L'attente... [Toshi - Yoshiki][Terminé]

( Y'a du monde à la maison alors je vais être un peu absente de temps en temps surtout quand on va aller manger. Intéressant les rapports Kouki/Toshi ! XD )

Toshi somnolait, la tête sur les genoux de Kouki. C'était vrai qu'il l'apaisait et sa présence était un bénéfice de plus pour l'aider à tenir.

Léara pesait à présent trois kilos, le poids qu'elle aurait dû avoir à sa naissance mais à cause de lui, ce n'était pas la grande forme pour elle non plus.

Et tout à coup, Toshi perçut quelque chose provenant de la chambre de Yoshiki. Il se redressa brusquement, le coeur affolé.

- Yoshiki ! Il se passe quelque chose !

Il bondit sur ses pieds et faillit tomber par terre car son état ne lui permettait pas ce genre de mouvement brusque. Il se rattrapa de justesse à la table et se précipita dans la chambre de Yoshiki.

Il avait les yeux ouverts. Enfin...

Toshi grimpa sur le lit :

- Yoshiki...,dit-il d'une voix qui tremblait.

Il lui effleura la joue en se demandant s'il rêvait, si Yoshiki était vraiment revenu, s'il l'aimait toujours, s'il se souvenait de ce qui s'était passé.

(nous on va pas tarder à bouger un peu de toutes façons ^^)

Kouki n'avait rien sentit mais apparemment, Toshi si...
Il le vit se lever d'un bond, sans avoir le temps de l'en empêcher, et se précipiter vers la chambre où reposait son frère.

Quelque chose?
Il se passe quelque chose?

Oh mon dieu pitié faites que ce ne soit pas la fin!

Tremblant, il se leva aussi alors que les autres se regardaient, inquiets et n'osant même pas aller voir...

Yoshiki, lui, ne comprenait pas ce qui lui arrivait.
Il avait mal, terriblement mal il se sentait... bizarre... Tout était flou et la seule chose qui lui venait à l'esprit était ce nom: Toshi.

Un homme entra, montait sur son lit, les yeux embués et apparemment terriblement choqué.
Il semblait mal en point.

Yoshiki?
C'était quoi ça?

-Qui êtes-vous... murmura-t-il faiblement.

Kouki arrivait à cet instant et resta figé à l'entrée de la chambre en entendant ça.
Yoshiki... Mon dieu il est, il est réveillé...

( D'accord ! )

Toshi resta comme paralysé lorsque Yoshiki lui demanda qui il était.

Il aurait...perdu la mémoire ?

Il recula, au bord du vertige et ne sachant plus quoi faire.
Evidemment...Yoshiki était resté dans le coma pendant plus de deux mois. Ca aurait été trop beau s'il s'était réveillé comme neuf.
Toshi avait mal mais pourtant, il se sentait soulagé. Yoshiki l'avait oublié mais il était en vie...

C'est peut-être...mieux comme ça ? Je ne sais pas...

- Yoshiki...je m'appelle Toshi. Je suis...

Il s'interrompit et préféra ne pas prononcer le mot tout de suite.

- Peu importe...Ecoute-moi...Tu es resté dans le coma pendant deux mois et tu as perdu la mémoire. Mais ne t'inquiète pas. Tu n'as que des amis ici et toute ta famille est réunie.

Il lança un regard de détresse à Kouki qui devait avoir entendu.

Yoshiki avait l'impression d'être un petit enfant perdu dans un monde qu'il ne comprenait pas.
Tout était si confus, tout...


L'autre homme lui parla mais il n'intégra pas tout.
Il n'entendit réellement qu'un nom: Toshi.

Alors, c'était lui?

Son coeur se tordit douloureusement et il fit une grimace.

-Je me souviens... de toi... souffla-t-il faiblement. Juste... de toi...

Il n'y a rien d'autre dans ma tête, juste ton nom...
Qui es-tu Toshi, qui es-tu?

Tremblant, Kouki se rapprocha à son tour.
Il n'arrivait pas à y croire, son frère était vivant, et réveillé...

-Yoshiki... souffla-t-il. Tu... Tu sais, qui je suis?

Le blond le regarda longuement, puis secoua la tête négativement, faisant soupirer son frère.

-Il faut croire que même la mort n'a pas réussit à effacer l'amour qu'il a pour toi... murmura-t-il à Toshi.

( Vais manger à plus ! )

Il se souvenait de lui ?

Mais Toshi secoua lentement la tête :

- Il se souvient de mon nom, je ne sais pas pourquoi. Mais il ne sait pas qui je suis.

Il prit la main de Yoshiki :

- Yoshiki, lui c'est Kouki, c'est ton frère. Et moi...je suis ton compagnon...ton amant...

Mon frère?

Yoshiki le détailla alors que l'autre homme avait un regard blessé.
Comment as-tu pu m'oublier?

Mais la suite le fit tressaillir...
Mon amant?
Je suis, avec un homme?

Toshi avait des yeux brillant d'amour et il le crut sans peine mais, tout cela était si compliqué, si confus...
Et son coeur le tirait inlassablement.

Un idée folle passa dans sa tête.

-Je veux... un baiser... murmura-t-il.

Il avait l'impression que c'était la seule chose qui pourrait empêcher la douleur de son coeur.

Toshi était désolé pour Kouki. Les autres non plus ne seraient pas enchantés de savoir que Yoshiki ne se souvenait pas d'eux.

Ca le gênait un peu d'embrasser Yoshiki devant lui mais tant pis, cinq mois qu'il ne l'avait pas fait, ça lui manquait tellement qu'il n'aurait jamais pu résister.

Il l'embrassa doucement, pour ne pas le brusquer mais avec tout l'amour qu'il ressentait. Une larme coula sur sa joue et tomba sur celle de Yoshiki.

Tu m'as tellement manqué...

Le baiser que Toshi lui offrit eu l'effet escompté.
Yoshiki sentit son coeur se calmer, se déployant doucement, comme s'il respirait mieux...
Il sentait une tendresse, un amour fou couler dans ses veines et ne douta plus du tout que Toshi était bel et bien la personne qui partageait sa vie.

Kouki, lui, assista au spectacle, ébahit.
C'était... comme si Toshi insufflait la vie dans son frère...

Leurs deux corps brillaient d'une douce lueur et leur auras ne semblaient faire qu'une.

Impressionnant, réellement...

-Le... bébé... souffla Yoshiki sans savoir d'où cela lui venait.

Un enfant... Il avait peur...
Il sentait quelque chose là, au fond de son coeur... mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.
Il savait juste qu'il y avait un bébé, quelque part, qu'il était important....

Toshi posa son front contre celui de Yoshiki et lui murmura :

- Oui, il y a un bébé...nous avons eu une fille ensemble, elle s'appelle Léara. Tu n'as même pas eu le temps de la voir encore. Je vais te la chercher.

S'il se souvenait de ça, il finirait forcément par se rappeler du reste.

Toshi se releva et se rendit soudain compte qu'il était beaucoup moins fatigué. Son visage avait repris des couleurs, il sentait une nouvelle chaleur en lui.

- Kouki, ne t'en fais pas, il retrouvera la mémoire. Tu devrais aller dire aux autres ce qui se passe, moi je vais aller chercher le bébé.

Pour éviter de passer dans le salon, il traversa le mur directement dans la chambre de sa fille. Elle ne dormait pas et agitait ses pieds et ses poings en l'air en regardant son mobile.

Toshi la prit dans ses bras et l'embrassa avec un sourire radieux :

- Ton papa est enfin réveillé. Viens, je vais te le présenter.

Ah zut, il allait devoir repasser par le salon ! A moins que...

- On va vérifier quelque chose ma puce...

Toshi se mit près du mur et prit le bras de Léara pour voir un peu si elle pouvait traverser comme lui. Ca marchait !

- Génial ! J'ai hâte de voir quelle surprise tu nous réserves encore toi ! ^^

Il reparut donc dans la chambre de Yoshiki :

- Regarde... C'est ta fille Yoshiki. Tu l'as voulu tellement fort...

Il posa le bébé sur la poitrine de son père.

Cela faisait vraiment, vraiment beaucoup d'informations à la fois pour le pauvre Yoshiki.

Une fille? Ensemble?
Ils avaient adopté un enfant?

Et puis... Toshi traversa un mur... Et Yoshiki cru devenir dingue.
C'était impossible non?
On en pouvait pas faire ça... ça semblait... magique...

-Kouki... souffla-t-il en regardant son frère d'un air perdu. Comment... il fait, ça?

Son frère le regarda en fronçant les sourcils et s'assit à côté de lui.

-Tu as vraiment tout oublié hein? fit-il doucement. Yoshiki,nous sommes tous des êtres dotés de pouvoirs magiques tu sais. Tu es le directeur de la plus grand académie de magie qui soit et tu es aussi un demi-vampire, comme moi... Mais je pense que tu retrouveras tous tes pouvoirs plus tard. Pour le moment, il faut juste que tu saches qu'il y a pleins de gens qui t'aiment ici. Vraiment, énormément...

Toshi revint à cet instant, sa petite puce dans ses bras, et Yoshiki n'arriva plus à détacher son regard de l'enfant

- Regarde... C'est ta fille Yoshiki. Tu l'as voulu tellement fort...

Ma fille...
Je suis... Je suis papa, et je ne m'en souviens même pas...

Toshi lui déposa le bébé sur la poitrine et il grimaça un peu.
Il devait avoir encore quelques plaies pas tout à fait guéries...
Mais il ne broncha pas et la regarda longuement alors que les prunelles de Léara s'ancraient aux siennes.
Elle gazouilla gaiement avant de fermer les yeux, apparemment prête à s'endormir comme ça.

Et Yoshiki restait, totalement paralysé.

-Comment... Comment, c'est possible? murmura-t-il.

Il lui semblait retrouver un peu de lui et un peu de Toshi dans ce bébé seulement, deux hommes ne pouvaient pas procréer n'est-ce pas?

Oh dieu qu'il avait mal à la tête!

Toshi s'assit près de lui et lui dit calmement :

- Ecoute, nous avons énormément de choses à te raconter, je suis pas sûr que tu sois bien en état d'écouter tout ça. Je vais juste te dire qu'il ne s'agit pas d'une enfant adoptée mais bien de la nôtre. Je l'ai portée et mise au monde. C'est la magie créé par notre amour qui a permis ça.

Léara semblait tout à fait bien sur Yoshiki, c'était trop mignon à voir.

- Il y a plein de gens dehors qui meurent d'envie de te voir. Nous t'avons veillé jour et nuit pendant deux mois, nous pensions que tu ne reviendrai jamais. Alors il faut qu'on les laisse entrer maintenant. On va te les présenter.

Portée?
Tu as... été enceinte?
Je... Je ne comprends pas...

Léara, elle, semblait se foutre royalement des questions existentielles de son papa et s'était déjà endormie, bien confortable sur le torse de Yoshiki.
Même si son lien avec Toshi était fort... celui qu'elle avait avec son autre père aussi se révélait bel et bien présent...

Yoshiki leva une main faible pour la poser sur sa fille qui poussa un petit soupir de contentement absolument adorable, bien au chaud.

Mon dieu, elle était si petite... Sa main faisait tout son dos!

- Il y a plein de gens dehors qui meurent d'envie de te voir. Nous
t'avons veillé jour et nuit pendant deux mois, nous pensions que tu ne
reviendrai jamais. Alors il faut qu'on les laisse entrer maintenant. On
va te les présenter.

Yoshiki redressa la tête, confus.
Deux mois qu'on le veillait?
Il se sentait bêtement coupable... des gens avaient soufferts, à cause de lui apparemment même s'il ne se souvenait absolument pas qui ni pourquoi.

Tout ça... Tout ça, ça faisait beaucoup trop à la fois pour lui...

-Non. coupa doucement Kouki, conscient du trouble de son frère. Attendons un peu, Toshi. Regardes-le, il est perdu. Il est fatigué aussi et encore faible, nous ferions mieux d'y aller par étapes... Tout ce monde à la fois alors qu'il ne se souvient de qui ils sont, ça fera trop...

Même si dans le salon, les autres attendaient anxieusement.
Ils n'avaient pas entendu de cris de désespoir de Toshi alors, probablement que ce n'était pas trop grave mais, les savoir enfermés dans cette chambre depuis tout ce temps était terriblement inquiétant...

- Oui d'accord... Vaut mieux lui présenter les choses doucement parce que s'il a tout oublié, on a vraiment un gros roman à lui raconter.

Ne serait-ce que sur sa famille plus que compliquée !

- Kouki, je te laisse avec lui un instant, moi je vais voir les autres qui doivent mourir d'angoisse.

Avant de partir, il posa un petit bisou sur les lèvres de Yoshiki :

- Je te laisse la petite aussi, ça faisait longtemps qu'elle voulait être avec son papa. Je reviens...

Il se leva, sortit de la chambre et tomba tout de suite sur les visages angoissés du reste de la famille. Il sourit. On ne l'avait pas vu faire depuis longtemps et son visage radieux surprit tout le monde.

- Il est réveillé. Il est sauvé. Seulement...il y a un petit problème : il a complètement perdu la mémoire. Ca doit être une séquelle de son coma mais ne vous en faites pas, je pense que ses souvenirs reviendront peu à peu.

Yoshiki ne put que se sentir soulagé.
Effectivement, il ne se sentait pas trop capable de supporter d'autres nouvelles encore...
Et Toshi avait plus que raison... Ils avaient un millénaire de vie à lui raconter! C'était pas rien quand même! ^^"

Et puis, il s'éclipsa et Yoshiki regarda son frère qui lui sourit tendrement.

-Il m'aime... vraiment...
-Oh ça oui! Et toi aussi mais ça, je suppose que tu l'as déjà senti non? Toshi et toi... c'est une histoire magnifique tu sais... Votre fille le prouve, c'est votre amour qui lui a donné la vie...

Notre amour...

Yoshiki acquiesça, le regard un peu vague, puis reporta son attention sur le petit ange qui dormait à poings fermés, agrippant son haut.
Une bouffée d'amour intense le submergea et il sentit une profonde chaleur se répandre dans son ventre.
Oui, c'était plus que sûr, cette enfant, il l'avait désirée de tout son coeur...

De l'autre côtés, les gens retenaient leur souffle, pendus aux lèvres de Toshi.
Hizaki poussa une exclamation en se mettant à pleurer de joie quand il leur dit que leur père était vivant, réveillé et sauvé.
Mais la suite ternis un peu la joie de tout le monde.
Yoshiki? Amnésique?

-Il nous a oublié? demanda Hiro d'une petite voix triste. Il nous aime plus?

Bou soupira et s'agenouilla devant lui.

-Il nous aime toujours... c'est juste qu'il a oublié des choses mais si Toshi dis qu'il se souviendra, c'est qu'il se souviendra, ne t'en fais pas mon petit coeur.

Du moins, ils l'espéraient tous...

-Est-ce qu'on peut le voir? demanda Kamijo, impatient de pouvoir parler à son père.

Toshi caressa la tête de Hiro :

- Il n'a pas fait exprès d'oublier tu sais ? Mais si tu lui montres que tu l'aimes très fort, il se rappelera qu'il t'aime aussi.

Sur ces entrefaites, Kaoru débarqua, revenant du boulot et sentit tout de suite qu'il y avait du changement. Toshi lui annonça le réveil de Yoshiki et il en tomba sur une chaise de soulagement même si l'amnésie de Yoshiki gâchait un peu la fête :

- Oh bon sang quelle joie...il est sauvé...

Est-ce qu'on peut le voir ?

- Alors...oui mais pas tous à la fois. Vous savez, il est encore faible et il est surtout complètement paumé. Il ne va plus rien comprendre si vous débarquez tous, il va falloir lui présenter les choses petit à petit.

Kaoru hocha la tête :

- Oui ça se comprend. Anelya, vous devriez y aller d'abord. Vous êtes sa mère et c'est sûrement vous qu'il sera le plus content de retrouver.

Anélya n'avait pas décroché un mot pendant les explications de Toshi.
Elle se sentait un peu perdue, il fallait bien l'avouer...
Son fils, qu'elle croyait ne jamais revoir vivant, venait de se réveiller... mais il avait tout oublié...
Comment gérer ça en plus?

- Oui ça se comprend. Anélya, vous devriez y aller d'abord. Vous êtes
sa mère et c'est sûrement vous qu'il sera le plus content de retrouver.
-Mais j'y compte bien! fit-elle en se leva d'un bond.

Mon bébé...

Elle entra dans la chambre, où ses fils parlaient doucement.
Yoshiki tourna la tête vers elle et l'examina sur toutes les coutures.
Il avait l'impression, de la connaître...

-Yoshiki. fit son frère. Je te présente notre maman.

Maman?
Mais, c'était impossible, elle avait l'air tellement plus jeune qu'eux!

-Yoshiki... balbutia Anélya en se rapprochant du lit. Oh mon dieu mon petit! Tu es enfin de retour parmi nous!

Le blond lança un regard de détresse à son frère.
Et Anélya se sentit terriblement blessée...

-Yoshiki...
-Je... Vous êtes, si jeune...

Vous?
Depuis quand la vouvoyait-il?!

-Oh mon chéri! Je suis une vampire depuis plus d'un millénaire maintenant... Mais pourtant crois-moi, je suis bien ta maman.

Son ton était presque suppliant.


-Est-ce que tu vas bien, Toshi? demanda Hizaki qui avait séché ses larmes. Je veux dire c'est... ça ne doit pas être facile tout de même... Comment te sens-tu?

Toshi sourit et essuya du pouce les larmes d'Hizaki.

- J'ai l'impression de revivre. Et puis...je voulais pas trop le dire mais...Yoshiki a tout oublié sauf mon nom. Quand je suis arrivé, il ne savait pas qui j'étais mais il avait mon nom dans la tête, c'était tout ce dont il se souvenait. Rien que pour ça...je suis heureux.
Bien sûr, ce n'est pas demain la veille que nous pourrons reprendre comme avant. Mais je le préfère amnésique que mort.

- Tu m'étonnes ! commenta Kaoru. Moi aussi. S'il ne se souvient pas de nous, il suffira qu'on lui explique et il finira par s'habituer en attendant de retrouver ses souvenirs. Mais c'est beaucoup moins dur à supporter que les deux mois qui viennent de passer.

Des mois qui avaient été pénibles pour lui car son propre père avait fini par mourir de son cancer. Il n'avait rien dit aux autres parce qu'ils avaient déjà leur propre fardeau à porter.

-Il a oublié, maman... souffla Keigo qui comprenait sa peine. Il a tout oublié... Jusqu'à notre monde magique...

Anélya acquiesça mais était terriblement blessée malgré tout.
Ça faisait mal...

Doucement, elle s'assit sur le rebord du lit, souriant un peu en voyant sa petite fille dormir contre son père, et balaya tendrement de son front les mèches folles qui y avaient élues domicile.

-Mon chéri. souffla-t-elle. Ta vie es longue tu sais... Tu as plus de mille ans et moi aussi, même si nous n'avons qu'une petite vingtaine d'années d'écart tous les deux... Tu sais, ton papa est un vampire, un vrai et moi je n'étais qu'une simple mortel mais nous nous sommes aimés, et tu es venu au monde, ainsi que ton frère. Plus tard, il m'a transformé aussi pour que nous puissions êtres ensemble dans l'éternité... Vous avez grandis tous les deux, vous avez vos vies et même si elles ont parfois été chaotiques, vous avez toujours su faire les bons choix...

Elle embrassa tendrement son fils et remonta la couverture sur Léara.

-Je comprends que tout cela doit te paraître étrange, si tu ne te souviens pas de ta vie mais... Tu es quelqu'un de très aimé et très respecté. Tu es intelligent Yoshiki, et terriblement puissant,bien plus que nous tous sauf ton père peut-être... Et tu as offert ton coeur à un homme merveilleux qui vient de te donner une petite fille... Mais ça, votre histoire, ce sera à lui de te la raconter et de t'expliquer ce qu'il s'est passé et pourquoi tu es là seulement... Tu ne dois jamais douter de l'amour que nous avons pour toi mon chéri, jamais...

Yoshiki buvait ses paroles, intégrant doucement tout ça.
Ce n'était pas facile mais, même s'il ne savait pas pourquoi, ça lui semblait logique et... normal...
Il faisait avec et son esprit était terriblement ouvert.

-Maman... Je veux, Toshi...

J'ai besoin de sa présence, je le sens...


Bou, qui connaissait lui, les tourments de son amant, sourit doucement en glissant sa main dans la sienne.
Yoshiki avait toujours été comme un père pour eux et, lui qui venait de perdre le sien devait probablement se raccrocher terriblement à lui.

-J'espère qu'il se rétablira vite. souffla Hizaki. Il nous manque et puis, Léara doit avoir hâte d'être dans ses bras!

- Elle y est déjà, répondit Toshi. Je la lui ai présenté. En passant le mur car j'ai découvert qu'elle avait le pouvoir de le traverser ! Il se rappelait vaguement qu'il y avait un bébé dans l'histoire mais je sens qu'il craque déjà pour elle.

Toshi avait déjà envie de retourner près de lui. En fait, il avait hâte de se retrouver seul avec lui mais il serait patient. Tout le monde s'était tellement inquiété que c'était bien normal de les laisser profiter d'abord de son retour.

- Bon, je vais voir un peu comment ça se passe à l'intérieur. Et je vais me charger de rappeler à Yoshiki qu'il a deux jumeaux ! ^^

Il ne pouvait pas laisser les enfants dehors plus longtemps, c'était cruel pour eux d'être tenu à l'écart de leur père revenu à la vie.

Il retourna dans la chambre et lança un regard interrogateur :

- Ca va tout le monde ? Yoshiki, je sais que tu es très fatigué mais il y a encore des gens qui ont envie de te voir.

Il s'assit près de lui :

- Léara n'est pas ton seul enfant. Tu as également deux fils jumeaux, nés d'une aventure avec une femme que tu as connue il y a vingt ans. Est-ce que tu veux bien les voir ?

Il se tourna vers Kouki et Anelya :

- En fait, ce serait bien que tout le monde rentre, ne serait-ce que pour un court moment. Ca ira plus vite, ensuite, on pourra le laisser se reposer tranquillement.

Anélya compris parfaitement le désir de son fils et s'apprêtait à aller chercher Toshi quand celui-ci entra de lui-même.

-Monsieur est servi! fit Kouki avec un sourire amusé.

Yoshiki sentit un immense apaisement dès que le brun entra et lui sourit tendrement, comme il en avait le secret.
Ça au moins, ça n'avait pas changé! ^^

Il l'écouta calmement puis sembla réfléchir.
J'ai d'autres enfants?
Enfin, en mille ans d'existence, il devait en avoir eu des dizaines!

-Les jumeaux peuvent entrer. dit Anélya. Ils ont le droit de revoir leur père... Les autres, je pense que nous attendrons encore un peu... A moins que tu ne veuilles voir tout le modne maintenant mon chéri?
-Je... je sais pas....souffla le blond. Ils... Toshi a dit que tout le monde, était inquiet pour moi... Je ne les connais pas... mais, mais si eux.. .Je veux pas, les inquiéter...

Ils peuvent venir mais je ne voudrais pas leur faire de la peine.

Et puis, il regarda Toshi et sentit quelque chose d'étrange se passer, comme si son coeur et surtout, son esprit étaient connectés avec lui.

Je veux être avec toi... fit-il mentalement sans même s'en rendre compte.

Toshi sourit en entendant Yoshiki lui parler mentalement et lui répondit de la même manière.

Nous pouvons communiquer par la pensée. Seulement nous deux car nous sommes profondément liés. Nous sommes même magiquement mariés mais je te raconterai ça.

Yoshiki l'aimait toujours, il le sentait et c'était un vrai miracle que ses sentiments aient perduré par-delà son amnésie.

Il l'embrassa longuement sur le front et lui murmura :

- Bon je fais entrer tout le monde mais juste un instant. Ensuite, on va te ficher un peu la paix parce que tu as besoin de calme pour intégrer tout ça.

Il ressortit et annonça :

- Venez tous mais il faut que vous restiez très calme, n'oubliez pas qu'il ne sait plus qui vous êtes. Et puis...pas trop longtemps non plus, je crois qu'il a besoin de se retrouver un peu tranquille ensuite pour réfléchir et dormir.

Kaoru acquiesça :

- Oui c'est normal. Bou, Hiro et moi, nous voulons juste le voir réveillé. On lui expliquera le reste plus tard, ça risque d'être trop long.

Tout le monde rentra alors dans la chambre mais Kaoru resta en retrait, laissant les jumeaux prendre les devants.

Yoshiki semblait aller relativement bien pour quelqu'un qui revenait de si loin. C'était tout ce qu'il lui fallait pour le moment.

Yoshiki sursauta en entendant la voix de Toshi dans sa tête et acquiesça faiblement.
Tout ça... c'était vraiment bizarre...

Et puis, tout le monde entra et il détailla longuement chacun d'eux.

Les jumeaux qui s'approchèrent du lit étaient magnifiques et, même si l'un d'eux ressemblait terriblement à une femme, il savait qu'il s'agissait de deux garçons, sans trop savoir comment...

Il y avait aussi un jeune couple... Un garçon qui semblait soulagé de le voir et un petit bonhomme un peu efféminé, blondinet et qui tenait un bébé déjà grand dans les bras.
Et puis, un petit garçon qui ne résista pas et se précipita sur lui.

-Tonton Yoshiki! T'es enfin réveillé!

Tonton Yoshiki?
Le blond le regarda longuement alors que Léara, dérangée, se réveillait en chouinant un peu.

-Hiro, il faut être calme on a dit. le gronda gentiment Bou.
-... Pardon maman... fit-il, tout penaud.

Mais Yoshiki lui sourit.

-Ne t'en fais pas. fit-il en calmant sa fille d'une caresse réflexe dans le dos. Tout va bien chaton.

Chaton?
Pourquoi l'appelait-il ainsi? C'était sorti tout seul...

Hiro rayonnait.

-Bonjour papa. fit alors Hizaki d'une voix émue.

Yoshiki reporta son attention sur eux, les regardant longuement.
Ils étaient absolument magnifiques et c'était ses enfants.

-Bonjour. répondit-il doucement. Pardonnez-moi, je ne me souviens plus de vos noms...
-Hizaki et Kamijo. fit le Prince. Si tu savais comme nous sommes heureux de te voir vivant...

Le convalescent sourit de nouveau, puis ferma les yeux.
Il avait la tête qui tournait...

Toshi, j'ai mal...

Toshi perçut tout de suite l'appel de Yoshiki et lui caressa le front :

- Tu as mal ? Ce sont tes blessures ?

Kaoru s'approcha d'un air inquiet et prit la main de Yoshiki :

- Moi aussi je suis heureux que tu sois revenu. Bou et moi ne sommes pas tes enfants mais nous tenons quand même énormément à toi. On t'expliquera le reste plus tard.

Il récupéra Hiro :

- Allez viens chaton, il vaut mieux laisser Yoshiki tranquille pour l'instant.

Hiro était un peu déçu mais il voyait bien que son tonton n'allait pas super bien. Aussi suivit-il ses parents sans protester davantage.

Anélya compris très vite que quelque chose n'allait pas et se rapprocha aussi tandis que Bou et sa famille s'éclipsaient.
Les jumeaux, eux, restaient un peu en retrait, impuissants.

- Tu as mal ? Ce sont tes blessures ?

Mes blessures?
C'est donc ça qui me tiraille tous le corps depuis que j'ai ouvert les yeux?

-Ma tête... gémit-il, es yeux troubles en regardant Toshi. J'ai mal...

C'était horrible, il avait l'impression que des centaures jouaient à saute-mouton dans son crâne.
Ça avait fait beaucoup d'émotions... beaucoup trop et son coeur battait douloureusement.
Il y avait eu trop de monde finalement, trop d'émotions à lire et dans son état, ses pouvoirs étaient un vrai handicap...

-Les enfants. fit doucement Anélya. Sortez avec votre Oncle. Votre père a vraiment besoin de calme et de repos.

Ils acquiescèrent, embrassant rapidement Yoshiki qui commençait à avoir de la fièvre avant de sortir, suivit de Kouki, inquiet.

-Je prends la petite. ajouta-t-elle en décollant doucement le bébé qui ne se réveilla pas. Occupes-toi de lui Toshi et viens me voir s'il y a un problème. Je pense que tu es le seul à pouvoir l'aider maintenant...

Toshi acquiesça. Il ne pouvait s'empêcher d'être heureux qu'on le laisse seul avec Yoshiki.

Une fois la porte refermée, il caressa doucement les cheveux de son amant :

- Ca va aller mon amour...Tu es très sensible aux émotions des gens, c'est pour ça que tu as mal. Tu vas te sentir mieux maintenant.

Il s'allongea contre lui, son coeur battant de bonheur de sentir le corps enfin chaud et vivant de Yoshiki.

- Tu m'as tellement manqué...murmura-t-il. Tu sais... puisque tu ne te souviens pas de nous deux, il faut que tu me préviennes si je fais quelque chose qui te gêne. Parce que sinon, je vais t'embrasser et ne plus te lâcher pendant un long moment. J'ai cru que j'allais mourir de chagrin...