Un instant magique (Uruha-Yoshiki.)[Terminé]

Si Toshi était dupe, elle ne l'était plus vraiment.
Elle sentait bien que quelque chose n'allait pas avec Yoshiki.
Sa réaction n'était pas du tout la même que la première où elle avait fait apparaître Léara devant leurs yeux.
Il y avait un truc... Yoshiki donnait l'impression de se retenir.
Mais retenir quoi ? Ça ne ressemblait pas à un trop plein de joie.
Un soupir imperceptible dépassa ses lèvres, et elle continua à observer la scène.
Elle n'avait pas à se mêler de ça...
Même si quelque chose lui disait que les complications n'allaient pas tarder.
Elle bloqua son regard sur le directeur, tentant de lire à travers ses gestes.
Que cachez-vous donc sous votre épaisse carapace ?

P... prendre le bébé?

N... non, ce n'était pas possible! C'était, beaucoup trop tôt...

-Non. fit-il aussi fermement que possible. Je tiendrais notre fille dans mes bras lorsqu'elle viendra au monde je... ce n'est qu'une chimère, la voir est magnifique mais je ne veux la sentir dans mes mains que lorsqu'elle sera vraiment là.

Requête qui pouvait passer pour être parfaitement légitime après tout.

Yoshiki sourit doucement et embrassa le front de son aimé, posant une main délicate sur son ventre.

-En attendant, je la sens, à travers toi... murmura-t-il.

Toshi fit une petite moue mais la dernière phrase de Yoshiki le fit sourire.

- D'accord, je comprends.

Il reporta son regard sur la forme qu'il avait dans les mains. Un maigre substitut c'est vrai mais il fallait bien donner le temps à la nature de bien faire les choses !

Je veux mon bébééééééé !!! ><

Ah comme il n'allait plus la lâcher quand elle serait là !

S'adressant à Uruha :

- Merci ma puce, tu peux annuler le charme. Je pense qu'on refera une vérification dans plusieurs semaines quand on verra plus nettement si tout va bien.

Plongée dans ses pensées, la demoiselle sursauta légèrement à la demande de son professeur.

- D'accord.

Et elle accompagna le geste à la parole. Les feuilles éclatèrent doucement, et se laissèrent transporter par le vent jusqu'à la fenêtre.

- La grossesse va durer encore longtemps ? Est-ce que tout le monde doit garder son bébé aussi longtemps à l'intérieur de soi ? Est-ce que moi aussi, quand j'aurai un bébé, ce sera comme ça ?

Les nymphes naissaient au creux des racines d'un arbre alors bon...

Finalement, Yoshiki se sentait plutôt doué pour la comédie...^^"
Il ne s'en sortait pas trop mal et, malgré les ondes un peu troublantes qu'il percevait d'Uruha, Yoshiki semblait toujours aussi joyeux!

Et puis, la Nymphe se mit à poser des tas de questions qui le firent replonger dan la mélancolie.
Léara poserait probablement les mêmes un jour...
Pourrait-il assumer de voir sa fille porter la vie?
Cela ne l'avait pas dérangé outre mesure d'imaginer ce fait avec les jumeaux parce qu'ils étaient déjà si grands et qu'ils lui ressemblaient tellement mais... D'après ce qu'avait vu Toshi, Léara n'aurait pas tous les attributs classiques des Hayashi et puis, elle serait humaine, bien qu'elle risque d'avoir des pouvoirs phénoménaux...

Mon dieu!
Et si... Si ce n'était pas moi le père au fond?
Et si, si je n'étais pas à la hauteur, si je ne pouvais pas... ce sera un bébé, un tout petit bébé je... je ne suis qu'une grosse brute de demi-vampire!

Je n'y arriverait, jamais...

( Pas lui le père ?! Qu'il dise un peu à Toshi qu'il a des doutes sur sa fidélité, ça va barder ! XD )

Pendant ce temps, Toshi s'amusait avec les questions d'Uruha :

- La grossesse dure toujours neuf mois chez les humains mais c'est pas dit que ça se passe comme ça pour toi... Elles font comment les naiades ? Et comme tu es une demi-naiade, ça va être un peu difficile de prévoir le déroulement des choses.

Il sourit largement :

- Tu y penses déjà ? ^^ C'est vrai que si tu te maries, ça arrivera sûrement vite. J'ai du mal à imaginer mais ce sera sûrement trop mignon de te voir avec un petit prince ou une petite princesse.

Neuf mois ?! oo
C'est long ! ><
La demoiselle soupira à cette idée, et bougonna :

- Il faut vraiment être amoureux alors... Neuf mois... Je ne sais pas comment font les naïades. Je devrais peut-être me renseigner.

Elle fit mine de réfléchir, puis releva les yeux aux dernières paroles de son professeur.
Un enfant de Sugizo...
Elle ferma un instant les yeux, imaginant Samoel.
Elle voyait un grand jardin, Sugizo en train de jouer avec un petit garçon aux même traits que les siens, et puis elle, une main posée sur son ventre arrondie.
Ah... Est-ce que ce serait ça ?
Un sourire, un peu niais, étira ses fines lèvres et elle souleva de nouveau ses paupières.

- C'est sympathique à imaginer... Mais j'aime jouer avec le vent et danser. Comment pourrais-je seulement élever un enfant ? Et puis... Si ma condition d'hermaphrodite compliquait l'accouchement... Pire, si je ne pouvais pas avoir d'enfant à cause de ça ! Clama t-elle en levant les bras au plafond.

Elle faisait la tête de quelqu'un de complètement scandalisé.

- Ce n'est pas une bonne idée... Je risque d'être une mère immature...

(mdr! je sens qu'il va finir par lui sortir XD)

Yoshiki était totalement perdu pour le coup.
Entre ses émotions qu'il ne contrôlait pas, celles de Toshi, ravi et troublé, et celles de la petite Uruha, partagée entre l'envie, la peur, l'inquiétude et tout le reste...
Sans compter qu'il commençait à ressentir des ondes provenant du ventre de son époux... et ça compliquait encore tout! ><

Il allait vraiment finir par péter un câble ^^"

-Moi je pense que tu seras une vraie bonne maman. dit-il en tentant tant bien que mal de cacher sont rouble. Au moins, tu pourras être une femme, un vrai repère pour ton enfant...

Qui lui aura un papa et une maman, pas comme mes enfants qui ne saurons jamais ce qu'est l'amour d'une mère...

(bon les filles, moi je pars à Tokyo demain pour une semaine donc j'aurais le net là-bas. Même si j'ai beaucoup de boulot qui m'attends, je pourrais répondre ^^)

( D'accord ! )

Toshi tiqua à la dernière phrase de Yoshiki mais préféra ne rien dire devant Uruha.

- Tu es très jeune, c'est pour ça que tu as des doutes. Tu as tout le temps d'avoir un enfant. Et puis ça ne t'empêchera pas de continuer à danser et à jouer avec le vent. Au contraire, ce serait merveilleux de faire découvrir ça à ton enfant un jour ! ^^

Si Toshi ne dit rien, se fut Uruha qui le fit.

- Je ne serais pas une femme. Seulement un hermaphrodite que son peuple a renié.

Ses iris se plantèrent sévèrement dans ceux de Yoshiki et elle continua :

- Ce dont un enfant a besoin, c'est d'amour. Qu'importe s'il vient de deux hommes. C'est à vous de l'éduquer pour qu'il ne juge pas les gens au premier regard. Si vous ne lui donnez aucune raison valable de vous renier, alors il ne le fera pas. Léara va naître dans un monde magique, elle va grandir, aller à l'école et se faire des amis. Des amis qui auront certainement des parents tout aussi improbables que les siens. Elle n'aura besoin que de votre amour.

Les mots étaient sortis tout seul, et elle sentait son cœur battre douloureusement.

- Le seul premier et vrai repère d'un enfant, c'est l'amour que lui porte ses parents. Le reste me semble tellement insignifiant... N'êtes-vous pas d'accord ?

Elle avait vécu tellement longtemps sans ce fameux repère... Et même maintenant, elle aurait tout donné pour avoir droit à cette amour qu'on lui avait refusé dès sa naissance.

( Bon voyage ! )

Yoshiki ouvrit de grands yeux à la tirade de la jeune Nymphe.
Il se prenait de plein fouet cette vélocité, cette véracité aussi...
Depuis quand Uruha était-elle capable de sortir pareilles choses, d'êtres si sérieuse... et si blessée par de simples mots?
Car oui, il sentait parfaitement la fêlure plus que profonde qui semblait zébrer le coeur de la Naïade alors que ces mots s'échappaient de sa bouche.

Il resta bête un instant puis soupira.

-Uruha, tu ne sais pas de quoi tu parles. fit-il très posément. J'aime Toshi et mes enfants plus que n'importe quoi et je serais prêt à tout pour eux. Léara est le fruit d'un amour que tu ne peux même pas ne serait-ce qu'imaginer et nous l'aimerons tous les deux comme il se doit, toujours. Mais tu dois comprendre que les choses ne sont pas toujours aussi simples que cela... Je vois autour de moi, des couples, des familles merveilleuses qui vivent des horreurs sans nom. Le monde est cruel et les autres humains ou toute créature s'y rapprochant aussi. Léara souffrira de son état, de ses pouvoirs que nous lui aurons légués et qui seront, je le sais, surpuissants. Du fait de ne pas avoir de présence féminine à ces côtés, d'autant plus que c'est une fille. De grandir sans mère et d'être raillées par les autres pour être née d'un couple homosexuel. Malheureusement, un enfant n'a pas besoin que d'amour, comme tu sembles le penser... Il y a beaucoup d'autres choses et oui, je suis inquiet pour son avenir mais Uruha, malgré le fait que tu fasses partie de notre famille, cette histoire ne concerne que Toshi et moi. finit-il sur un ton grave.

Ce fut au tour de Toshi de se prendre en pleine figure les mots de Yoshiki, par ailleurs assez durs pour Uruha. Il y avait un gros décalage d’opinion entre lui et son amant. Toshi était enfermé dans une bulle de bonheur et ne songeait qu’à la joie qu’il aurait d’avoir un enfant et de l’élever. Quand il imaginait sa fille, c’était toujours dans les bons moments, c’était pour la voir rire et lui sauter dans les bras. Et quand il projetait plus tard, il imaginait une femme pleine d’esprit, dotée de toute la séduction des Hayashi qui ferait se prosterner les hommes à ses pieds.

Mais Yoshiki n’avait pas l’air de voir les choses sous cet angle et les malheurs qu’il prophétisait à Léara brisaient le cœur de celui qui la portait. Alors pourquoi l’avoir conçue ? Pourquoi avoir tellement voulu un enfant alors qu’il savait très bien que ça risquait de mal tourner ? Il n’allait pas la mettre au monde pour qu’elle soit malheureuse bon sang !
A la pensée de Léara, revenant de l’école en pleurs parce qu’on se serait moqué du fait qu’elle avait deux pères, Toshi sentit sa gorge se serrer de chagrin. Et si elle les rejetait vraiment pour ça, une fois adolescente ? Il ne pourrait jamais le supporter.

Il se pencha sur son ventre et le caressa doucement :

Ma chérie, pardonne-moi…je n’avais pas conscience de tout ça. Quoi qu’il puisse t’arriver, je t’aimerais si fort que je te défendrais contre quiconque essaiera de s’en prendre à toi. Je t’aimerais en espérant que tu ne cesseras jamais de le faire toi. Pour que tu ne me reproches pas de t’avoir mise au monde…

Pourvu que lui ne regrettes jamais de l’avoir fait. Il préférait ne pas avoir d’enfant du tout plutôt que de les voir malheureux.

Il dit d’une voix blanche :

- Pour la présence féminine on ne peut pas faire grand-chose…heureusement qu’Hizaki ressemble à une fille et qu’il y aura sa grand-mère. Et quand elle sera un peu plus grande, je l’emmènerai à Samoel, voir sa grande sœur. Tu pourras lui apprendre à danser comme toi…Et…pour le reste…je me battrai pour qu’elle soit heureuse…C’est mon devoir de père, ce sera ma raison de vivre…

Alors que Toshi s'exprimait enfin, Uruha tentait de comprendre les paroles du directeur.
Pourquoi tenir un tel discours ?
La nymphe se leva brusquement, plaquant ses mains sur la table basse avant de relever la tête vers les deux amants.

- Parce-que vous pensez peut-être que je ne sais pas à quel point le monde est cruel ?! Combien certaines personnes sont monstrueuses ? Je le sais ! Seulement il faut vaincre toutes ces choses à un moment ou à un autre ! Vous êtes peut-être réaliste, mais vous êtes surtout pessimiste ! Malgré ses grands pouvoirs, ses deux papas, cette enfant sera heureuse ! Il suffira de lui expliquer les choses. Un enfant qu'on laisse dans l'ignorance sera toujours malheureux, et il se tournera vers la première personne qui lui donnera des réponses, et cela même si elles sont fausses. Elle aura votre intelligence et elle sera la plus choyée des petites filles de ce monde ! Ne la sous-estimez pas déjà ! C'est comme si vous l'accusiez avant même qu'elle ne soit là.

Pour le coup, Yoshiki était à deux doigts d'étrangler Uruha.
Il se leva brusquement, imposant de charisme et le visage grave.

-Je ne te permets pas de porter un tel jugement sur tout cela. fit-il avec une voix froide mais sans même hausser le ton. Que sais-tu de qui nous sommes vraiment et de comment nous élèverons cette petite fille? Nous aimons notre enfant, et tu le sais! Alors arrête de dire n'importe quoi! je sais que tu as été blessé, je sais que tu as peur pour toi et ton avenir mais jamais, jamais je ne te permettrais de porter un jugement sur la façon dont je dois élever mon enfant! Uruha bon dieu, pourquoi sembles-tu si concernée? C'est ta petite sœur, d'accord, mais je t'INTERDIS de dire de pareilles horreurs! Tu n'as pas le droit de nous juger et de m'accuser ainsi!

Il était resté ferme, maître de lui même mais son sang bouillonnait de rage.
Il avait mal. Pas parce que les paroles d'Uruha étaient criante de vérité, mais parce qu'on le remettait en cause alors que depuis des semaines, il se forçait de faire ce qu'il fallait pour le bonheur de tous au détriment de son propre bien être.

Que sais-tu de la vie, toi qui n'est qu'à l'aube de la tienne?

-Toshi. reprit-il plus doucement en prenant la main de son aimé. Je m'excuse si je t'ai angoissé mais il y a des réalités qui sont malheureusement là. Seulement, nous aimons notre fille et nous surmonterons cela, même si je dois en payer le prix fort.

Oops, c'était parti tout seul ^^"

-Uruha. continua-t-il en se retournant de nouveau vers leur invité. Je te suis reconnaissant pour ce que tu as fait pour nous, mais je ne tolèrerais plus la moindre remarque déplacée et désobligeante de ce genre compris?

Toshi prit peur en voyant le ton monter.

Il se leva et se mit entre les deux :

- Bon maintenant ça suffit, je ne veux pas de ce genre de dispute ! Yoshiki, tu sais bien qu'Uruha ne voulait pas se montrer vexante, elle dit toujours ce qu'elle pense et sous le coup de l'émotion, elle ne t'accuse pas !

Il posa la main sur la tête d'Uruha :

- Ne t'en fais pas ma puce, nous feront ce qu'il faudra. C'est sûr qu'on lui expliquera tout, à commencer par le fait qu'elle est née à cause d'un amour immense. Nous lui apprendrons à ne pas avoir honte.

Surprise de la réaction du directeur, la demoiselle avait inconsciemment fait un pas en arrière.
Les mots de Yoshiki sortaient à n'en plus finir, et elle serait les poings, comme pour se retenir de lui en coller une.
Là, elle le retrouvait ce principal qu'elle détestait tant ! Cet homme si sûr de lui.
Remarques déplacées et désobligeantes ?
Uruha encra ses yeux à ceux de son aîné, ses sourcils se fronçant de colère.
Alors qu'elle allait rétorquer, Toshi se plaça entre eux et imposa le silence.
Il avait au moins compris quelque chose que Yoshiki ne semblait pas avoir saisi : Elle n'avait jamais accusé personne !
L'étudiante se retourna alors brusquement, et se dirigea vers la porte.

- Ce n'est pas parce-que vous savez lire dans le cœur des gens, que vous savez aussi lire dans le votre... J'espère sincèrement que monsieur Toshi parviendra à vous mettre du plomb dans la tête.

C'est pas une façon de parler à son directeur... <<

Épuisé, Yoshiki ne répliqua pas à la dernière phrase d'Uruha et ne chercha pas non plus à la retenir.
Il soupira simplement, se laissant choir sur le canapé en plongeant son visage dans ses mains.

Qu'avait-il encore fait?

-Elle a raison... murmura-t-il au bout d'un moment. Je pense... mal...

Il n'approuvait toujours pas la façon dont elle lui avait parlé ni ce qu'elle avait dit mais ce qu'il savait, c'est qu'elle avait au moins eu raison sur une chose: il était indigne d'être le père de cet enfant.

-Pardon Toshi...

Il se leva brusquement... et disparut.

Toshi n'eut pas le temps d'assimiler ce qui se passa. Quelque chose lui échappait, il ne comprenait pas pourquoi les paroles d'Uruha semblèrent faire autant de mal à Yoshiki.

Après qu'elle fut sortie, Yoshiki murmura un étrange pardon et disparut tout d'un coup. Toshi sentit la panique le guetter. Il ne comprenait plus rien à ce qui se passait.

Il sentait le désespoir de Yoshiki, signe qu'il était toujours dans l'école. Il se précipita hors de l'appartement et courut jusqu'au bureau. Il était là, il en était sûr. Au bord des larmes, il frappa à la porte :

- Yoshiki, qu'est-ce qui se passe ? Ouvre-moi !! Pourquoi tu réagis comme ça ? Yoshiki...

Définitivement sur les nerfs, la demoiselle quitta l'appartement des deux amants et courut jusqu'au lac.
Là, elle prit une puissante inspiration, manquant de s'en faire éclater les poumons.
Elle se laissa retomber sur l'herbe fraîche, et ferma rapidement les yeux.
Cette histoire ne la regardait plus...
Foutu directeur ! Pourquoi vouloir porter le monde sur vos épaules ?

( Je vous laisse continuer, je pense qu'Uruha n'aura plus besoin d'intervenir. ^^ )

Il suffoquait presque.
Il avait tellement mal, sa tête lui tournait il...
Il avait l'impression qu'il allait en mourir...

Car tout ce qu'il avait pensé, tout se révélait vrai et il avait fallu que ce soit cette petite mijaurée qui lui ouvre les yeux!

Il n'avait pas sa place ici.
Il ne pouvait continuer ainsi, il blessait tout le monde il, il était un fardeau, pour tous, Toshi et sa fille les premiers.

Il fallait qu'il parte, qu'il disparaisse il...

Toshi...

Il se redressa brusquement sans s'être même rendu compte qu'il était tombé à genoux sur le sol de son bureau.
Toshi.
Toshi était là.
Toshi l'aimait.
Toshi le suppliait de lui ouvrir.
Toshi... Toshi avait besoin de lui.

Maintenant.

Il ouvrit brusquement la porte, tombant sur des prunelles embuées et désespérées et serra le plus jeune à l'en étouffer.

-Pardon mon amour pardon... murmura-t-il en boucle en ne retenant pas quelques larmes.

Pardon je, je suis imprévisible je... je te fais souffrir, je continuerais à le faire je...
Je ne devrais pas être ici mais pourtant, ton coeur me réclame tellement.
Je ne peux t'abandonner...

Toshi se jeta dans les bras de Yoshiki, les yeux débordants de larmes :

- Tu m'as fait peur bon sang mais qu'est-ce qui t'as pris ! Pourquoi les mots d'Uruha t'ont fait mal à ce point ? Tu crois vraiment que tu n'es pas digne de nous ? Crétin va !

Il s'accrocha à lui de toutes ses forces et respira profondément :

- Je suis désolé, j'ai cru un moment que tu avais disparu je ne sais où. J'ai eu peur... mais ton comportement est étrange ces dernier temps...

Coupable.
Il était coupable.
La culpabilité semblait le ronger alors que le s paroles de Toshi lui brisaient le coeur.

Oh mon amour, je suis tellement désolé!

Comment réparer cela?

Déjà, se reposer...

Yoshiki fit asseoir le brun sur un divan en le gardant dans ses bras, tentant de l'apaiser alors que lui-même était dans un état pas possible.
Mais Toshi et Léara avant tout.

-Je suis là... je suis là... murmura-t-il tendrement. Pardon je... je suis désolé je crois que je suis un peu... Un peu sur les nerfs et Uruha...

Cette petite chipie n'arrange pas les choses!
D'abord elle essaye de te voler à moi, a même réussi, un peu, en devenant ta fille et malgré le fait que je l'accepte je... Non, je ne veux pas qu'un autre que moi se rende compte pour l'instant de mes faiblesses, le temps sera venu bien assez tôt...

-Pardon amour, pardon...

Toshi s'appuya contre Yoshiki et ferma les yeux.
Très vite, la montée d'émotion qu'il avait eue s'apaisa : Yoshiki était toujours là.

Uruha ?

- Oui je sais, soupira-t-il. Elle ne mâche jamais ses mots et vos deux caractères ne sont pas tellement fait pour s'accorder je crois. Mais il ne fallait pas te mettre dans un tel état pour ça, elle t'a juste mal jugé.

Il releva la tête et lui caressa la joue en souriant de nouveau tendrement :

- Si je pouvais chasser tes tourments d'un coup de baguette magique...Je crois que tu manques trop de confiance en toi et pourtant, il n'y a aucune raison à cela. Tu seras parfait avec Léara un point c'es tout.

-La perfection n'existe pas... murmura-t-il.

Mais il tenta de sourire et embrassa tendrement le plus jeune.

-Je suis désolé. répéta-t-il pour la énième fois. Je me demande lequel de nous deux à ses hormone sen folie en ce moment ^^"

Et si c'était ça?
Tu n'as pas toutes ces crises des femmes enceintes... Si finalement c'était moi qui prenait tout à cause du lien qui nous uni et de ma volonté de te protéger?

Toshi se mit à rire légèrement :

- Il ne manquerait plus que tu nous fasses une grossesse nerveuse comme certains pères ! Mais c'est vrai que je n'ai pas beaucoup de réactions. Plus tard peut-être ? Estime-toi heureux que je ne te réclame pas des bananes au chocolat au milieu de la nuit !

Il l'embrassa sur le nez :

- Ca va mieux maintenant ?