Première confrontation... xD [Sugizo]

Uruha se laissa donc aller dans les bras de son aîné, pleurant toute sa détresse et sa fatigue.
Fatigue qui finit d'ailleurs par le rattraper au galop.
La chaleur de son professeur le berçant, Uruha releva doucement ses paupières et se rendit compte de l'état de son vis à vis.
Lui aussi devait être exténué...
L'étudiant retira donc la couette de son lit, et la plaça sur les épaules de Sugizo.
Il ne fallait pas qu'il attrape froid par sa faute...
L'hermaphrodite se cala de nouveau comme il faut contre son aîné, puis ferma enfin les yeux.
Sugizo était là pour veiller sur lui, alors il n'avait rien à craindre...

La nuit fut courte au goût de Sugizo qui s'éveilla avec des genoux endoloris, des courbatures aux épaules et au dos à cause du position pas franchement idéale. Mais au moins, Uruha dormait paisiblement et le soleil s'était levé.

Il se leva précautionneusement et quitta la chambre. Il voulut se rendre au bord du lac pour s'assurer que ce qu'il avait vécu dans la nuit n'était pas un mauvais rêve et que la naiade était bien morte.

L'eau du lac était bleue comme d'habitude. Mais il n'avait pas fait dix pas à l'extérieur que soudain une terrible douleur dans la poitrine le fit se plier en deux.

Mais qu'est-ce que c'est que ça ?!

Le souffle presque coupé, il rebroussa chemin et rentra vite dans l'école dans l'optique de demander de l'aide. Mais la douleur cessa aussi subitement qu'elle était apparue. Il avait eu une belle frayeur. Serait-il malade ?

Complètement épuisé, Uruha avait fini par céder et ses paupières s'étaient enfin fermées.
Aucun cauchemar n'était venu perturber son lourd sommeil, et il ne s'éveilla que lorsque qu'une vive douleur le saisie à la poitrine.
Autant dire que ce ne fut pas le meilleur réveil de sa vie. u_u"
Une main posée sur son torse, le jeune homme sortit de son lit et se figea devant son miroir.
Cette marque... Il ne l'avait pas vu...
Depuis quand était-ce là ?
Ça ressemblait à un sceau... Un sceau qui ne lui était pas inconnu.
Oui, on aurait dit de la magie naïade.
Ne se posant pas plus de question, l'hermaphrodite s'habilla et quitta sa chambre.
Son professeur n'était plus là, et bizarrement, quand la douleur l'avait frappé, c'était l'image de Sugizo qui s'était imposée à son esprit.
Alors qu'il quittait l'étage des appartements privés, il aperçu justement son aîné qui semblait... inquiet ?

- Professeur ! Appela t-il.

- Uruha ? s'étonna Sugizo qui était en bonne voie d'opter pour la maladie et qui songeait déjà à descendre en ville pour faire un petit check-up, juste histoire de se rassurer. Son père était mort d'une maladie cardiaque alors qui sait ?

- Pourquoi es-tu si affolé ? Il s'est encore passé quelque chose ?

S'il s'était passé quelque chose ?

- Non... Enfin, je me suis réveillé à cause d'une douleur à la poitrine et j'ai remarqué que j'avais ça. Expliqua t-il en ouvrant sa chemise pour lui montrer le sceau.

Ses orbes noisettes se posèrent un instant sur la marque, puis retournèrent observer son aîné.

- C'est un sceau du peuple des naïades... Est-ce que j'ai loupé quelque chose d'important cette nuit ? Et vous ? Vous n'avez pas l'air dans votre assiette ? Est-ce que ça va ?

Trop de question Uruha... u_u

Sugizo avait totalement zappé cet étrange moment où la naiade l'avait frappé à la poitrine et les mots d'Uruha réactivèrent sa mémoire :

- Et merde..., se laissa-t-il aller à dire en baissant le col de son t-shirt pour y découvrir le même sceau que sur la poitrine d'Uruha. Mais qu'est-ce qu'elle a nous a fait cette furie ?! J'ai ressenti une douleur quand je suis sorti dans le parc, j'ai cru qu'il y avait quelque chose de pas normal au niveau de mon coeur.
Pendant que je me battai contre elle, tu étais évanoui. Juste avant de mourir, elle a dit qu'elle ne nous laisserait jamais en paix et elle m'a apposé ce truc sur la poitrine.

Une jolie grimace vint déformer les traits de l'étudiant qui tira un peu plus sur le col de son professeur.

- J'ai déjà vu ça quelque part...

Il rejeta un coup d'œil à sa propre marque, puis fit mine de réfléchir.

- Je ne me rappelle plus... C'est une malédiction pour sûr... Monsieur Toshi lit énormément, peut-être qu'il pourra nous aider, et comme ça, vous pourrez lui expliquer ce qu'il s'est passé cette nuit.

Oui, parce-qu'il n'avait pas vraiment envi de le lui expliquer lui-même... xD

Sugizo se pinça les lèvres un moment puis soupira :

- Bon...il va falloir qu'on lui explique ça diplomatiquement parce qu'il capable de nous faire une fausse couche. Une malédiction...il ne nous manquait plus que ça !

Toshi n'était pas chez lui et ils leur fallut le chercher un peu partout avant de réussir enfin à lui mettre la main dans son antre habituelle : la bibliothèque ! Le pauvre s'ennuyait tellement depuis qu'il ne travaillait plus qu'il passait ses journées à lire tout les bouquins qu'il n'avait jamais eu le temps de lire !

Il les accueillit avec son sourire habituel :

- Bonjour vous deux ! Alors Uruha, tu vas mieux depuis hier ?

Lui expliquer ça diplomatiquement...
C'était joliment dit. Encore fallait-il y parvenir. u_u
Uruha suivit donc son aîné jusqu'aux appartements de cher Toshi... Où ils ne le trouvèrent point.
Après plusieurs longues minutes de recherche, ils tombèrent enfin sur l'homme recherché.

- Bonjour monsieur Toshi ! Je vais mieux oui, grâce à monsieur Sugizo.

( Je pars de chez mon oncle et je rentre chez moi alors je reviendrai tout à l'heure ! )

Toshi regarda successivement Sugizo et Uruha avec un petit sourire en coin. Uruha semblait avoir des affinités particulières avec les profs de littérature manifestement ! XD
Si ça pouvait aller un peu plus loin encore, il en serait heureux pour elle.

Sugizo s'assit en face de lui et commença en disant :

- Toshi, on va avoir besoin de tes connaissances. Hier dans la nuit, il s'est passé pas mal d'évènement au sujet de la naiade du lac. C'est elle qui envoyait les cauchemars à Uruha.

Toshi haussa un sourcil :

- Quoi ?! Mais Bou l'avait tuée !
- Il y avait deux naiades en réalité. Bou n'a tué que l'un d'entre elle et celle qui reste...la chose la plus incroyable c'est qu'on a découvert que cette naiade était la mère d'Uruha.

Toshi lança un regard effaré à la nymphe :

- Ca alors...mais pourquoi elle t'envoyait ces cauchemars ? Raconte-moi tout !

(Oki ! Bon retour chez toi ! xD)

Alala ! Vos expressions me manquaient cher Toshi ! xD
Uruha leva les yeux au ciel (ou plutôt au plafond Oo), et s'installa sur la table, de sorte à être entre ses deux professeurs.

- C'est une longue histoire monsieur... Une histoire qui me concerne et sur laquelle je ne connais que trop peu de chose finalement.

Il marqua un temps d'arrêt, puis continua :

- Depuis la dernière fois où elle a essayé de me noyer, je savais que c'était ma mère... Mais je n'ai rien osé dire. Je ne comprends pas pourquoi elle me détestait autant... Est-ce ma faute si je suis né hermaphrodite ? Bref... Vous vous souvenez de la fois où l'esprit d'Aliria est venu me dire adieu ? Et bien c'est à cet instant qu'elle m'a avoué que ma véritable mère m'avait en faite abandonné dans l'espoir que je ne survive pas.

L'étudiant fit une nouvelle pause, posant sa main à l'endroit où devrait être le pendentif de sa mère adoptive.

- Elle m'a envoyé ces cauchemars pour que je craque psychologiquement et que j'aille la voir... Quand vous êtes parti, je me suis réveillé en sursaut. J'étais tellement déboussolé que je ne me souvenais plus du chemin pour sortir à l'extérieur. Heureusement, j'ai croisé Sugizo et il m'a forcé à retourner au lit. La suite... Elle risque de ne pas vous plaire. Je laisse monsieur Sugizo vous en dire plus, mais s'il vous plaît... Ne vous fâchez pas monsieur Toshi.

Il jeta un regard au ventre arrondi de son aîné, et souffla :

- Elle n'a pas besoin de ça à son âge.

Et un petit sourire en coin, un ! 8D

Toshi, dans un geste devenu réflexe, posa doucement la main sur son ventre. Il avait l'impression qu'Uruha détestait moins l'idée qu'il allait avoir un enfant. Que de changements et de nouvelles décidémment mais il était inquiet d'entendre la suite.

Sugizo s'en chargea :

- Uruha m'a raconté ses craintes. Comme je la croyais endormie, je me suis rendu au lac pour parler à la naide et savoir exactement ce qu'elle voulait. Je n'imaginais pas que c'était grave à ce point. Elle était remplie de haine et bien décidée à tuer son propre enfant sous prétexte qu'il était une honte pour sa race. Je te passe les détails mais Uruha m'a rejoint et elle nous a attaqué. Ca a failli mal tourner mais on s'en est sortis. Elle a menacé de jeter le malheur sur nous et sur toute l'école. Après ça, je me suis dit que c'était beaucoup trop dangereux d'en rester là. J'étais sûr qu'elle pouvait tuer Uruha par attaques mentales.

Comme les naiades ont peur du feu, je suis allé chercher Kaoru. ( Toshi marqua un geste d'intérêt accru ) Mon optique était d'obliger la naiade à partir ou à l'éliminer. Ca a vraiment été pénible. Elle a failli nous noyer. En désespoir de cause, c'est moi qui ait dû la tuer.

- Bon sang...marmonna Toshi qui avait écouté le récit presque sans respirer. Et Kaoru ?
- Il n'a rien, le rassura Sugizo. Il pourra te raconter les détails plus tard.

Toshi saisit la main d'Uruha :

- Et moi qui dormais pendant tout ce temps sans me douter de rien ! Alors il n'y a plus de danger maintenant ?

Quand il y repensait, il s'en était vraiment fallu de peu pour qu'il n'y reste...
La main de Toshi le sortit de ses pensées, et il lui offrit un sourire bienveillant.

- Vous étiez mieux dans votre lit. Vous n'auriez pas fait grand chose de plus de toute façon...

Non... Sa mort était inévitable.
Plus de danger ?
L'étudiant tourna la tête vers Sugizo, puis vers Toshi.

- Elle n'est pas partie sans laisser de trace.

Et disant cela, il ouvrit sa chemise pour lui montrer le sceau.

- Sugizo et moi pensions que vous auriez pu nous éclairer sur la signification de cette marque.

Dès qu'il vit la marque, Toshi bondit de sa chaise. Depuis l'apparition de la naiade, il avait passé des heures à faire des recherches sur cette race pour savoir de quoi elle était capable. Ce sceau lui disait quelque chose incontestablement :

- J'ai déjà vu ça quelque part...et d'après mes souvenirs, c'est mauvais signe.

- J'ai la même marque, l'informa Sugizo.

- Bougez pas...

Toshi partit dans un des rayonnages et chercha le bouquin dans lequel il pensait avoir vu cette marque. La magie des naiades oui c'était ça. Il revint et posa sur la table un bouquin conséquent et pendant qu'il tournait frénétiquement les pages :

- Elle vous a liés par un sort. Si je me souviens bien, il y a des choses que vous ne pourrez plus faire indépendamment l'un de l'autre. Ah j'ai trouvé !
Les personnes marquées par ce sceau sont liées entre elles au moyen de deux contraintes : si l'une d'entre elle se blesse, les autres verront apparaît la même blessure sur leur propre corps. Elles ne pourront plus non plus s'éloigner l'un de l'autre sans ressentir une grande douleur. La grandeur du périmètre est variable et décidé par la naiade qui lance le sort.

Un schéma accompagnait l'explication et ne laissait aucun doute. Sugizo avait subitement blanchi :

- Non c'est pas vrai... c'est vraiment ce qui s'est passé...j'ai ressenti cette douleur quand j'ai voulu sortir dans le parc alors qu'Uruha était dans sa chambre...

Il était fort au physique comme au mental mais là ça commençait à faire beaucoup d'ennuis en bien peu de temps. Et tout ça depuis qu'Uruha lui était rentré dedans dans le couloir !

Oh non, je n'ai pas le droit de penser ça ! Je ne vaudrais pas mieux que cette furie du lac !

Alors que Toshi lisait à voix haute, l'étudiant se mit doucement à saisir le sens de ces propos.
Alors c'était ça ?
Aux paroles de Sugizo, l'hermaphrodite osa un regard vers lui, puis rebaissa bien vite les yeux.

- Je suis désolé professeur... Tout est de ma faute, je n'aurais pas du vous mêler à mes affaires.

Attirait-il réellement les ennuis ?
Le jeune homme descendit de la table et posa une main contre son torse bandé.

- Je vais trouver une solution.

Il ne fallait pas que son professeur soit enchaîné plus longtemps à lui.
Qui sait ce qu'il pourrait arriver d'autre ?

- Merci pour votre aide monsieur Toshi...

Toshi l'attrapa par le bras avant qu'il ait pu quitter la salle :

- Hé attends deux secondes ! Tu vas me dire ce que tu as l'intention de faire d'abord ! Je te connais, tu es du genre à toujours trouver des plans dangereux.

Sugizo était désolé et était en train de peser toutes les conséquences. Ca voulait dire qu'il ne pourrait jamais quitter l'école. Du moins pas tout seul. Dire qu'il avait l'intention de repartir sur les routes quand Toshi n'aurait plus besoin de lui...

Tous les sorts ont leur remède. Celui-là ne doit pas faire exception, il doit y avoir une solution.

Les orbes noisettes se figèrent sur la main de Toshi, et il soupira doucement.

- Vous me connaissez trop bien on dirait... Mais je comptais juste retourner au bord du lac. J'ai quelque chose à récupérer là-bas.

Son regard se tourna vers Sugizo, et il continua :

- Pour la suite, je pensais simplement venir ici pour faire des recherches, ou encore puiser la solution dans la nature.

Après tout... Les plantes seraient peut-être bavardes à ce sujet ?

Elle partait dehors ?

- Est-ce que tu vas pouvoir sortir alors que je suis à l'intérieur ? demanda Sugizo. C'est le moment de savoir quelle distance nous est autorisée. Pars devant, on le saura bien vite quand tu seras trop loin.

Cependant, son corps se raidissait d'avance à l'idée de ressentir encore cette douleur.

Très inquiet à ce sujet, Toshi aurait voulu pouvoir se dédoubler pour rester avec l'un ou l'autre !

- Bon Sugizo ne bouge pas de là. Je pars avec Uruha et si jamais quelque chose tourne mal...

Il allait faire quoi ? Aviser comme d'habitude...

Sugizo acquiesça :

- Oui allez-y, de toute façon il faut qu'on sache.

Uruha ne contesta pas les paroles de ses aînés et se dirigea donc vers le lac en compagnie de Toshi.

- Vous vous faites encore trop de soucis monsieur...

Aucune douleur...
L'étudiant se pencha légèrement au dessus de l'eau, puis soupira.
Comment allait-il parvenir à le retrouver ?

- Je ne sens rien...

Ses yeux se dirigèrent presque automatiquement vers la forêt, et il s'avança jusqu'à la lisière.
Mais à peine eut-il posé un pied sous les arbres qu'une horrible douleur le frappa à la poitrine.
L'hermaphrodite recula vivement, sa main se plaquant à l'endroit où le sceau marquait sa peau.
Bon sang... Ça faisait vraiment un mal de chien.

De son côté évidemment, Sugizoa avait ressenti la même chose mais heureusement, cela ne dura pas.

Il trouva une fenêtre qui donnait sur le parc pour voir où se situaient Toshi et Uruha et les vit près de la lisière de la forêt. Elles étaient là les limites du périmètre. Lui et Uruha pouvaient s'estimer heureux qu'il ne soit pas plus restreint mais il avait la vilaine impression d'être désormais prisonnier de l'enceinte de l'école.
Il vit Toshi tourner les yeux vers lui et lui fit un signe de la main, l'autre posée sur sa poitrine pour lui montrer qu'il avait senti la douleur mais qu'il allait bien.

Toshi soupira et ne put s'empêcher de serrer la nymphe dans ses bras, presque effrayé en pensant au danger à laquelle elle avait échappé.

- Ne t'en fais pas mon enfant, je suis sûr qu'il y a un moyen de lever ce sort, vous ne resterez pas avec ça, ce n'est pas envisageable.

Alors que la douleur se dissipait, Sugizo apparut à la fenêtre, leur signifiant que tout allait bien.
Son regard resta un moment tourné vers son professeur, et ce n'est que quand Toshi le prit dans ses bras qu'il sortit de ses douloureuses pensées.
Pourquoi l'avait-il entraîné là dedans ?

- Monsieur Toshi... Je m'en veux énormément pour ce qui arrive à monsieur Sugizo. J'en viens à penser que ma mère avait raison... Je n'apporte que le malheur.

Sur les nymphes, sur vous...
Qui seront les prochains ?

Le coeur serré, Toshi lui caressa doucement les cheveux :

- Mais ce malheur, tu le subis toi-même. Tu n'es pas un porte-malheur, c'est ta mère qui l'est et qui continue à l'être même après sa mort. Tout est de sa faute mais nous trouverons un moyen de briser à jamais son influence. Ne désespère pas.

Il jeta un oeil vers le lac :

- Tu disais que tu voulais récupérer quelque chose dans l'eau ?

Ne pas désespérer ?
Hum... Il allait essayer. Ne serait-ce que pour ne pas inquiéter plus longtemps ce cher Toshi.
Alors que les paroles de son professeur tournaient en boucle dans son esprit, une nouvelle question arrêta sa réflexion.
Ah oui... Le pendentif.
Uruha se détacha de son aîné et alla s'accroupir au bord de l'eau.

- Elle m'a arraché le collier d'Aliria... Je suppose qu'il est au fond du lac...

Comment pouvait-il le retrouver ?
En faisant appel à l'eau ?
Un soupir passa ses lèvres et, non sans une certaine hésitation, plongea sa main dans le liquide translucide.
Alors qu'il allait se concentrer sur l'élément, une vive douleur lui fit retirer sa main de l'eau.
Un cri de douleur franchit ses lèvres, et ses iris restèrent figées sur sa main tremblante.
L'eau l'avait... brûlé ?
Pourquoi ? C'était comme l'élément même de l'eau l'avait violemment rejeté.

Toshi fronça les sourcil et examina la main d'Uruha qui était devenue toute rouge.

- Mince alors c'est encore un coup de ta mère !

Avec prudence, il toucha l'eau à son tour mais lui, ne ressentit rien.

- Moi je peux le faire. C'est peut-être un sort qui t'étais déstiné pour t'empêcher d'utiliser le pouvoir de l'eau.

Il n'en revenait pas d'une telle haine. Cette naiade était complètement folle. Mais une idée lui vint à l'esprit :

- Tu n'auras qu'à demander à Emma ! Elle pourra facilement se transformer en poisson et aller chercher ton collier !

- Oui...

Les yeux du jeune homme se tournèrent automatiquement vers la fenêtre, et il souffla :

- Monsieur Sugizo aussi a du avoir mal...

Il reporta son attention sur sa main meurtrie, et un horrible sentiment le saisie au ventre.
Et s'il en était de même avec les autres éléments ?
A cette pensée, l'étudiant se releva brusquement, ferma les yeux et fit appel au vent de toutes ses forces.
Rien... Absolument rien.
Elle l'avait coupé de tout...
Son coeur manqua lâcher à cette simple révélation.

- Non... Non... Elle... Non...

L'hermaphrodite prit sa tête entre ses mains, et s'effondra littéralement en larme, ses genoux allant violemment heurter le sol.
Pourquoi ?