Envole-moi (Uruha- Terminé)

A mesure que les minutes s'écoulaient, ses muscles se détendaient les uns après les autres.
D'incroyables vagues de chaleur lui donnaient terriblement chaud, et son cœur semblait prêt à bondir hors de sa poitrine.

- Ah... Su... Sugizo...

Ça non plus, elle n'arrivait pas à le retenir.
Elle haletait, sentant son envie grandir.
Son corps réclamait plus, réclamait quelque chose de plus fort.
Elle-même ne savait point comment éteindre ce feu qui lui brûlait lentement les entrailles.
C'était bien la première fois qu'elle ressentait quelque chose d'aussi fort.
Les doigts experts allaient et venaient en elle, et l'un deux toucha un point particulièrement sensible. Un point qui la fit automatiquement se cambrer.
Un gémissement, à peine audible, venait de s'échapper d'entre ses lèvres entrouvertes.
Ah... C'était réellement étourdissant tout ce flot de nouveauté.

Elle se retenait ça se voyait.

Sugizo sourit et lui murmura :

- N'aies pas honte de gémir si tu en as envie, j'adorerais t'entendre le faire...

Il la stimula pendant de longues minutes, qu'elle oublie la moindre once d'apréhension, qu'elle pense plus qu'au plaisir.

Il la sentit complètement détendue sous ses doigts qui se mouvaient facilement désormais. Bientôt, ce fut lui qui eut du mal à attendre davantage. Pouvait-il lui faire l'amour pour de bon maintenant ?

Il retira ses doigts et remonta les jambes d'Uruha à l'aide ses bras. Il se présenta contre son entrée en disant d'une voix légèrement haletante :

- Est-ce que...je peux le faire ma chérie ?

La première phrase de son amant lui fit de nouveau de monter le rouge aux joues, et elle laissa sa gêne de côté pour gémir son plaisir.
Oui, il n'y avait pas à dire, il était vraiment doué.
Des doigts de fée ? A n'en pas douter une seule seconde !
Alors que ses hanches prenait un malin plaisir à intensifier les mouvements de Sugizo, celui-ci arrêta son activité, lui arrachant un soupir de frustration.
Elle aurait bien rouspété si la voix de son aîné n'avait pas résonné dans la pièce pour lui poser une question.
S'il pouvait le faire ?
Sans vraiment savoir de quoi il s'agissait, la demoiselle embrassa son amant pour toute réponse.
Advienne que pourra... ?
De toute façon, ça ne pouvait être que bon.

( Elle a pas compris ! XD )

Sugizo ne pouvait pas imaginer une seconde qu'Uruha n'avait pas compris ce qu'il voulait dire ! Aussi prit-il son geste pour un "oui" enthousiaste.

Tout en répondant avec fougue à son baiser, il put enfin guider son sexe dans le fourreau étroit. Il y mit d'extrêmes précautions, ne voulant pas voir le visage d'Uruha se crisper de douleur mais, il n'avait jamais su ce que ça faisait, est-ce qu'il pouvait réellement chasser toute douleur ?

Pour lui en tout cas, l'opération fut le déclenchement d'un immense frisson qui le fit gémir à son tour. Il atteignit une légère résistance et caressa les cheveux d'Uruha en poussant tout doucement. Là, ce n'était rien...enfin il était en elle.

( Elle est mauvaise pour ce genre de chose ! xDD )

Son pauvre cœur loupa peut-être, un, voir deux battements.
Depuis qu'ils avaient commencé, c'était la première fois qu'elle ne se sentait pas à l'aise.
Enfin, ça restait supportable, mais la peur de se transformer en garçon avait été plus forte que tout.
Aussi crispa t-elle sans le vouloir ses doigts sur les épaules de son amant, lui laissant très certainement de jolie trace d'ongle. xD

- Pa... Pardon... Souffla t-elle de façon à peine audible. Ça m'a... surpris.

Elle osait à peine respirer, ni même bouger un orteil...
Ne pas perdre sa concentration.

Sugizo ne savait pas qu'Uruha avait peur de se transformer donc il pensa qu'il lui avait fait mal lorsqu'il la vit toute tendue, les ongles enfoncés dans sa peau.

Une fois profondément en elle, il ne bougea plus et lui caressa tendrement le front :

- Respire ma chérie, c'était le plus dur maintenant il n'y aura plus que de l'agréable.

Il posa ses lèvres sur les siennes puis sur sa tempe avant de descendre dans son cou. Puis il commença de faibles mouvements, chacun lui donnant l'impression de frôler de peu la jouissance. Qu'est-ce que c'était bon d'être enserré à ce point ! Mais avant de se laisser aller, il voulait l'entendre gémir comme tout à l'heure.

La voix apaisante de son amant la fit lentement se détendre et elle rouvrit les yeux pour pouvoir profiter au mieux de la vue qu'il lui offrait.
Il semblait... Dans un état second ?
Elle n'aurait pas su le définir... Mais il semblait y prendre du plaisir, et c'était bien ça le plus important.
Sugizo décida d'ailleurs d'entamer de nouveaux mouvements, imitant ce qu'il avait fait plus tôt avec ses doigts.
Les tiraillements durèrent bien peu de temps, laissant place à un flot de sensation vertigineuse.
Sa tête bascula en arrière, et un long soupir s'égara hors de sa bouche.

- Ah...

Oo

Mais d'où ça sort ça ? xD

Sugizo eut un grand sourire en entendant le soupir d'Uruha. Ca y était, il pouvait augmenter la cadence.

Il augmenta l'amplitude de ses mouvements ainsi que leur rythme et là ce fut lui qui dut crispser les mains sur les draps pour garder le contrôle et s'empêcher d'atteindre l'extase trop vite. Son coeur battait à une vitesse affolante, il avait si chaud que la sueur commençait à perler sur son front. Mais tout en faisant, il lui caressa les cheveux allant même jusqu'au massage de crâne, celui qui fait courir des frissons dans toute la tête.

Elle débordait de sensualité renversée comme elle était, un véritable fantasme vivant.

Les sens complètement affolés, la demoiselle se laissait totalement aller.
Les barrières qu'elle s'était inventée disparurent une à une, laissant libre cours au plaisir.
Son rythme cardiaque calquait presque leurs mouvements de reins, et sa voix se faisait de plus en plus net.
Oui, d'ailleurs, ne valait-il pas mieux faire preuve de discrétion ?
Si un autre professeur les découvrait dans cette situation embarrassante... Sugizo ne risquait-il pas de se faire virer ?
Cette pensée lui fit plaquer une main sur sa bouche, et elle sourit intérieurement en repensant à l'histoire d'Emma et d'Inoran.
Hum... Pas si étonnant qu'elles s'entendaient si bien finalement. xD
Un incontrôlable frisson lui fit fermer les yeux, et un nouveau gémissement se heurta à la paume de sa main.
Ah ! Trop de plaisir là ! xDD

Sugizo commençait à comprendre pourquoi Uruha tenait tellement à se faire discrète.
En souriant, il lui écarta la main et dit :

- Je n'ai pas de voisin ma puce, on ne risque rien...si on ne crie pas trop fort...

Et puis quitte à étouffer ses gémissements, autant que ce soit avec un baiser, chose qu'il s'empressa de faire tandis qu'il parachevait le tout avec des va-et-vient puissants. Ses mains accrochèrent les hanches d'Uruha, il ne contrôlait plus vraiment son corps et il avait autant besoin des lèvres d'Uruha pour étouffer ses propres gémissements.

Cela dura plusieurs minutes encore puis il sentit son bas ventre tressaillir et une implosion lui résonner dans tout le corps. Il eut on-ne-sait comment, la présence d'esprit de se retirer très vite juste avant de jouir dans un cri qu'il retint en mordant l'oreiller.

Pas de voisin ?!
Ô joie ! xD
Alors qu'il revenait capturer ses lèvres, elle le sentit encore accélérer ses mouvements, lui procurant encore plus de plaisir.
Elle s'accrocha à lui comme à une bouée de sauvetage, ses gémissements allant mourir dans leur fougueux baiser.
C'était terriblement bon, elle avait l'impression de ne faire qu'un avec lui et elle sentait quelque chose monter en elle.
Quelque chose qu'elle n'arrivait pas identifier (comme beaucoup de chose finalement xD), quelque chose qui était parti de son ventre et qui semblait bloqué au niveau de sa gorge.
Leur jouissance fut quasi simultané, et un réflexe lui fit refermer ses jambes sur la taille de son amant qui venait d'étouffer un cri dans l'oreiller.
Un peu sonnée, elle reprit lentement sa respiration, se demandant si au final elle avait étouffé son propre cri.
Elle ne savait pas bien ce qu'il s'était passé, mais là encore, cela avait une explosion de plaisir qui l'avait totalement déconnecté de la réalité.
Alors c'était ça d'aimer quelqu'un aussi fort ?

Il fallut un petit temps à Sugizo pour dissiper le brouillard de son esprit mais après ça, il se sentit pronfondément heureux parce qu'il avait le sentiment que son amour avec Uruh avait pris un nouvel envol maintenant qu'ils s'étaient unis.

Il ne retomba pas sur elle mais se mit sur le côté avant de l'attirer contre lui comme s'il ne voulait surtout pas qu'elle s'éloigne. Il contempla son visage aux joues roses et ses yeux encore flous de plaisir. Il était heureux aussi d'avoir réussi à lui faire aimer sa première fois. Il ferma les yeux et posa sa tête contre la sienne en attendant que son coeur reprenne un rythme un peu plus normal.

( Je vais dormir bisous !)

( Fais bien dodo ! )

Elle le sentit s'installer à côté d'elle, puis la rapprocher de lui, leur tête se rejoignant doucement.
Après quelques minutes à reprendre son souffle, la demoiselle reposa enfin les pieds sur terre, et elle eut tout le loisir d'admirer son amant encore quelque peu essoufflé.
Son index passa lentement sur sa joue légèrement moite, et un doux sourire vint illuminer son visage.
Il était vraiment beau ainsi...
La nymphe se rapprocha un peu plus, une de ses mains partant s'appuyer sur la hanche de son bien aimé et ses lèvres allant frôler les siennes.

- Mon beau prince...

Elle ne remercierait jamais assez Toshi d'être tombé enceint finalement. xD

Sugizo ouvrit les yeux et lui sourit. Il voulait lui dire plein de choses mais il avait du mal à trouver les mots. Comme il l'aimait sa nymphe et comme il était heureux d'avoir atterri dans cette école.

- Je vais reprendre ce que tu m'as dit un jour : heureusement qu'il y a eu ce coup d'Etat sinon on ne se serait jamais connus.

Il remonta le drap sur elle. C'était la première fois qu'ils dormiraient ensemble, il avait presque envie lui de ne pas fermer les yeux pour profiter de sa présence.

La phrase de son amant lui laissa échapper un petit rire, et elle se cola un peu plus à lui, sa tête allant se reposer contre son torse.
Elle se sentait si bien avec lui... Et elle était parvenue à rester en fille tout au long de leurs ébats.
Oui, c'était un réel soulagement.
Alors qu'elle venait de fermer les yeux, elle se rappela des dernières paroles de son aimé.

- Tu n'as jamais eu envie de retourner dans ton royaume ?

Parce-qu'elle voyait bien qu'il y était attaché... Ça se sentait à sa façon d'en parler.

Sugizo fit une petite moue :

- Si, j'en ai souvent envie. Mais pour y faire quoi ? Là-bas des gens m'attendent pour me faire la peau. Je ne dois jamais y retourner sauf si par miracle mon peuple se rend compte que Garvin est un scélérat et me rappelle. Mais ça, ce n'est pas la peine de l'espérere.

Il referma les yeux et soupira d'aise :

- Tant pis, je préfère rester ici. Je t'ai toi et personne ne sait où je suis.

Même si au fond elle était heureuse d'une telle réponse, elle ne pouvait empêcher une part d'elle de se révolter.

- Mais... N'y a t-il réellement aucun moyen ? La situation ne te révolte pas ? Cet homme a sali ton nom et t'a chassé de chez toi... C'est impardonnable. Je sais combien il est douloureux de ne plus pouvoir retourner à l'endroit qui a vu naître nos premiers jours.

Et puis...

- Et quand monsieur Toshi aura repris du service ? Tu ne seras pas obligé de quitter l'école, si ?

Le regard de Sugizo se fit tristement sombre. Il n'avait jamais vraiment pu parler à coeur ouvert de ce qu'il ressentait à propos de cette histoire et c'était peut-être le bon moment.

- Bien sûr que ça me dégoûte. Je sais parfaitement ce que doit faire Garvin. Il n'a aucune compétence en matière de politique, je suis sûr qu'il reste reclus au palais à s'enrichir sans se préocupper du sort des gens. Et il a dû déjà éliminer tous ses opposants. C'est un dictateur.

Il passa un bras sous sa tête en caressant les cheveux d'Uruha de son autre main :

- Mais je me dégoûte aussi je crois...je me demande si je n'ai pas fait une erreur quelque part. J'avais réellement l'intention de changer les choses, de moderniser le pays, de le sortir de l'obscurantisme. Je suis bien forcé d'avouer que j'avais des idées bien plus modernes que ceux qui m'ont précédé. Et...je me sens mal de ne pas avoir résisté davantage. J'ai le sentiment d'avoir été lâche. Mon père aurait eu honte de moi. Mais je crois qu'il n'y a plus rien à faire maintenant que je n'ai plus de pouvoir...

Et bien, et bien... Le sujet semblait douloureux, et Sugizo était loin d'avoir la conscience tranquille au final.
La demoiselle lui offrit un tendre baiser, puis caressa doucement son torse.

- Tu serais certainement mort si tu étais resté là-bas. Mais tu ne dois pas croire pour autant que tu as fuis. A cet instant, ton peuple doit se rendre compte à quel point leur erreur était grande, et ton retour, j'en suis persuadée, serait comme la venue d'un ange salvateur.

Un frêle sourire orna ses jolies lèvres, et elle continua :

- Il y a différente façon de renverser une dictature. La meilleure c'est de rallier le peuple à ta cause. Ensuite, je suppose que vous aviez des alliés. Des alliés qui ne doivent pas apprécier le nouveau dirigeant de Samoel. Pourquoi n'irais-tu pas plaider ta cause et demander de l'aide ?

Elle ne connaissait rien à la politique, mais tout ça lui semblait parfaitement faisable !

Sugizo l'écouta avec un léger sourire aux lèvres.

- Ce n'est pas si simple...je ne sais même pas si j'ai réellement envie de recommencer. C'est compliqué, j'aurais besoin de mettre certaines choses au clair dans mon esprit.

Genre est-ce que je suis vraiment fait pour être roi ? Cet échec a sérieusement ébranlé ma confiance en moi...

- Et puis tu oublies une chose ma chérie...si je retourne à Samoel, je ne pourrai plus revenir ici. Si je redeviens roi...

Est-ce qu'elle le suivrait ? Que deviendrait leur couple ?

- Je préfère ne pas y penser pour l'instant. J'en ai encore pour quelques mois à remplacer Toshi. Ensuite je verrai bien. Comme je n'avais aucune attache, j'avais l'intention de bouger et d'aller encore m'installer je ne sais où pour quelques temps. Mais maintenant que tu es là, je saurais toujours trouver du travail en ville avec les études que j'ai faites. Et on pourra continuer de se voir.

Mettre certaines choses au clair... ?
La demoiselle fit une petite moue d'incompréhension, puis se resserra contre lui à sa deuxième phrase.
Oui... S'il redevenait roi, elle n'aurait très certainement plus sa place auprès de lui.
On épouse pas une demie naïade, demie nymphe de vingt ans quand on est roi.
Quelques mois...
Ça passait très vite... quelques mois.
Une terrible appréhension lui remua l'estomac, et elle enfouit son visage dans le cou chaud de son amant.

- Je ne veux pas que tu quittes l'école... Si tu t'en vas, je m'en vais aussi. Je n'ai rien à apprendre ici. Je me trouverais un travail moi aussi.

Et tout ça dit le plus sincèrement du monde. xD

- Ce n'est pas raisonnable du tout, dit Sugizo en l'embrassant sur le front. Tu n'as que deux ans à faire encore, tu peux bien tenir jusque-là ! Profite tant que tu es ici, chouchoutée, en sécurité sans avoir à te préoccuper de rien parce que la vie adulte ensuite n'est pas toujours facile. Il faudra que je quitte l'école mais je te promets de m'installer dans le coin et ce sera comme si rien n'avait changé.

Il passa un bras autour d'elle et lui caressa le dos avant de l'embrasser :

- On ferait mieux de dormir maintenant.

En temps normal, elle aurait contesté les paroles de son amant.
Après tout, elle n'avait pas eu besoin d'être adulte pour avoir une vie compliquée. u_u
Un grand fiasco selon elle... <<
La nymphe se contenta donc de soupirer, répondant malgré tout au tendre baiser.

- Oui... Tu vas être fatigué demain. Moi je resterai peut-être ici faire une petite grasse matinée. =D

Oh ! Comme elle est meugnonne ! xDD

Sugizo lui fit un regard genre "prof réprobateur" mais il finit par éclater de rire :

- Et puis zut, je n'ai plus à agir en prof avec toi, tant pis ! XD

Sourire aux lèvres, il la garda dans ses bras et enroula une mèche des cheveux de la nymphe autour de son doigt. Il joua doucement avec tandis qu'un bon sommeil paisible le recouvrait.

( Valà à toi de finir ! ^^)

Han ! C'est chouette ça ! 8D
Elle lui donna un baiser sur la joue, et ferma doucement les yeux.
Elle l'aimait définitivement trop quand il avait le sourire !
Bercée par la chaleur de son bien aimé, la demoiselle s'endormit bien rapidement, le cœur e léger et l'esprit enfin vide tout soucis.
Emma avait raison, elle avait eu beau souffrir de son premier amour, la récompense en valait la peine.

[END]