Ne les prenez pas... [Kaoru - Bou][Terminé]

Yoshiki était soucieux.
Il y avait des humains, parfaitement normaux, qui rôdaient aux alentours et qui, apparemment, recherchaient l'académie, il le sentait.
Mais... pourquoi?

Cela faisait des décennie que les humains avaient cessé de les traquer et ceux qui avaient de la famille dans l'école savaient comment venir ici...

En tant que bon directeur intrigué, Yoshiki était donc sorti de l'établissement et cherchait les intrus qui semblaient bien décidé à les trouver.
Il finit d'ailleurs par tomber sur eux... deux hommes e tune femme qui semblaient un peu trop solennels...

-Puis-je vous aider? proposa-t-il poliment.
-Oui... Nous recherchons une certaine heu... "Tsuki Academy"... fit la femme en regardant ses papiers.
-J'en suis le directeur. Puis-je savoir ce qui vous amène?

La dame hésita un instant puis se décida.

-Nous avons été informés que deux enfants vivent ici avec un certain... TAKESHI Bou.
-C'est exact... fit Yoshiki,méfiant. Et en quoi cela vous concerne-t-il?
-Nus sommes de la protection de l'enfance. Nous avons cru comprendre que le plus âgé a perdu ses parents il y a quelques mois dans un incendie... Nous le pensions décédé. Quand au plus jeune, il semble être apparu miraculeusement, nous n'avons aucune trace de lui dans les registre d'état civil. Avez-vous une explication?

Aïe.
Ça sentait vraiment pas bon cette histoire...

Yoshiki ne montra rien de son trouble mais intérieurement, il commençait à légèrement paniquer.
Comment avaient-ils obtenus ces informations?
Et surtout, comment se tirer de là?

-Je vois...
-Vous comprenez que nous devons retrouver ces enfants au plus vite.
-Je peux vous assurer qu'ils vont parfaitement bien et qu'ils ont tous deux une vie agréable madame.
-Confiés à un enfant d'à peine dix-sept ans? Allons monsieur le directeur, ne vous faites pas passer pour plus bête que vous ne l'êtes. Ces enfants ont besoin d'une famille, d'un environnement stable, et non pas de vivre dans un lycée bourré d'adolescents qui sont probablement loin d'être sages, comme tous les enfants de leur âge, avec comme simple modèle un jeune homme encore mineur qui poursuit ses études et joue les mannequins pour gagner une peu d'argent.

Bon, ok, vu comme ça, la petite famille idyllique semblait être nettement moins merveilleuse...
Il retint tout commentaire sur Kaoru, qui n'apparaissait apparemment pas dans leurs dossiers.
Après tout, leur dire qu'en plus Bou était gay et en couple avec un mec connu des services de police comme étant un voyou notoire et dangereux à peine plus âgé que lui... ce n'était probablement pas l'idée du siècle...

Il soupira.

-Suivez-moi. dit-il simplement.

Levant les barrières magiques qui empêchaient les humains de trouver l'école, il les précéda et les amena à son bureau.
Les couloirs majestueux firent leur effet sur les intrus, visiblement impressionnés, et Yoshiki envoya Tony chercher Bou dans ses appartements.

Seulement, le blondinet ne vint pas seul... et ce fut accompagné de Kaoru et des enfants qu'il entra dans le bureau, au grand damne de Yoshiki.

-Tonton! fit le petit garçon en sautant sur les genoux du directeur.
-Tonton? s'enquit une assistante sociale de plus en plus méfiante.
-Ce n'est qu'un surnom. Hiro, mon grand, tu veux bien prendre Amiyu avec toi et suivre Tony? Kaoru, Bou et moi-même devons discuter avec ces gens.

Il évitait volontairement le "papa maman" et Hiro, comprenant parfaitement que quelque chose de sérieux se passait, acquiesça sagement et suivit donc le petit serviteur.

-Vous confiez un bébé à un enfant en bas âge? s'étonna la femme.
-Hiro est bien plus mature qu'il n'y semble. fit Yoshiki presque sèchement. Et il n'est pas seul, Tony est un serviteur fidèle et dévoué, il sait parfaitement prendre soin d'enfants. Maintenant, je vous prierais de nous expliquer plus clairement la raison de votre visite ici. Bou, Kaoru, prenez place les enfants.

( Ce serait pas mieux qu'ils appartiennent à un service du monde surnaturel ? Ou alors ce monde-là est mêlé au monde normal et j'avais pas capté ? )

A la seconde même où Kaoru posa son regard sur les trois personnes dans le bureau de Yoshiki, son instinct lui souffla qu'un danger se profilait.
Cet air pincé, ces vêtements stricts, cette tenue guindée pour avoir l'air respectable...

Des souvenirs de son enfance lui remontèrent en mémoire. L'enfant terrible qu'il avait été avait connu les assistantes sociales, les pédo-psychiatres...autant d'abrutis qui n'avaient jamais su le comprendre.

Mais pourquoi je pense à ça ? Je ne sais même pas qui ils sont .

Sans un mot, il s'assit à côté de Bou et attendit le pourquoi du comment mais la présence de Yoshiki le rassurait.

(bah non ils sont pas mêlés au monde magique. Mais comme Bou travail dans le monde normal et donc, Hiro aussi, les services sociaux s'en sont mêlés en voyant les contrats de travail. Enfin moi je vois ça comme ça ^^)

Yoshiki sentit parfaitement l'angoisse de Kaoru... et Bou n'en menait pas plus large...
Il soupira intérieurement... ça s'annonçait houleux.

La femme, hautaine et de plus en plus sûre de son bon droit, se racla légèrement la gorge en lançant un regard dédaigneux aux deux plus jeune.

-Puis-je savoir en quoi ce jeune homme est concerné? fit-elle en désignant Kaoru.
-C'est un ami proche. Il restera ici.

Son ton était sans équivoque et la femme n'ajouta rien.

-Très bien... TAKESHI Bou, c'est vous?
-Oui...
-Nous avons été informés par les services du travail que vous aviez demandé une autorisation pour un dénommé Hiro...
-C'est... mon manager qui a dû faire ça...

Sa voix, mal assurée, n'était qu'un murmure et il tremblait presque.
Elle faisait peur la dame, et les deux monsieurs aussi.

-Certes. Mais nous avons besoin des autorisations parentales... Hors, nous avons mené notre enquête... Votre petit Hiro est orphelin et déclaré décédé depuis plusieurs mois... De plus, en fouillant encore un peu, nous avons découvert l'existence d'un autre enfant, encore bébé apparemment.
-Amiyu...
-C'est son nom? Très bien. Seulement cet enfant n'existe nulle part aussi vous demanderais-je une chose simple: où l'avez-vous volé?

Volé?
Mais mais...

-Ne portez pas d'accusations ainsi. lança un Yoshiki qui commençait à sérieusement s'échauffer.
-Ce ne sont pas des accusations, monsieur le directeur. Il a kidnappé le petit Hiro et il n'est pas difficile d'imaginer qu'il en a fait de même pour ce Amiyu... La police ne sait toujours pas ce qu'il s'est passé concernant l'incendie qui a tué les parents du petit, si ce n'est qu'il est criminel...
-Attendez, vous n'allez pas insinuer que Bou aurait mis le feu quand même?!
-Et pourquoi pas? Le pyromane n'a jamais été arrêté et nous retrouvons l'enfant à de skilomètres d'ici avec un autre bébé qui n'a aucune famille... Hayashi-san, je comprends que vous vouliez protéger vos élèves mais il faut se rendre à l'évidence, votre Bou est loin d'être un ange!

(Ah mais Hiro vient du monde normal c'est pour ça ! J'ai déjà envie de la bouffer cette***** Ca va chauffer ! )

Kaoru n'était pas du genre à écouter de pareilles choses sans rien dire. Déjà, il avait trouvé bizarre que Yoshiki ne le présente pas comme le "père" des enfants.

Et il comprit que ses craintes étaient avérées. Les services socieux du monde humain avaient décidé de mettre leur nez gras dans leur affaires.

La réplique partit d'une voix cinglante :

- Vu votre façon de réfléchir, je vois que vous appartenez au monde des humains normaux. Alors vous allez apprendre deux ou trois choses avant de lancer des accusations à tort et à travers :
Pour votre gouverne, Amiyu est notre enfant !! A moi et à Bou ! Ils arrivent qu'un homme puisse porter un enfant dans ce monde-ci et et c'est ce qui est arrivé. Bou ne l'a pas volé, il l'a mis au monde !!

Non non non...
Kaoru...

Yoshiki était à deux doigts de se cogner la tête contre les murs.
Kao... Ils vivent dans un monde totalement normal, je t'en prie...

Soupirant pour de vrai cette fois, il vit les lèvres de la femme s'arquer avec méchanceté.

-Voyez-vous ça... Hayashi-san, c'est une école pour les enfants qui ont des troubles neurologiques?

Néanmoins, elle avait bien retenu quelque chose...

-Vous êtes donc vous aussi impliqué dans cette histoire jeune homme. fit-elle en regardant Kaoru droit dans les yeux. Oui, je me doutais que Bou n'aurait pu tout gérer seul... Alors comme cela, vous êtes ensemble hein...

Le dégoût de sa voix indiquait clairement ce qu'elle pensait des couples gays.

-Tout s'explique... Bou se prend pour une fille, ne peut avoir d'enfant et vous, Kaoru c'est ça? Vous l'aidez à en avoir...

Yoshiki manqua s'étouffer.
D'accord, cette harpie était persuadée que Bou et Kaoru avaient tués les parents d'Hiro pour leur prendre leur fils avant de voler encore un autre enfant?
Mais elle était barge!

-Ces messieurs sont des policiers. continua-t-elle en désignant les deux hommes qui l'accompagnaient. Ils vont vous emmener...

Ils se levèrent et sortirent leur menottes.

-Vous êtes en garde à vue. commença l'un.

On connait la suite...

-Quand à vous, monsieur le directeur, vous serez très rapidement convoqués et ne croyez pas vous en tirer ainsi! Remettez-moi les enfants maintenant, nous les placerons en famille d'accueil le temps que nous trouvions les plus proches parents d'Hiro et que nous sachions à qui appartient le petit Amiyu, si c'est sont vrai nom...

Bou était, totalement interdit, immobile et incapable de faire quoi que ce soit.
Il... on...
Bon dieu, on voulait lui prendre ses enfants!

-NON! cria-t-il soudainement en se débattant contre les policiers. Non, vous ne pouvez pas faire ça! Vous n'avez pas le droit de... de... Amiyu est MON bébé! Je vous en prie, je vous en prie...

Des larmes ravageaient son petit visage désespéré et Yoshiki se leva brusquement.

-Il est hors de question que vous emmeniez qui que ce soit. fit-il fermement.
-Hayashi-san, n'aggravez pas votre cas...

Kaoru flamba littérament de colère et se mit à crier :

- Mais vous êtes complètement bouchée ou quoi ?! Vous êtes dans un monde à part ici espèce de vieille peau !!! Amiyu est notre enfant, NOTRE enfant !!! Et pour Hiro, ces parents ont été tués par des loups-garou ! Yoshiki dites-leur !! Dites-leur que vous lui avez sauvé la vie, que vous l'avez ammené ici et que nous avons décidé de l'adopter !

Quand les policiers s'emparèrent de Bou, sa fureur ne connut plus de bornes. Il se jeta sur eux et arracha Bou de leurs bras.

- Et si vous ne nous croyez pas regardez-ça, espèce d'humains imbéciles !!

Il éloigna Bou de lui et laissa toute sa colère sortir en se transformant en une torche humaine.

Ce fut à ce moment-là que Toshi arriva. Il avait entendu Kaoru hurler depuis le couloir et il se précipita dans la pièce :

- Mon dieu mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?!

( Et vlan ! Elle va dire quoi la vieille peau en le voyant enceint ? XD )

(ah ouais! XD)

La scène dérapa totalement,Yoshiki tentant de rester calme mais avec un Kaoru en furie, c'était assez compliqué...

Il sentait la bagarre venir à des kilomètres et, ce qui devait arriver arriva, le jeune homme fit étal de ses pouvoirs devant des humains, une nouvelle fois, en se transformant en véritable torche...

-Ça suffit Kaoru! s'écria-t-il fermement.

Cerise sur le gâteau... Toshi fit alors son apparition et le pauvre directeur chercha une corde du regard ^^"

-Toshi, c'est pas le moment! s'exclama-t-il, terrifié à l'idée que dans la bagarre son mari ou pire, leur enfant soit blessé.

Faisant appel à se spouvoirs et sa rapidité légendaire, il sépara tout le monde, écartant Toshi, Bou, les policiers et l'horrible assistante sociale de Kaoru.

-Il a raison. fit-il aux pauvre humains terrifiés. Nous sommes différents, vous êtes dans une académie magique mais ça, je ne vous demande pas de le comprendre. Amiyu et Hiro sont bien ici, Bou et Kaoru sont des parents merveilleux alors s'il vous plaît, avant de faire quoi que ce soit d'irraisonné, essayez de comprendre les choses...

Et moi, je vais vite tenter de retrouver une recette de potion d'oubli parce que là, on risque d'avoir de très, très gros problèmes...

( Ouais un truc d'oubli serait une bonne idée parce que sinon Bou va perdre son boulot.)

Toshi, interloqué, cherchait à comprendre. D'après les mots de Yoshiki et l'air terrfié des trois personnes (qu'est-ce que des flics faisaient là ?!), c'était des humains normaux.

En retrait, Kaoru brûlait toujours et Bou était en larmes. Il s'approcha de Kaoru et lui dit à voix basse :

- Kaoru calme-moi, tu vas finir par faire brûler quelque chose. Explique-moi ce qui se passe.

La voix douce de Toshi persuada Kaoru d'éteindre son feu mais tout son corps tremblait de rage et de chagrin.

- Ce sont des flics et une assistance sociale du monde humain...expliqua-t-il d'une voix qui tremblait aussi. Ils...ont vu les contrats de travail de Bou et Hiro. En fouillant, ils sont remontés jusqu'ici persuadés que moi et Bou avons volé Hiro et Amiyu parce qu'ils ne sont recensés nulle part. Ils nous ont traités de malades mentaux, de voleurs...et ils ont voulu nous arrêter et nous enlever les enfants...
- Oh non...
- Si tu savais comment ils nous ont parlé...

Toshi lui ébourriffa doucement les cheveux et murmura :

- Ils n'auront pas les enfants, ne t'en fais pas. On va se battre et on ne les laissera pas se mêler des affaires du monde magique.

A Yoshiki, il adressa un message mental :

Je connais toute l'histoire. Je ne crains pas ces flics car jamais ils ne seront capables de retenir Kaoru. Mais cette histoire ne doit surtout pas filtrer dans le monde normal. Est-ce que tu veux que j'aille chercher un élève capable de modifier la mémoire ?

Toshi et sa diplomatie légendaire!
Yoshiki sourit intérieurement en le voyant calmer Kaoru qui lui résuma la situation alors que les humains semblaient encore sous le choque.

Mais l'horrible bonne femme se repris vite, intégrant rapidement ces nouveaux éléments.

-Mais vous vous... Vous êtes des monstres! s'écria-t-elle, dégoûtée et rageuse. Comment pouvez-vous oser vous reproduire en plus! Quelle horreur! Ces enfants doivent absolument être enlevés d'ici, il faut les soigner! Et vous aussi, vous tous!

Elle semblait vraiment hors d'elle et prête à appeler l'armée pour venir tous les réduire à néant ou les enfermer dans un asile.

Yoshiki, lui, en avait profité pour répondre à Toshi.

Non, il vaut mieux éviter... Tant que leur dossier sera ouvert dans le monde des mortels, ils seront traqués et embêtés. Il faut régler ce problème mais je pense que ça va prendre pas mal de temps...

-Je vous prierais de surveiller votre langage dans mon école! fit-il en élevant la voix et en s'imposant de toute sa hauteur devant la femme quasi hystérique.
-Je parlerais comme je le souhaites! Vous n'avez aucun ordre à me donner, vous ne devriez même pas exister! D'ailleurs, vous êtes quoi vous? Un lutin?
-Non madame... répondit Yoshiki avec une voix terriblement grave et un air inquiétant. Je suis un vampire et croyez-moi, vous n'aimeriez pas me voir en colère...

Bon sang, quelle catastrophe... il allait falloir persuader cette bonne femme de se taire mais comment ?

Il prit Kaoru et Bou, pâles et tremblants et les fit asseoir. Kaoru prit tout de suite Bou dans ses bras, retenant ses larmes. Maintenant qu'il n'avait plus la colère pour le soutenir, il était terrifié. La prison ne l'effrayait car il s'en échapperait et ferait évader Bou. Mais les enfants ?

- Où sont les petits ? chuchota Toshi.
- Avec Tony quelque part dans une autre pièce, répondit Kaoru d'une voix blanche. Je suis sûr que Hiro m'a entendu hurler et qu'il a compris. Intelligent comme il est, il doit être en train de se cacher...Oh Toshi ne les laissez pas faire ça...S'ils prennent mes enfants, je ne réponds plus de rien.
- Kaoru, il faut que tu te calmes absolument, je t'en prie. Ne fais rien que tu risques de regretter plus tard.

Pendant ce temps, il entendit la femme vociférer des horreurs. Yoshiki était parfaitement bien placé pour lui foutre la trouille de sa vie et lui couper la chique mais Toshi ne put se retenir de venir y mettre un grain de sel bien relevé :

- Madame, vous êtes dans une bien mauvaise position pour dire des choses pareilles, dit-il en venant à côté de Yoshiki avec le sourire faussement aimable qu'il maîtrisait si bien. Je peux bien comprendre que votre petit esprit étroit puisse refuser d'admettre l'existence de la magie mais alors je serais curieux de savoir comment vous expliqueriez ce que vous venez de voir !
Ces enfants ne sont ni des criminels, ni des malades et votre hypothèse de vol d'enfant est tout simplement grotesque, vous n'avez pas le droit de les emmener ainsi sans la moindre preuve !

Il essaya de lui sortir de la tête l'idée de placer les enfants ailleurs. Autant tout lui révéler maintenant qu'elle avait découvert la plus grosse partie de l'histoire :

- De plus, Amiyu possède le même pouvoir de feu que son père et Hiro a été mordu par le loup-garou qui a tué ses parents. Aucune famille normale n'acceptera jamais de s'occuper d'eux. Leur place est ici, avec des parents comme eux qui savent s'en occuper. Alors je vous prierais de vous mêler de vos affaires et de ne plus vous occuper du monde magique auquel vous ne comprendrez jamais rien !

Wonder-Toshi, à la rescouuuuuuuuuuuusse! XD

Bou, terrifié et réellement anéanti, se blottit dans les bras de Kaoru, continuant à pleurer silencieusement.
Il ne survivrait pas si on lui arrachait ses enfants, ses bébés...
Non, pas ça...

Yoshiki, lui, fut amusé par la lueur de terreur qu'il lut dans les yeux de la femme quand il lui dit qu'il était un vampire... et souriant lorsque Toshi pris la parole, mettant les points sur les i de façons toujours aussi... Toshiesque...

-Monde magique? fit-elle en riant comme une folle. Foutaises! Nous savons tous que les loup-garous et autres affabulations n'existent pas! Si vous vous prenez pour un vampire ou je ne sais trop quoi, tant mieux pour vous! Ce gosse sait faire des tours de prestidigitation, c'est bien, mais jamais je ne laisserais deux enfants en bas âge dans un tel endroit! Vous êtes tous complètement fous ma parole! Yoshiki, amenez-moi les petits immédiatement ou je vous jure que je fais intervenir les gendarmes et fermer votre fichue école de dingues!

Là ça commençait à devenir chiant !

Les enfants ne pouvaient pas partir c'était trop dangereux pour eux. Amiyu ne contrôlait pas son pouvoir et Hiro..qui s'occuperait de lui à la prochaine pleine lune ?

Sentant la moutarde lui monter au nez, Toshi invita la femme et les flis à observer le mur :

- Ma parole, j'en ai vu des abrutis mais vous alors vous battez des records ! Touchez-moi ce mur là...vous allez voir qu'il est tout à fait normal. Et maintenant regardez...

Il passa tout son bras sans difficulté à travers le mur :

- Vous allez encore dire qu'il s'agit d'un tour de passe-passe peut-être ?! Et si votre stupidité va jusque-là, je peux vous fournir encore des centaines, des milliers de preuves de ce que nous disons !!
En tout cas, mettez-vous bien ça dans la tête : vous n'aurez jamais ces enfants ! Le vrai danger pour eux c'est VOTRE monde et les gens qui vous ressemblent !! Et pour le reste, je vous défie de faire quoi que ce soit .Vous n'avez pas le moindre pouvoir dans ce monde, Yoshiki est le maître de cette école et j'ajouterai que si vous passez trop les bornes, vous prenez de très TRES gros risques. Nous sommes plus puissants que vous.

Mais ça aurait été trop simple.
Si les flics étaient parfaitement convaincus, et depuis longtemps, l'assistante sociale, elle, n'en démordait pas!
Persuadée que Bou et Kaoru avaient tués les parents d'Hiro avant de l'enlever, sans compter que leur sois-disant fils venait de nulle part, elle rit simplement au nez de Toshi.

-Je me fous de vos tours de passe-passe! s'écria-t-elle, ayant définitivement perdu l'esprit. Donnez-moi les enfants, immédiatement!!!

Bou se blottit encor eplus contre Kaoru, n'aimant pas entendre des gens crier.

Étonnement, ce fut du côté humain que l'on apporta un semblant de solution.
L'un des policiers, comprenant que la situation était plus que tendue, intervint enfin.

-Madame s'il vous plaît, vous énerver ainsi ne mènera à rien...
-Je ne m'énerve pas! Mais bon dieu, vous ne voyez pas que ces gens sont dangereux?! Il faut absolument leur enlever les enfants!
-Je pense que ce n'est pas de notre ressort, madame... peut-être devrions-nous repasser...
-Mais bien sûr! Ils seront loin!

Yoshiki soupira.
Ces humains, bornés...

Le coup de grâce fut alors porté lorsque la porte s'ouvrit, laissant apparaître un Hiro en larmes qui s'étaient apparemment échappé.

-Maman, ze veux pas partir avec la dame! fit-il en se précipitant dans les bras d'un Bou tremblant qui le serra contre son coeur.

Toshi eut du mal à se retenir d'étrangler cette imbécile de bonne femme bornée !

Et pour couronner le tout, Hiro débarqua. Kaoru, en mode farouche, fusilla la femme et les flics des yeux en parlant à son fils :

- Ils ne t'emmèneront pas. Je te promets qu'ils ne te toucheront pas chaton...

Toshi ne savait plus quoi faire :

Yoshiki c'est sans issue...Il faut les chasser d'ici, les assommer ou je ne sais quoi mais elle n'en démordra pas cette hyène !

Il avait déployé le discours et les arguments les plus raisonnables et convaincants qu'il pouvait et rien n'avait marché. Alors que faire ?

- C'est vous qui êtes dangereuse...dit-il en s'énervant à mesure que sa retenue s'effritait. Vous êtes folle à lier, bornée, aveugle et cruelle !! Vous allez briser une famille unie et mettre en danger ces enfants ! Personne ne voudra d'eux quand on saura ce qu'ils sont. Ils risquent de mourir sans personne pour contrôler leurs pouvoirs naissants ! Vous voyez bien que Hiro veut rester avec Bou et Kaoru ! Il n'est pas malheureux ici qu'est-ce qu'il faut de plus bon sang ?!!!

Les poings serrés, il gronda :

- Je vous avertis encore une fois : fichez le camp d'ici et laissez-nous en paix. Sinon vous allez avoir des problèmes.

Et Hiro cria aussi :

- C'est pas eux qui ont tué mon papa et maman ! C'est les vilains loups !!

(et si s'énerver comme ça ça faisait du mal à Toshi histoire d'en rajouter une couche?)

L'assistante sociale semblait avoir définitivement perdu la tête et rien ne pouvait la ramener sur Terre...
Yoshiki était un peu dépassé et la venue d'Hiro n'arrangea rien.

-Maman? s'offusqua-t-elle. Vous avez poussé le vice jusqu'à lui faire croire que c'est une femme?!

Mais on ne lui répondit pas, Toshi commençant à sérieusement s'énerver...

-Je suis mieux placée que vous pour savoir ce qui est bon pour les enfants, c'est mon travail monsieur "je passe à travers les murs". Ils ne resteront pas ici!

De nouveau, les policiers se sentirent obligés d'intervenir, terrifié à l'idée de ce qu'il pourrait arriver avec des êtres de ce genre...

-Madame, s'il vous plaît...
-Oh vous, je vous ai pas sonné! Même pas capables d'arrêter deux mômes!

Ouais, sont langage en prend un coup là...

-Ca suffit! s'écria soudainement Yoshiki en faisant exploser sa puissance, à couper le souffle. Maintenant on arrête tout! Madame, ces enfants resteront ici, un point c'est tout. Je me déplacerais personnellement pour parler avec vos supérieurs de leur avenir qui ne vous concerne aucunement. S'il le faut, je dévoilerais moi-même la raison d'être de cette école mais je ne vous laisserais pas les emmener. Hiro a déjà terriblement souffert de la perte de ses parents et Bou ne supportera pas de perdre ses enfants, surtout Amiyu qu'il a, croyez-le ou non, réellement porté durant neuf mois. C'est un monde que vous ne comprenez pas, certes, mais nous ne sommes pas dangereux ni de monstres, loin de là. Mainenant, je pourrais aussi m'énerver réellement et me charger personnellement de vous... finit-il en montrant ses crocs.

Choquée par l'aura de puissance que dégageait le directeur, pour une fois, elle ne répondit pas.

-Monsieur... intervint timidement l'un des policiers. Nous voulons bien partir mais, nous aurons un rapport à faire...
-J'en suis conscient... Je vous en prie, ne dites rien sur ce lieu et les êtres qui y vivent... Nous vivons ici depuis des siècles en paix et protégés du monde extérieur. Laissez cette famille tranquille, aussi peu orthodoxe soit-elle...

( Vi je me posais la question et ça permettrait à l'autre bornée de voir qu'un homme peut vraiment tomber enceint.)

Enfin...les deux flics avaient l'air convaincus depuis un moment. C'était presque gagné. Ils n'allaient pas oser contredire Yoshiki parce qu'ils leur faisait trop peur. Et l'espèce d'hystérique n'aurait plus qu'à aller se faire soigner !

Toshi poussa un immense soupir de soulagement. Qui se changea en une grimace lorsqu'une douleur aigue dans son ventre le plia en deux. Il glissa par terre.

Non...

- Yoshiki...

Je me suis trop énervé.

( Bon il va pas faire une fausse couche hein, juste une alerte ! ^^)

(wi ^^)

Yoshiki commençait à entrevoir le bout du tunnel.
Seule contre tous, qu'est-ce que cette vielle folle pourrait bien faire?

Mais son soulagement fut de très courte durée lorsqu'il ressentit une douleur... qui n'était pas la sienne...

Il vissa son regard sur son mari pour le voir grimacer et se plier de douleur.
Non...

-Toshi! s'exclama-t-il, pour le coup assez affolé en le rejoignant au plus vite. Toshi... Toshi regardes-moi mon coeur...

Ah bah pour le coup, ça fit sortir l'autre tarée de son mutisme.

-Mon coeur? fit-elle, dégoutée. Ma parole, mais vous êtes tous pédés dans cette école!

Yoshiki lui lança un regard noir.

-Ça veut dire quoi "pédé" demanda innocemment Hiro.

Le directeur, lui, se sentait terriblement inquiet et fit asseoir Toshi sur un fauteuil.
Doucement, il fit passer des ondes apaisantes dans son corps en lui caressant les cheveux, se foutant royalement du "public" qu'ils pouvaient avoir.

-Répugnant...
-La ferme. fit-il sèchement. Vous ne savez pas ce que vous faites... Vous qui aimez tellement les enfants, vous serez heureuse de savoir que Toshi en porte un, le mien! Et je vous préviens, si jamais il arrive quoi que ce soit à ma fille par votre faute, je vous tuerais sans le moindre remord...

Ça veut dire quoi "pédé" ?

- C'est une insulte chaton, répondit Kaoru en parlant assez fort pour qu'on l'entende. Ne répète jamais ça, ce sont les abrutis qui le disent.

Bouiné dans le canapé avec Bou, il ne lâchait plus Hiro comme s'il avait peur qu'on le lui arrache. Il avait envie de se lever pour aller chercher Amiyu ou aller voir Toshi mais il était incapable de bouger. Sinon cette furie allait se jeter sur son fils et l'emmener.

Toshi mourait d'envie de lancer encore quelques remarques bien acerbes mais pour l'instant, il jugea plus utile de respirer profondément pour calmer la douleur. Les ondes de Yoshiki l'effacèrent bientôt. Ouf...il ne fallait plus qu'il s'énerve autant mais là, la montée de stress avait été incontrôlable.

Yoshiki ferma magistralement le bec à la bonne femme. En fait, s'il décidait de lui régler son compte, il ne ferait pas un geste pour l'en empêcher. Pas très correct comme comportement mais là franchement...

Il sourit à Yoshiki :

- Ca va, je crois que c'est fini, elle n'a rien.

Il tourna vers les trois "spectateurs" un oeil débordant d'ironie :

- Le spectacle vous plaît tant pour que vous soyez encore ici ? Au besoin, Yoshiki ira directement voir votre supérieur et en attendant, vous ne pouvez absolument rien faire. Alors maintenant dégagez d'ici tous les trois, vous avez assez pollué notre air.

Toshi s'apaisa assez rapidement ce qui soulagea terriblement Yoshiki.
Sans cesser de le câliner tendrement d'une main apaisante et de laisser ses ondes glisser dans son corps avec douceur, il lança un regard mauvais à la femme qui semblait carrément sous le choc.

Elle ne pouvait pas ne pas voir la bosse qui commençait à se former sur le ventre de Toshi et pour avoir côtoyer des centaines de femmes enceintes, elle ne pouvait douter de la véracité de ses dires.

-Non... c'est, c'est impossible...

Tout lui revint en pleine face d'un coup et elle n'entendit même pas les paroles du brun.
La magie tout ça... ça n'existait pas... ça... ça...

Emportée par sa colère et la vérité, elle s'évanouit dans un "boum" magistral san que personne ne tente de la retenir avant qu'elle ne touche le sol.

-Hum... je, je crois que nous allons l'emmener... fit l'un des policiers qui ne rêvait que d'une chose, s'échapper d'ici et oublier tout ça.
-Bonne idée. confirma Yoshiki. Je viendrais au commissariat dès demain.
-N... non ce, ce n'est pas la peine... Nous ferons un rapport favorable, de notre côté, cette histoire est réglée... Mais je pense qu'elle vous causera encore pas mal de soucis.
-Je n'en doute pas... soupira-t-il.
-Bien heu... bonne journée...

Son collègue portant la folle qui gisait au sol, ils s'éclipsèrent enfin.

-C'est finit? murmura Bou qui tremblait encore.
-Pour le moment. confirma le directeur. Ne vous en faites pas, j'ai pas mal d'mais haut placés dans le monde des mortels, je règlerais définitvement le problème.

Puis il se retourna vers Toshi.

-Comment tu te sens? demanda-t-il tendrement.

Oh mais Toshi se sentait merveilleusement bien : il éclata de rire ! Un rire de soulagement, un rire qui criait victoire.

- Non mais t'as vu comment elle s'est évanoui ? Hahahaha ! Trop bon ! Elle est pas prête de s'en remettre de celle-là ! XD

Il passa un bras autour de la nuque de Yoshiki pour un baiser fougueux et enthousiaste.

- Je vais bien mon amour et je suis trop heureux qu'on ait gagné ! T'as été génial, ils sont pas prêts de remettre les pieds ici !

Kaoru aussi était heureux mais le choc avait été tellement fort qu'il pleurait maintenant que la pression retombait. Il se leva lentement et se rendit dans l'autre pièce. Amiyu attendait toujours avec Tony, bien sage et complètement inconscient du drame qui s'était joué.

Il le prit dans ses bras, l'embrassa au moins dix fois avant de revenir dans la pièce et de le mettre dans les bras de Bou qui devait en avoir bien besoin .

- Yoshiki, Toshi encore une fois nous vous devons beaucoup. Je crois que si nous les avions affronté seuls...je les aurais tué.

( Je vais dormir bisous ! )

Sur le coup, Yoshiki eut un peu peur que les nerfs de Toshi aient lâchés mais c'était réellement un rire de joie qui s'échappa de sa gorge et il savoura comme il se doit le fougueux baiser qu'il lui offrit.

-Tu m'as fait peur... murmura-t-il tout de même.

Bou, lui, se retrouva bien vite avec son bébé dans les bras qu'il serra contre son coeur en l'embrassant mille fois avant de darder un regard inquiet sur le directeur.

-Yoshiki... fit-il avec un air assez sombre. Ils, ils risquent de revenir hein?
-Non je ne pense pas mais il va y avoir pas mal de petites choses à régler...
-Il ne vont pas nous prendre nos enfants quand même?

Yoshiki les rejoignit et posa une main sur l'épaule du petit blond.

-Je te promets que jamais je ne les laisserais vous enlever vos fils Bou, jamais.

Ni ma petite puce d'ailleurs!
Après tout, je n'existe même pas moi, trop vieux alors... Léara risque d'avoir des ennuis plus tard si elle désir vivre dans le monde mortel...
Il va falloir remédier à cela ^^"

- Oui, il va y avoir une sérieuse paperasse à faire pour aller déclarer vos enfants. Comme ça, vous serez tranquilles. Moi j'ai pas de soucis, je suis déjà recensé.

Toshi n'aimait pas le monde humain pour ça. Si procédurier, si à cheval sur les papiers... Si un humain n'avait pas son nom enregistré sur un fichu logiciel d'ordinateur, il était déclaré comme n'ayant aucune existence ! On ne pouvait pas pousser plus loin la dictature de l'administration !

Lors de cette lutte terrible avec l'assistante sociale, il avait ressenti plus que jamais l'avantage qu'il avait d'appartenir au monde magique. Il s'était senti...presque supérieur. Et en tout cas merveilleusement libre et dégagé de toutes les mesquineries dans lesquelles les humains normaux étaient obligés de s'empêtrer.

Kaoru dit à Bou :

- Tu viens ? On va rentrer chez nous. On s'occupera du reste le plus tôt possible sans quoi tu risques d'avoir d'autres problèmes à ton boulot et Hiro ne pourra pas travailler non plus.

( Je ne serai pas dispo ce soir ou vraiment peu en tout cas. Alors je te dis à plus au cas où )

Yoshiki acquiesça aux sages paroles de son aimé.
Il y allait y avoir vraiment beaucoup de choses à faire et comme toujours, ce serait principalement à lui de s'en occuper!
Que ne ferait-on pas pour ceux qu'on aime hein? ^^"

Bou, lui, darda un regard encore un peu perdu sur Kaoru.

-Oui. murmura-t-il. Nous,nous allons rentrer...
-Ne t'en fais pas chaton. lui fit Yoshiki avec bonhommie en sentant son traumatisme. On ne te prendra pas tes enfants et je m'occuperais de tout, tout ira bien Bou, je te le promets.

Le blondinet sourit faiblement puis se leva, Amiyu dans un bras et l'autre tenant la main d'Hiro.

-'Voir tonton Toshi... 'Voir tonton Yosh'ki.
-Au revoir bonhomme, prends bien soin de ton papa et ta maman.
-Wi tonton, promis!

La petite famille s'en alla et Toshi se redressa sur son fauteuil d'où il n'osait pas encore se lever.

- Eh bien quelle scène, j'ai eu peur moi aussi..., soupira-t-il. Ne t'en fais pas, c'est vraiment très chiant de faire de la paperasse chez les humains mais moi je n'ai que ça à faire alors je te donnerai un sérieux coup de main, tu n'auras pas à t'en occuper seul.

Yoshiki regarda la petite famille s'en aller et soupira en se laissant choir sur un fauteuil près de celui où Toshi était assis.
Il soupira.

-Il n'y a pas que de la paperasse à faire Toshi... Il va falloir que j'aille parler directement avec les plus hauts fonctionnaires pour faire passer tout cela sous silence et régulariser la situation... Tu as entendu l'autre folle? Hiro a encore de la famille apparemment... Ça ne s'annonce pas particulièrement simple...

Un nouveau soupir plus tard, il se leva et se rapprocha du brun qu'il enlaça avant de le soulever doucement, l'embrassant avec tendresse.

-Tu as besoin de te reposer amour... Rentrons chez nous, je finirais tout ça demain.

Et puis, moi aussi j'ai besoin d'un peu de réconfort...