Questions existensielles... Ou pas ! xD [Sugizo]

( Lol j'aime bien ! XD)

Sugizo se passa la main sur le front d'un geste un peu nerveux et sourit :

- Non je n'ai jamais été attiré par un homme ! Je n'y ai même jamais pensé, je peux même pas imaginer ce que ça me ferait ! XD

- Pas d'homme donc...

La demoiselle leva les yeux au plafond, et inspira doucement.

- Êtes-vous déjà tombé amoureux d'une femme beaucoup plus vieille que vous ? Non... Ça ne me regarde pas...

Un petit rire résonna dans la salle, et elle sauta du bureau, ses mains remettant ses cheveux en place.

- Je suis indiscrète. Désolé...

Sugizo la regarda faire d'un air pensif. Au fond, elle pouvait lui poser toutes les questions qu'elle voulait du moment qu'elle restait là avec ses mains dans les siennes.
Mais bon, ça n'allait pas durer toute la journée non plus !

- Non, je ne suis jamais sorti avec une femme plus vieille, dit-il en soupirant. Ne t'excuse pas, j'aime bien toutes tes questions et je n'ai rien à cacher.

Elle avait attaché ses cheveux un peu de travers dans la précipitation. Il se leva pour s'aprocher d'elle, retira son élastique et lui rattacha les cheveux en une queue de cheval très haute d'où ses cheveux retombaient presque en forme de saule pleureur. Au passage, il put apprécier leur soyeux sous ses doigts. Il examina son oeuvre en souriant :

- Les femmes de chez moi ont souvent cette coiffure, elle te va bien.

La demoiselle se laissa sagement faire, et eut un petit sourire amer à la remarque de son aîné.
L'aimerait-il si elle venait de chez lui ?
Si elle n'était pas... hermaphrodite ?

- Merci...

La jeune fille s'avança alors jusqu'à la fenêtre, l'ouvrit, et grimpa sur le rebord, inspirant l'air frais.

- Les femmes de chez vous sont-elles aussi insouciante que moi ?

Vous surprenaient-elles comme je sais si bien le faire ?

( Oh la pauvre, c'est pas ce que Sugizo voulait dire ! )

Sugizo s'assit sur une table en face d'elle :

- Elles sont...fières et graves pour la plupart. Matures de très bonne heure. Il n'y a pas de machisme comme ailleurs, elles ont beaucoup de pouvoir au sein de la société. Elles peuvent même régner, ma grand-mère était reine.

Mais tu sais, mon pays a aussi une situation un peu difficile. Il y a beaucoup de pauvreté et un climat chaud et sec. Des cyclones ravagent régulièrement les villages de campagne. Il y a encore beaucoup de superstitions. Comme la vie n'est pas facile, les gens sont moins insouciants.

- Elles ont tord... Le monde entier devrait vivre dans l'insouciance ! Je suis certaine qu'il y aurait moins de guerre, et les gens souriraient plus.

Elle ferma les yeux et s'accroupit lentement, le vent fouettant doucement ses joues rosies.

- Et que préférez-vous ? Une femme insouciante ou une femme mature ?

Autrement dit : Une femme comme moi ou une femme de chez vous ?
Elle commençait à croire qu'elle n'aurait aucune chance avec lui...
Ah... Mais pourquoi encore un professeur au juste ?

Sugizo se leva et vint près de la fenêtre aussi pour prendre l'air. Il se sentait de plus en plus mal à l'aise parce que toutes ces questions commençaient à lui donner des hypothèses sur lesquelles il ne voulait pas s'attarder.

- Tu penses encore comme ça après toutes les épreuves que tu as traversées. Je voudrais bien avoir ta pureté...

Il lui caressa la joue :

- C'est compliqué de te répondre.. L'essentiel est de ne pas être une petite écervelée avec quatre ans d'âge mental. On peut être insouciante pour essayer de rester heureuse tout en étant mature au fond de son coeur. Comme toi.

Comme elle... ?
Un sourire inconscient étira ses fines lèvres, et elle tourna son regard vers celui de son professeur.

- Alors je suis quelqu'un de bien on dirait... Enlevez le fait que je sois hermaphrodite, et je pourrais même être parfaite ! Dit-elle en riant.

Oui, elle complexait vraiment...

- Vous aimez les gens bien ?

Drôle de question oui. u_u

( Je pars bosser à 18h35. Bisou si j'ai pas le temps de rep ! )

( Oki j'essaie de me grouiller alors. A plus sinon ! Qu'est-ce qu'on les aura fait tourner ces deux-là ! XD )

Sugizo lui sourit tendrement :

- Oui j'aime les gens bien. Et tu es quelqu'un de très bien...

Il avait trop trop envie de l'embrasser...

- J'ai l'impression que tu complexes. Il ne faut pas...

Il posa sa main sur son visage mais il fit un effort sur lui-même et ne posa ses lèvres que sur sa joue. Il se rendait compte qu'il était un peu fatigué émotionnellement de se retenir autant.

Elle était quelqu'un de très bien ?
Les battements de son cœur prirent automatiquement en intensité, et ses joues rougirent légèrement au contact de la main de son aîné.
Avait-elle le droit d'y croire alors ?
Ou plutôt, devait-elle y croire et céder la place à ses sentiments sans craindre d'en souffrir ?
La demoiselle s'assit prudemment, laissant tomber ses pieds contre le mur de la salle et tirant son professeur entre ses jambes pour pouvoir se serrer contre lui.
Là... Elle se sentait beaucoup mieux...
Ses bras serraient tant qu'ils pouvaient le corps de Sugizo, sa respiration se calmant lentement.
Elle ne lui avait demandé aucune autorisation, mais elle avait juste ressenti le besoin de le faire... Le jour où elle n'agirait plus par impulsion n'était pas encore venu. xD

- Je déteste le fait d'être hermaphrodite... Je ne sais plus si je dois me comporter en garçon ou en fille. C'est agaçant... Et puis, avoir une histoire amoureuse avec quelqu'un comme moi... Non, les gens n'aiment pas l'idée que je puisse aller d'un sexe à l'autre...

( Rha mais comment veux-tu que Sugi résiste encore à ça ? Pas possible ! XD Uruha réagira comme elle voudra après mais lui il craque ! )

Sugizo sentit le temps s'arrêter lorsque la nymphe l'attira contre elle et le serra dans ses bras. Elle avait la tête contre sa poitrine, ses jambes autour de lui et lui ne put se retenir de la serrer à son tour avec l'impression d'avoir du mal à respirer.

Il entendait à peine ce qu'elle disait. Hermaphrodite ou pas, il s'en fichait. Elle l'attirait trop, il ne pouvait plus résister à la tempête qu'elle faisait naître chez lui. Il passa les mains dans ses cheveux et dans son dos. Ses doigts tremblaient.

Je ne peux plus, c'est trop tentant..et pourtant je vais peut-être le regretter...

Eh bien il s'excuserait. Si elle partait en courant, il ferait tout pour qu'elle lui pardonne et tirerait un trait sur ses sentiments définitivement. Mais c'était trop douloureux de se contraindre encore quand elle était si proche de lui.

Il se pencha et lui releva doucement le visage. Le peu de contrôle qui lui restait servit à ne pas l'embrasser passionnément mais juste à poser ses lèvres sur les siennes avec une très grande douceur.

( J'aime ! 8D )

Alors qu'elle s'attendait à une petite moral de la part de son professeur, celui-ci ne prononça mot, se contentant de la serrer contre lui.
Ses mains dans ses cheveux, dans son dos...
C'était tellement agréable... Mais pourquoi tremblait-il ?
Appréhension ? Dégoût peut-être ?
Alors qu'elle comptait lui poser la question de but en blanc, Sugizo lui releva doucement le visage, se penchant délicatement sur son visage.
La respiration de la demoiselle se bloqua automatiquement, et son cœur loupa un battement quand les lèvres du prince touchèrent les siennes avec grâce.
Rêvait-elle ?
La chaleur qui parcourait son corps lui criait le contraire.
Oh mon dieu... Elle s'était jurée... Mais comment résister ?
Puisque cette fois c'était un amour réciproque, pourquoi ne pas en profiter ?
Uruha s'abandonna totalement à la caresse de ce frêle baiser, mettant de côté les questions, et remontant tout simplement ses mains dans le dos de son aîné, s'accrochant à ses fins omoplates.
C'était tellement doux... Alors... C'était ça être amoureuse ?

Sugizo sentit Uruha se détendre complètement et s'accrocher encore plus à lui. Alors elle ne le repoussait pas, elle l'acceptait ?

Il s'éloigna de quelques centimètres pour la regarder dans les yeux et s'assurer de sa réaction. Elle avait les joues rouges et son regard lui demandait de revenir. Il était tellement heureux d'avoir enfin le droit de lui montrer ce qu'il ressentait !

Il envoya totalement balader tous ses bons raisonnements d'avant. Peu importait ce qui arriverait, ils étaient là, il l'aimait et ne voulait rien savoir d'autre pour le moment. Au moins n'aurait-il pas le regret de n'avoir pas essayé.

Il l'embrassa de nouveau et cette fois ce fut un vrai baiser dans lesquel il mit autant de tendresse et de savoir-faire qu'il en était capable. Le contact de ces lèvres pures le mit en feu. Rarement un baiser ne l'avait remué autant.

Alors qu'elle se perdait lentement dans les limbes de la douceur, Sugizo cessa de l'embrasser pour la regarder droit dans les yeux, comme pour s'assurer de son consentement.
Son regard semblait parler pour elle puisque son aîné lui redonna un baiser beaucoup hésitant cette fois.
Sa respiration s'emballait immanquablement, ses joues rougissant de plus belle.
A bout de souffle, la demoiselle rompit d'elle-même le baiser, souriant inconsciemment.

- Digne d'un prince... Souffla t-elle en calant son front contre le torse du plus vieux.

Oui, sans aucun doute...

Et d'un roi ? pensa Sugizo avec amusement alors qu'en fait, son coeur dansait et cognait comme un fou dans sa poitrine.

Il prit Uruha dans ses bras et la fit se relever pour la serrer étroitement contre lui. Plus de tension, plus d'inquiétude, juste un bonheur incroyable de se sentir aimé en retour.
Son corps était si délicat et si doux dans ses bras. Il avait toujours eu envie de la protéger et maintenant il allait pouvoir rester près d'elle. Jamais rien de mal ne pourrait lui arriver tant qu'elle l'accepterait à ses côtés.

Il colla sa bouche contre son oreille et murmura :

- Depuis qu'on a commencé à parler, je n'ai pas arrêté de lutter pour te cacher ce que je ressentais. Tu m'interrogeais sur ma vie amoureuse et moi tout ce que je voulais c'était te dire que mon passé n'avait pas d'importance parce que je t'avais sous les yeux. Maintenant tu le sais enfin... Ma jolie nymphe m'a complètement subjugué...

Blottie dans ses bras, c'était comme si un énorme poids venait de la quitter.
Peut-être l'aimait-elle depuis le début après tout ?
Un discret sourire étira ses jolies lèvres aux paroles de son professeur, et elle murmura :

- Je suis trop curieuse... Mais je ne regrette rien. Sans ça, peut-être n'auriez-vous jamais osé vous déclarer.

Ses mains partirent emprisonner le visage de son aîné, et elle déposa un doux baiser sur son nez.

- Je ne m'excuserai donc pas... Mais plutôt...

Elle sourit de plus belle, et l'embrassa furtivement.

- Merci.

Un sourire rayonnant se dessina sur le visage de Sugizo qui répondit d'une voix douce :

- Mais je ne te demande pas t'excuser...

Il la prit la taille et soudain, la souleva de terre presque à bout de bras. Elle était si légère par rapport à une humaine !

- Tu verras que tu as bien fait de tomber amoureuse de nouveau. Je te montrerai à quel point c'est merveilleux un amour réciproque.

Oh oui, Sugizo était le genre à choyer celle qu'il aimait comme la septième merveille du monde !

( Là je sais pas trop si on continue ou pas ni jusqu'à où ^^" On peut finir sur cette scène si tu n'as pas une autre idée.)

( Alors terminons la dessus ! La seule idée pour la suite, c'était que Uruha aille en parler ou à Emma ou à Toshi... Chose qu'on pourra peut-être faire dans un prochain sujet à la limite ? En tout cas je clôture celui-ci. )

Sugizo rayonnait ! L'avait-elle déjà vu si souriant ?
Alors que cette question lui traversait l'esprit, elle se sentit décoller du sol, son professeur la soulevant sans peine.
Elle se mit à rire sous la surprise et passa ses mains dans sa nuque.

- Je vous fait confiance mon prince. Mais pour l'heure, il me semble que votre prochain cours ne vas pas tarder à débuter.

A peine eut-elle dit ça que la sonnerie retentit.
Un peu déçu de devoir écourter cet instant magique, la nymphe embrassa une dernière fois son aîné, ramassa ses affaires et sortit de la classe le sourire aux lèvres.
Elle devait absolument en parler à Emma ! xD
Rêveuse, elle s'adossa au mur, regardant les élèves rentrer en cours et murmura pour elle-même :

- Voilà... Ma nouvelle vie commence bel et bien ici.

[END]