi alla prendre Amiyu et s'assit sur le parquet, le bébé sur les genoux, au seuil de la salle de bain parce qu'il voulait suivre ce qu'il se passait.

Kaoru leva vers Bou un regard torturé de remords et rempli de larmes :

- Bou... là je crois qu'il va falloir faire autrement. Je voudrais que tu retournes dans notre appartement avec les enfants. Je suis trop dangereux...je vous ai fait assez de mal comme ça alors vous devez vous éloignez de moi tant que je ne serais pas complètement guéri !
Promets-moi que tu vas le faire !

Le regard de Kaoru fut un coup de poignard dans le cœur du petit blond qui posa une main douce sur sa joue.

-C'était un accident. dit-il doucement. Ça va aller... Hiro ne t'en veut pas et personne ne t'en veut!

Il l'embrasa doucement, le sentant trembler contre lui.

-Yoshiki... qu'est-ce qu'on doit faire?

Le directeur, qui parvenait peu à peu à calmer Hiro à coup de douces ondes, tendres paroles, et eau glacée, se retourna vers les deux gosses qui le regardaient, suppliants.

-Je crois que Kaoru a raison, il vaudrait mieux partir... Toshi, tu vas rester avec eux et aider Bou à s'occuper d'Hiro... Il va avoir besoin de soins, les blessures sont trop profondes pour que je puisse les guérir avec ma magie.

Mais il possède d'extraordinaires facultés, ça ne devrait pas être trop long.

-Kao, toi et moi, on va aller dans ton appartement, c'est plus petit, tu pourras faire moins de dégât. Les autres restent ici, Tony les aidera.

Et moi, je vais te mater mon gaillard! XD

Ayayaie seul avec Yoshiki...
Kaoru savait que là, il allait filer droit mais Yoshiki était bien la seule personne à qui il ne pouvait pas faire de mal.

Il acquiesça à l'arrangement et embrassa doucement Bou :

- C'est la meilleure solution. J'ai dû faire la moitié du chemin ce ne sera l'affaire que de quelques jours alors ne t'angoisse surtout pas pour moi.

Quant à Toshi, il n'aimait pas trop l'idée de séparer tout le monde mais il ne dit rien et accepta tout de suite la mission car il savait qu'il n'y avait pas d'autres solutions.

Il alla prendre Hiro et l'enveloppa dans une grande serviette pour le réchauffer puis il dit à son amant :

- D'accord. Occupe-toi bien de Kaoru et moi je me charge du reste.

Kaoru se leva et vint embrasser Hiro sur le front :

- Pardon mon ange...
- Pas grave Papa...répondit Hiro qui avait les yeux tout rouges et qui semblait souffrir encore.

Toshi l'emporta délicatement dans sa chambre et sortit désinfectant, potion cicatrisante et pansement pour jouer les infirmières une fois de plus.
N'empêche...toute cette histoire commençait à le fatiguer lui aussi. Il lui semblait que leur dernière journée sans aucun souci remontait à une éternité.

Yoshiki sentait bien que Toshi n'était pas trop pour et il le fixa un instant.
Ne t'en fais pas mon amour, tout rentrera dans l'ordre...

Bou non plus n'était pas trop pour... se séparer de Kaoru lui brisait le cœur mais il avait confiance en Yoshiki alors il, respecterait ses indications...

Hiro se retrouva dans les bras du professeur tandis que Yoshiki aidait Kaoru a se remettre debout.

-Reviens-moi vite. murmura Bou avant de s'éclipser pou retrouver le petit Hiro dans sa chambre.

Yoshiki,lui,ne dit rien et c'est en silence qu'ils regagnèrent les appartements du jeune couple.

Kaoru suivit Yoshiki, la tête un peu basse.

- Je suis vraiment désolé...Votre vie à toi et Toshi est un vrai bordel depuis que je suis parti. Je te promets qu'après ça je vais me tenir tranquille et que je ne vous causerai plus le moindre problème.

Quand ils entrèrent dans l'appartement, Kaoru demanda :

- Maintenant que les gosses ne sont pas là pour t'entendre, j'aimerais bien que tu me racontes comme t'en es venu à te droguer. Je sais que j'suis curieux mais ça m'étonne beaucoup quand je te vois.

Yoshiki amena donc son fardeau et le déposa sur le lit en soupirant.

-Idiot... La famille, c'est aussi là pour ça tu sais... Je ne t'en veux pas, si c'est ce que tu veux savoir... Je t'aime andouille alors arrêtes de dire des inepties et continue à te battre ok?

La question ensuite qu'il lui posa lui fit avoir un mince sourire désabusé et il s'assit sur une chaise.

-En voilà une question bien personnelle; fit-il d'une voix basse mais aucunement agressive. Cela remonte... à si longtemps...

Deux-cents ans environ...

-Pourquoi tiens-tu à savoir ça?

Kaoru s'allongea sur son lit. Ouf ! Il passait ses journées couché mais il était trop fatigué pour avoir envie d'autre chose.
Il fit une mine navrée :

- Par pure curiosité. Et un peu pour me dire que c'est encourageant d'avoir en face de soir quelqu'un qui s'en est tiré et qui va bien. Mais si c'est trop personnel, ne dis rien, je comprendrai.

Yoshiki lui sourit, visiblement légèrement amusé... et le rejoignit sur le lit,s'étalant à côté de lui.

-Tu permets que je me mette à l'aise? fit-il en enlevant ses chaussures.

Par où commencer?
Même Toshi ne savait pas ça!
Bon en même temps, lui raconter un millénaire de vie en quelques mois, c'était pas trop faisable mais bon...

-Disons... une tentation dans un moment où je n'allais pas très bien... fit-il en réfléchissant. Je... Mon frère avait été attrapé par une bande de loup garous... Je n'avais quasiment aucun espoir de le revoir et ma vie allait mal à cette époque... Je n'avais rien, ma famille était en mauvaise posture, je n'avais pas d'emploi, pas d'amoureuse... rien...
Un soir dans un bar où je me saoulais -ce qui est très difficile quand on est à demi vampire - et bien, j'ai cédé à la tentaion en me disant que de toutes façons, ça changerais pas grand chose. Et puis, j'étais intrigué aussi, d'imaginer ce que cela pourrait me faire... A vai dire, pas grand chose, je suis assez immunisé contre ça... Ca m'a d'ailleurs un peu... comment dire hmm... déçu? Et là, c'est devenu une sorte de défi personnel: arriver à être réellement shooté.
J'ai augmenté les doses d'une façon affolante qui aurait tué n'importe quel humain, j'ai pris des coktails déments ,toujurs plus forts... Et ça ne me faisait rien et puis un jour, mon corps qui était fatigué à commené à sentir quelque chose... Et j'ai finit par apprendre ce que c'était que de planer je... je trouvais qu'il n'y avait rien de mieux, même si l'atterrissage était un peu trop brutal parfois alors, je me débrouillait pour reter toujours là haut, sans jamais redescendre. Je me disais que de toutes façons, ce n'était pas ça qui allait me tuer et si ça le faisait, je m'en foutais.
Ca a duré presque deux ans et puis un jour... Kouki est revenu... Monf rère, il était là, il était vivant, il avait réussi à s'échapper et moi je n'étais plus qu'une loque... Je ne pouvais même pas l'aider à se relever de l'horreur qu'il avait vécu...
Ca m'a fait prendre conscience de pas mal de choses et j'ai eu la pire honte de ma vie car c'était lui qui était brisé... et pourtant, c'est lui qui m'a tendu la main et qui m'a aidé à m'en tirer... Il m'a veillé, il m'a calmé, il m'a empêché de devenir dingue et de tuer... Tu sais, les instincts meurtriers reprennent bien trop le dessus lorsque l'on est en manque... Ca a été, très dur... J'étais à un stade de dépendance terrible et il m'a fallu plusieurs mois pour me relever... Mais j'ai réussi, je le voulais, je l'ai fait... Et crois-moi, c'est l'une des plus belles victoires de ma vie...

Kaoru écouta de toutes ses oreilles, la tête tournée vers le plafond :

- Ouah... deux ans. Je veux pas imaginer dans quel état tu m'aurais ramassé si j'avais fait ça aussi longtemps. Mais toi je pense que rien ne peut te détruire ! ^^
En fait, avec tes mille ans de vie, tu dois avoir un tas de trucs passionnants à raconter. Mais ne t'en fais pas, je ne t'embêterai pas avec ça ! dit-il en se tournat vers le vampire pour lui sourire.

La réaction de Kaoru lui fit avoir un eptit rire amusé et il lui ébouriffa les cheveux.

-Curiosité satisfaite? demanda-t-il avec un air mutin.