Où est-il? [Kaoru][Terminé]

Bou se réveillait étonnamment frais.
Il avait terriblement bien dormi.

Comem toujours, il s'étira tranquillement dans son grand lit qui paraissait un petit peu froid sans la présence de son aimé.
Son Kaoru qui devait s'ennuyer en cours à cette heure-ci.

Bou sourit en soupirant un peu.
Pauvre Kao...

Lui continuait toujours à prendre ses cours dans son appartement, s'occupant de leur fils qui poussait bien.
Amiyu était un vrai petit ange, joufflu comme son papa blond... et commençant à sacrément faire des bêtises avec le feu...
Rien de grave, non... mais par exemple, quand il éternuait, une petite flammèche sortait de son adorable petit nez... Bou trouvait ça trop mignon, Yoshiki, Toshi et Kaoru eux, pas vraiment...
Ça restait dangereux...

Néanmoins, toutes les précautions avaient été prises et Yoshiki avait posé des protections contres les incendies un peu partout... Amiyu ne pourrait pas se faire mal, d'autant plus que désormais, ses pouvoirs avaient en grande partie été bridés...

Bref, Bou était heureux, dans une petite vie bien tranquille qui lui convenait parfaitement (même si son Kao lui manquait parfois) et étonnamment frais et bien reposé ce matin.
Amiyu n'avait aps encore pleuré et Bou qui avait lu des tas de livres sur les bébés, priait intérieurement pour que ce soit le signe que son fils commence à faire ses nuits.

Il se leva donc en silence, un sourire sur le visage et le cœur léger, passant sans un bruit près du berceau de son fils, faisant attention de ne pas le réveiller.
Il voulait le regarder... parce que voir Amiyu dormir était la plus belle chose du monde...

Mais le berceau était vide.

Vide!


Le cœur du pauvre petit blondinet fit un triple salto dans sa poitrine et ses yeux s'ouvrirent tout grands... Il retourna le peu de couvertures, de peluches qu'il y avait dans le berceau, regarda partout, en l'air, en dessous, à gauche, à droite, en diagonale... Il l'appela, il cria, hurla même, sachant qu'Amiyu ne répondrait pas mais espérant vaguement un signe, un bruit, un pleur... n'importe quoi mais... rien...

A bout, tremblant, Bou se laissa tomber à genoux sur le sol, des larmes dévalant ses petites joues.

-Amiyu... Amiyu... souffla-t-il faiblement en serrant un doudou de son fils dans sa petite main.

Mon bébé mon ange, mais où es-tu?
Kaoru... j'ai besoin de toi...

Kaoru?
Oui, voilà la solution!

D'un bond, Bou se redressa sur ses petites jambes et se mit à courir de toutes ses forces dans les couloirs de l'école, se fichant d'être encore uniquement vêtu de sa chemise de nuit légère et rose bonbon, tenant toujours le petit doudou bleu ciel dans sa main et filant à travers l'académie jusqu'à ouvrir à la volée la porte de la salle de classe où son amant avait cours.
Il avait du mal à respirer, il tremblait et des larmes coulaient encore sur ses joues, tous les regards tournés vers lui alors que le professeur, stupéfait, le dévisageait sans comprendre.
Mais Bou s'en fichait, il avança encore et se jeta au cou de Kaoru en pleurant.

Kaoru essayait à grand'peine de retenir un millième baillement. Si ça continuait, le prof de géo allait finir par se vexer. Mais bon sang, qu'est-ce qu'il en avait à foutre de la culture du mais dans les pays d'Amérique du Sud ?!!!

Plus il y pensait, plus il était sûr que les études n'étaient définitvement pas faites pour lui. Trop floues, un tas de trucs inutiles. Il avait hâte d'en finir pour pouvoir enfin trouver un travail bien concret et bien solide qui lui permettent de faire vivre rapidement sa petite famille. D'ailleurs il allait falloir qu'il trouve le temps de réfléchir à la suggestion de Toshi...

Il avait arrêté de prendre des notes depuis longtemps et rêvassait, la tête appuyée sur sa main lorsque la porte de la classe s'ouvrit à la volée. Bou entra, en larmes, et...en chemise de nuit ! -_- Et se jeta sur lui. D'abord Kaoru pensa qu'il s'était encore fait attaqué. Mais lorsqu'il vit le doudou de son fils dans la main de son amant, il fut pris d'une sueur froide :

- Bou qu'est-ce qu'il y a ?! Il est arrivé quelque chose à Amiyu ?

Tout autour, les élèves riaient de l'accoutrement de Bou. Kaoru leur décocha un regard meurtrier, prit Bou dans ses bras, marmonna une excuse au prof et sortit de la salle sans plus de cérémonie.

- Que s'est-il passé ?!

Bou pleurait toujours et se laissa entraîner sans chercher à comprendre.
Kaoru lui posa une question et il releva tristement son petit visage vers son aimé.

-Il est... parti... souffla-t-il.

Ouais bon... c'est bizarre dit comme ça.

-Son berceau... l'est tout vide... Y a personne dans l'appartement... Kaoru... Quelqu'un a pris notre bébé... finit-il dans un geignement alors qu'il se remettait à pleurer de plus belle.

Amiyu...
Mon petit bébé à moi...
Où es-tu?

Kidnappé ?!!!

Amiyu ne pouvait même pas marcher à quatre pattes alors c'était évident que quelqu'un l'avait pris !

Oh mon dieu non pas Kyo....

Son visage changea de couleur à cette pensée mais il préféra ne rien dire pour éviter que Bou pique une crise.

- Bon, y'a qu'une chose à faire pour l'instant : on va aller chercher Yoshiki ! Et quant au fils de pute qui a volé mon fils il va regretter d'être né !

Tout en vociférant, il marcha à grands pas vers le bureau du directeur tout en continuant de porter Bou.

Bou se bouina dans les bras de son Kao, totalement anéanti.
Amiyu était son cœur, son corps, son âme... sa raison de vivre.
Une vraie maman...

Il aimait son fils plus que tout au monde et il se sentait déchiré rien que d'imaginer ce qui avait pu lui arriver.

Porté par son amant, ils atteinrent rapidement le bureau du directeur... qui sortait de son bureau et tomba sur le tableau.

-Hum... Je crois que je vais rester encore un peu...

Il fit entrer les deux enfants, étonné et angoissé en sentant leur peine, leur fureur et surtout, leur peur.
Et puis, Bou semblait anéanti, il était encore en chemise de nuit et... depuis quand laissaient-ils Amiyu seul?

-Que se passe-t-il? demanda-t-il docuement, terriblement inquiet pour le coup.

Kaoru n'y alla pas par quatre chemins : il posa Bou au sol et s'écria :

- Amiyu a disparu ! Bou a trouvé son berceau vide quand il s'est réveillé ! Ca a dû se produire après que je sois allé en cours puisqu'il était encore là quand je suis parti !
Il faut absolument le retrouver j'ai trop peur que K...

Il se retint de prononcer le nom devant Bou mais il lança à Yoshiki un regard éloquent. Il le savait bien lui, que le démon voulait faire du mal au petit.

- Il faut fouiller l'école vite !

Bou se retrouve de nouveau sur le sol, tenant à peine sur ses pattes.
Il s'assit d'ailleurs sur un fauteuil pour ne pas s'effondrer tandis que Yoshiki fronçait les sourcils en écoutant Kaoru.

Disparut?

-Ce ne peut être Kyo. répondit-il pour les rassurer. Il ne peut rentrer dans vos appartements, même si la porte est ouverte... Vous y êtes en sécurité...

Ouais, enfin, presque.

-Je... Je vais vous aider à la retrouver, retournons dans votre appartement, peut-être pourrais-je y capter quelque chose qui nous aiderait...

Kaoru se rendit compte qu'il avait pensé une idiotie : mais oui leurs appartements étaient protégés contre Kyo !
Mais il se sentait quand même très mal. Il allait falloir faire un doublé de la clef de la chambre pour que le premier qui parte puisse fermer pendant que l'autre dort !

Si ce n'était pas Kyo alors qui avait pu être assez fou pour entrer et voler le bébé ? Et pourquoi faire ?

Il se posait mille questions en suivant les pas rapides de Yoshiki vers leur chambre. Une fois entrés, il le laissa anxieusement regarder partout.

Les trois hommes se retrouvèrent donc bien vite dans les appartements privés des deux plus jeunes et Yoshiki ferma les yeux, tentant de capter les ondes, les sensations autour de lui.
Chaque être vivant laissait une trace émotionnelle... il espérait juste que celle du kidnappeur soit assez forte pour qu'il la capte et qu'ensuite, il la reconnaisse.

Bou lui, était toujours fébrile, collé à Kaoru, les yeux fermés et le cœur battant la chamade.
Il avait peur, juste terriblement peur...

Yoshiki continua sa concentration puis se pencha... et trouva une tâche d'encre sur le berceau.
Tâche qu'il frôla...

-Sirius...

Merde!
Mais pourquoi ce gamin aurait pris Amiyu?
C'était stupide!
Néanmoins, il sentait parfaitement sa présence ici...

-Sirius Black est un de vos amis? demanda-t-il au couple.

Kaoru ouvrit grands les yeux :

- Sirius ?! Pas du tout ! Il est dans ma classe mais il me tape passablement sur les nerfs. Ce type saute sur tout ce qui bouge ! Mais...

Il se rappela alors que Sirius n'étais pas venu en cours :

- Il était absent ce matin ! Vous croyez que c'est lui ?!

Mais pourquoi aurait-il pris son fils ? Quel intérêt ?

Quelles que soient ses raisons, si c'est lui je vais lui démolir la face ! Ca faisait longtemps que je n'ai pas cogné quelqu'un tiens !

Les paroles de Kaoru ne firent que confirmer les doutes du directeur qui posa une main ferme sur son épaule.

-Calme-toi. La violence ne résoudra rien.

Le tout accompagné d'un regard sévère.

Pas de bagarre capiche?

Bou, lui, ne savait me^me aps qui était ce Sirius... apparemment, celui qui avait pris son eptit bébé rien qu'à lui...
Est-ce qu'il allait tuer Amiyu?

-Tout ira bien Bou. fit Yoshiki en sentant la brusque vague de panique qui submergeait le blondinet. On va retrouver votre fils, je te le promet d'accord?

Il lui fit un gentil sourire apaisant et, plus par réflexe qu'autre chose, Bou acquiesça machinalement.

Restait plus qu'à retrouver ce fameux Sirius...

-Je pense savoir où il est. repris le plus âgé. Kaoru... Aide Bou à se rendre un peu plus présentable veux-tu? Il va finir par attraper froid...

Et ensuite, nous irons chercher mon filleul...

(petit flash-back le matin même ^^")

Les cours...
Sirius avait tout de même un peu De mal à comprendre l'intérêt de ce genre de choses...
Il les suivait, oui... Parce que Yoshiki lui avait bien fait comprendre que c'était la solution sinéquanonne pour qu'il puisse rester ici, et apprendre plus de choses sur ce monde...

Alors, comme tous les matins, il se préparait à y aller...
Mais il était un lève tôt, beaucoup trop tôt... et il flânait dans les couloirs...

Au loin, il vit celui qui se nommait Kaoru et qui était dans sa classe sortir d'une porte et ses yeux suivirent la course du jeune homme alors qu'il continuait à marcher.
Seulement, il s'arrêta net devant la porte, légèrement entrouverte.
Il ne savait aps trop pourquoi mais... il sentait quelque chose...

Poussé par une main invisible, il appuya légèrement sur le panneau de bois qui s'ouvrit silencieusement et pénétra dans le petit appartement.
Tout était calme... même le jeune homme blond paisiblement endormi qu'il trouva bientôt dans la chambre... même cette chose qui semblait l'attirer irrémédiablement...

Un berceau.
Un bébé...

Sirius ferma les yeux un instant, des images étranges passant devant ses yeux... un désir qui n'était pas le sien et la voix de cette femme qui lui avait donné la vie...
Je veux un bébé...

Sans comprendre comment ni pourquoi, il tendit les mains et sorti délicatement l'enfant endormit de son lit, le tenant avec délicatesse, comme une mère l'aurait fait sans le savoir.
Et il laissa ses pas le guider... vers ce lieu qui l'avait vu naître, en quelque sorte... ces appartements dans cette tour, loin, si loin...

Kaoru se sentit légèrement mieux lorsque Yoshiki dit qu'il savait où était Sirius. Il avait une confiance aveugle en lui et quelque chose lui disait que son fils n'avait pas été tué.
N'empêche qu'il allait avoir un mal de chien à se contenir de lui mettre son poing dans la figure !

Il acquiesça à la demande de Yoshiki et prit Bou par la main :

- On vous rejoint dans dix minutes.

Il ramena Bou dans leur chambre :

- Habille-toi vite, on va aller chercher le bébé !

Voyant que Bou était toujours aussi anxieux, il prit sa tête dans ses mains et l'embrassa chastement :

- Il est vivant, j'en suis certain. On va vite le récupérer.

Bou, tout tremblant, se retrouva seul dans l'appartement avec son Kao, Yoshiki attendant patiemment à l'extérieur en tournant et retournant les évènements dans sa tête.
Ce Sirius... était un peu incontrôlable mais pas méchant ni dangereux.
Seulement, il était réellement imprévisible...

Il ne pensait pas qu'il ait fait du mal à son filleul... Et apparemment, ses parents non plus... Ils l'auraient senti si leur fils était blessé ou en danger.
Et Bou n'aurait pas dormi si paisiblement ce matin.

Le blondinet, lui, revenait peu à peu sur Terre grâce à la douceur et l'attention de son amant.
Il acquiesça et enleva sa chemise de nuit, enfilant rapidement un short noir qui lui arrivait aux genoux et dans lequel il flottait allègrement ainsi qu'un long t-shirt rayé... un peu beaucoup très grand aussi...

-Allons-y... fit-il d'une toute petite voix fébrile en glissant sa main dans celle de Kaoru.

Bon Bou était dans un drôle d'accoutrement mais Kaoru n'allait pas s'arrêter là-dessus maintenant. Il revint auprès de Yoshiki et lui dit, fébrile :

- Voilà on est prêts. On va voir à la chambre de Sirius ?

Quelque chose lui disait que la chose serait peut-être plus compliquée que ça...

(j'ai eu une idée pour un sujet Toshi/Yoshiki... ça te tente?)

Bou tenait fébrilement la main de son Kao alors qu'il rejoignaient Yoshiki, qui acquiesça en les voyant.

-Je doute qu'il soit dans sa chambre. souffla le directeur. Mais je pense savoir où il se trouve...

Suivit des deux plus jeune, Yoshiki parcourut les couloirs pendant de longues minutes, les entraînant à travers les dédales des couloirs de cette immense école jusqu'à une tour un peu paumée.
Ici avait vécu une professeur d'histoire terriblement respectée il y a peu.
Ici était né Sirius en quelque sorte...

Et en arrivant près de la porte, Yoshiki su qu'il avait eu raison.
Il sentait la présence d'Amiyu, apparemment calme... et celle plus trouble de Sirius...

-Ils sont là. souffla-t-il.

Maintenant, quelle attitude adopter?
Il ne savait absolument pas quelle réaction le jeune brun pourrait bien avoir...

( mais oui toujours ! ^^ c'est quoi ton idée ? Tiens pendant un moment je me suis demandée si Siriuis n'avait pas emporté Amiyu à Poudlard ! XD )

Kaoru sentit son coeur faire un bond lorsque Yoshiki les amena dans la tour et leur dit que Sirius et son fils s'y trouvaient. Il ne comprit pas pourquoi Yoshiki hésitait à entrer et, soudain, il perçut de l'autre côté un petit bruit de bébé qui le fit bondir.

Sans attendre que Yoshiki se décide à entrer, il poussa violemment la porte, qui n'était même pas fermée et entra :

- Sirius ! Rends-moi mon fils espèce de cinglé !!

Amiyu était là posé sur le sol à côté de Sirius. Ce fut d'abord sur lui que se précipita Kaoru avant d'accorder un regard à son ravisseur. Il le prit dans ses bras et l'observa sous toutes les coutures : le bébé n'avait rien du tout mais il se mit à pleurer parce qu'il n'avait pas eu son biberon du matin. Kaoru, soulagé, le mit dans les bras de Bou avec un regard noir à l'encontre de Sirius. Ca allait chauffer !

(mdr! non nonpas à Poudlard... après tout, je n'ai jamais dit que c'était Harry Potter qu'écrivait la prof de littérature XD. Pour Toshi et Yoshiki... si je te dis que je veux te faire une surprise, tu acceptes quand même de faire le sujet? ^^")

Oui, Yoshiki hésitait, pesant le pour et le contre... incapable d'imaginer la réaction de Sirius... ni d'empêcher Kaoru de se précipiter dans la pièce.

Le "ravisseur" darda sur lui un regard vague, perdu... Comme s'il ne comprenait pas ce qu'il se passait et ne réagit même pas quand l'enfant lui fut enlevé, se retrouvant bien vite dans les bras d'un Bou qui en pleurait de soulagement en berçant son fils contre son cœur.

Yoshiki, lui, posa de nouveau une main ferme et apaisante sur l'épaule de Kaoru pour le retenir avant de planter un regard impressionnant sur Sirius.

-Pourquoi as-tu fait ça? demanda-t-il d'un ton neutre.
-C'est... elle... Elle le voulait...

Le directeur fronça les sourcils.
Elle?
Alors, elle arrive encore à survivre un peu en toi...?
C'est... totalement fou...

( une surprise ? mmmmmh...ben j'espère qu'elle sera bonne ! XD Bon peu importe moi j'aime les sujets avec eux alors je te laisse commencer !
Ah tu parlais pas de JK Rowling ?! J'étais trop partie là dessus moi ! )

Kaoru aurait bien voulu se jeter sur Sirius mais la main de Yoshiki le stoppa net. C'était bien la seule personne à pouvoir le retenir ainsi d'ailleurs !
La réponse de Sirius, obscure pour tout le monde sauf pour Yoshiki, l'énerva deux fois plus :

- Quoi "elle" de qui tu parles ?! T'as intérêt à m'expliquer clairement comment tu as pu entrer chez nous et voler notre fils ! T'avais l'intention d'en faire quoi ?

(ouais je commence le sujet mais va me falloir un bout de temps parce que ça va virer au OS pour le début ^^"
Et non c'était pas Rowling dont je parlais sinon Sirius n'aurait pas eu 19 ans, ç'aurait été un sorcier etc...^^)

Kaoru s'énervait, ce qui était compréhensible mais Yoshiki soupira.
C'était... si compliqué...
Néanmoins, il leur devait des explications...

-Sirius n'est pas réel... souffla-t-il délicatement. Il est... sorti d'un livre écrit par une ancienne prof de littérature... Il ne maîtrise pas toujours tout et, je pense qu'aujourd'hui, c'est le désir nourricier de sa créatrice qui l'a poussé à prendre votre fils... sans trop qu'il le contrôle... Sirius n'est pas coupable, il ne se gère pas vraiment.

Le brun releva la tête, plongeant son trouble regard gris dans les yeux de Kaoru.
Pas de pardons, non... mais plutôt une lueur de défi "ne te moque pas"...

( D'accord, j'ai hâte de voir ça ! )

Kaoru avait quelque chose comme un gros point d'interrogation à l'intérieur de la tête. Un personnage de livre ?! Aussi dingue que ça puisse lui paraître, il fallait bien qu'il le croit puisque Yoshiki le disait.

Il n'avait tellement envie de se moquer, ni plus vraiment l'envie de cogner mais il était assez perplexe. Il demanda aussi bien à Yoshiki qu'à Sirius :

- Mais euh...on fait quoi alors ? Sirius un peu fou ? Est-ce que sa créatrice est toujours vivante ? Y'a pas moyen d'arrêter ce genre d'effets ?

(bah voilà c'est fait, plus court que ce que j'avais prévu mais j'suis super malade alors j'ai un peu de mal ^^")

Yoshiki sentait parfaitement les interrogations de Kaoru... ainsi que l'amour débordant de Bou qui câlinait son fils avec toute la tendresse possible et imaginable sans prendre part à la conversation.

Néanmoins, il reporta son attention sur Kaoru qui l'interrogeait...
Il soupira.

-Il n'est pas fou... Disons juste qu'il 'na pas encore sa propre personnalité... qu'on ne sait pas et qu'il ne sait pas lui-même s'il est tel qu'on l'a écrit, s'il est lui-même ou un petit bout d'elle... C'est très compliqué tu sais... Il n'a pas fait de mal à ton fils et il ne lui en fera pas, je pense que c'est tout ce qui compte non?

Kaoru émit un grognement de mauvaise humeur. Il ne savait plus comment agir avec Sirius maintenant. En plus, il était passablement différent du Sirius dragueur qu'il avait toujours connu. Plus aucune assurance insolente sur son visage. Dire qu'il lui avait fait des avances...

Il tripota nerveusement la ceinture de son jean et lui dit :

- Bon ok, je comprends que tu ne contrôles pas mais ne touche plus à Amiyu à partir de maintenant.

Sirius se releva avec un air insolent.

-T'en fais pas chaton, j'en veux pas de ton mioche.

Et sans plus de cérémonies, il bouscula Kaoru de l'épaule, jetant un regard dédaigneux à Bou et son bébé et sortit de la pièce.

Yoshiki ne chercha même pas à le retenir... Ça n'aurait rien changé, Sirius était imprévisible.
Pas dangereux mais vraiment imprévisible...

Il soupira.

-Bien je... je suppose que tout est réglé alors... Kaoru, je te laisse ta journée de libre, occupe toi de Bou il est bien plus ébranlé par tout ça qu'il ne le montre.

Je le sens.
Il ne va pas bien ton petit ange tu sais...

-Rentrez chez vous... je t'excuserais au près des professeurs.

Kaoru sentit une bouffée de colère monter en lui quand Sirius lui répondit. Et quand il eut l'audace de le bousculer, peu s'en fallut qu'il ne lui envoie son poing dans la figure.

- Fils de pute..., siffla-t-il entre ses dents en le regardant s'éloigner.

Ca n'allait pas arranger l'ambiance en classe ! Mais il fut bien obligé de réfréner sa colère lorsque Yoshiki lui annonça le programme de la journée. A la mention de Bou, il reporta son regard sur lui. Avec toute sa colère, il n'avait même pas pensé à vérifier si Bou tenait vraiment bien le coup. Puisque le petit était sauf, il avait cru que tout allait bien mais il lui suffit de voir son visage livide et marqué pour se rendre compte que ce n'était pas tout à fait ça. Bou avait mûri mais...il demeurait beaucoup plus fragile que lui.

- D'accord, on va rentrer, dit-il à Yoshiki.

Il s'approcha de Bou et prit son visage entre ses mains :

-Allez viens c'est fini maintenant. On retourne dans la chambre pour se remettre de tout ça.