Attendre bébé [ Toshi- Yoshiki ][ Terminé]

Toshi dormait à poings fermés dans les bras de Yoshiki et fut brusquement tiré de ses rêves par la voix paniquée de Kamijo.

Encore à moitié dans les vappes, il se redressa et sauta hors du lit pour enfiler un boxer tandis que Yoshiki fonçait déjà à l'extérieur.

Il retint une exclamation en voyant l'état des draps d'Hizaki. Il y avait beaucoup de sang. Trop.

- Oh c'est pas vrai !

Alors que tout se présentait si bien !

Yoshiki se leva en une seconde et fut au chevet de son fils en un éclair.
Hizaki était brûlant de fièvre, ses pouvoirs totalement affolés et il semblait terriblement souffrir.

- Merde! jura-t-il en voyant son état. Toshi, appelle la clinique, on l'y emmène tout de suite!

Kamijo, terrifié, retenait difficilement ses larmes en tenant la main de son double.

- Papa... supplia-t-il.
- Ca va aller mon grand, on va s'occuper de lui.

Hizaki en pleurait de douleur et Yoshiki le souleva délicatement.

- Rejoignez-moi là-bas, je vais y aller en utilisant mes pouvoirs, ça ira plus vite. Kamijo, garde la tête froide, Hizaki a besoin de nous.

Et sans plus un mot, il fila, Kamijo se sentant totalement démuni. Le Prince resta statique une seconde puis tenta de se ressaisir et s'habilla à la va-vite avant de suivre Toshi en dehors de l'école.

Il fallait que tout aille bien maintenant...

Toshi appela la clinique et informa le service de garde qu'une urgence allait arriver.
Il s'assura que Kamijo ne l'entende pas avant de préciser qu'il s'agissait probablement d'une fausse couche.

Yoshiki fonça la clinique avec Hizaki tandis que Toshi et Kamijo s'habillaient. Que faire de Léara qui dormait à poings fermés ?

Je ne m'absenterai pas toute la nuit.

Il la confia à Tony sachant qu'elle ferait une nuit complète jusqu'au lendemain mais il promit de revenir très vite. Après quoi, il sortit avec le pauvre Kamijo qui n'en menait pas large.

- Hizaki va s'en sortir courage Kami ! dit-il tandis qu'ils couraient vers le village.

Le bébé c'est pas sûr...mon dieu dire que nous commençions à nous réjouir de sa venue !

Yoshiki alla aussi vite qu'il le pouvait et arriva bien rapidement à la clinique où, prévenus, les médecins prirent en charge Hizaki immédiatement.

Le pauvre ne savait même plus comme il s'appelait, terrifié et crispé par la douleur. Il commençait à avoir du mal à respirer et la souffrance se propageait, se diffusait. Ses pouvoirs, reliés à l'enfant qui souffrait aussi, le rendaient dingue et lui faisaient si mal...

Yoshiki n'eut pas la permission de rester avec son fils et c'est prostré dans la salle d'attente que le trouvèrent Toshi et Kamijo lorsqu'ils arrivèrent.

- Papa!
- Kamijo...
- Où est Hizaki? Qu'est-ce qu'il se passe?
- Je... Je ne sais pas mon grand, ils s'en occupent, je suis désolé, je n'en sais pas plus.

Kamijo fit un esclandre pour qu'on le laisse voir sa Princesse mais malheureusement, on le lui refusa et l'attente commença, semblant interminable.

- Je veux juste... savoir... murmura le Prince, totalement paniqué et anéanti. Je dois savoir je... Hizaki... Papa sans lui je...
- Je sais. le coupa doucement Yoshiki en le prenant dans ses bras. Je sais mais, Hizaki est fort, ça va aller, ne t'en fais pas...

L'attente dura une bonne heure et Toshi ne savait plus quoi faire ni quoi dire pour calmer les angoisses de Kamijo et celles de Yoshiki qu'il ressentait si bien.

En plus, il avait laissé Léara seule et ça le chiffonnait aussi. Mais il ne voulait pas bouger de là avant de savoir comment allait Hizaki. On avait dit que si on lui retirait son bébé il mourrait. Et s'il faisait une fausse couche alors ?

Au bout d'une éternité, le médecin qui suivait Hizaki apparut dans le couloir, la mine sombre et tout le monde retint son souffle.

Le temps s'étira inlassablement et lorsqu'un médecin apparu enfin, sa mine sombre ne rassura personne...
Kamijo se leva d'un bond et Yoshiki aussi, bien qu'un peu plus calmement.

- Je suis désolé... commença le docteur. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir.

Quoi?
Qu'est-ce que ça voulait dire?

- Hizaki... murmura Kamijo. Non... HIZAKI!

Yoshiki le retint d'une main ferme sur l'épaule.

- Dites-nous en plus, docteur. fit-il d'une voix qui se voulait assurée.

Le médecin soupira.

- Il y a eu, un problème... Je vous passe les détails mais, nous n'avons pas pus sauver l'enfant, je suis navré.

Plus de bébé... Il n'y avait plus de bébé et cela fendit le coeur de Yoshiki. Celui de Kamijo également, il venait de perdre sa fille mais...

- Et... Hizaki? demanda-t-il d'un voix tremblante.
- Vous connaissiez les risques... Ses pouvoirs lui ont en grande partie été arrachés lorsqu'il a perdu l'enfant et son corps en a pris un sérieux coup.
- Mais il est vivant? demanda Yoshiki qui n'y tenait plus.
- Pour l'instant, oui... Mais son état est loin d'être stable, il a perdu énormément de sang et sa magie semble quasiment détruite... Je ne saurais que vous conseiller de vous attendre au pire dans les prochaines heures...

Kamijo, tremblant, s'effondra à genoux sur le sol, le visage dans les mains.
Il avait l'impression que son monde venait de s'écouler.

Toshi était sous le choc. Non seulement le bébé était mort mais Hizaki risquait d'y passer aussi.

Il se rapprocha de Kamijo et passa un bras autour de ses épaules. Il avait la gorge serrée. Quel drame...

- Est-ce qu'on peut voir Hizaki ? demanda-t-il au médecin.

On ne va pas rester toute la nuit dans ce couloir, laissez-nous au moins être avec lui.

Yoshiki se sentait un peu désemparé.
A travers les mots du médecin,il sentait toute la catastrophe de la situation.
Hizaki était affaiblit physiquement mais surtout, ses pouvoirs, le coeur de son énergie, avaient été touchés... A moins d'un miracle, il n'avait aucune chance...

- Est-ce qu'on peut voir Hizaki ?
- Bien sûr, nous l'installons dans une chambre. Une infirmière viendra vous chercher quand vous pourrez y aller... Je suis désolé, encore une fois...

Le médecin s'éclipsa et Yoshiki serra les poings avant d'aider Kamijo à se relever et de le serrer dans ses bras.
Il ne savait pas quoi dire...

Une infirmière arrive une minute après et ils la suivirent en silence jusqu'à la chambre où Hizaki reposait.

La Princesse était méconnaissable, ses cheveux emmêlés,son visage livide caché en partie par une assistance respiratoire qui faisait un bruit étrange. Les bras perfusés, il paraissait minuscule dans ce grand lit froid aux draps trop blancs...

Kamijo resta prostré à l'entrée un long moment avant de s'avancer au chevet de son double, s'asseyant sur le matelas et prenant une de ses mains faibles entre les siennes.
Et les larmes se mirent à couler.
Silencieusement d'abord... puis il fut pris de soubresauts avant de sangloter presque violemment, serrant contre son coeur la main glacée de son ange.

Et Yoshiki pleurait aussi devant cette scène déchirante.

Voir Hizaki dans cet était-là mit les larmes aux yeux de Toshi.

Il enlaça Yoshiki par-derrière et enfouit son visage dans le creux de son cou. L'infirmière qui vérifiait la perfusion ne savait pas comment se comporter. Et avant de partir, elle bredouilla :

- Je suis désolée...et...vous voudrez peut-être savoir...le sexe du bébé ?
- Hizaki était persuadé que c'était une fille, dit Toshi d'une voix étouffée.
- C'était le cas...

L'infirmière fit un signe de tête d'un air navré puis les laissa tranquilles.

Toshi lâcha Yoshiki et alla poser sa main sur le front d'Hizaki :

- Tiens le coup princesse...tu ne peux pas nous laisser...

Yoshiki était abasourdi par la douleur et seul Toshi semblait à peu près tenir le coup.

Alors... c'était bien une fille? Ils venaient de perdre leur petite princesse... Et la grande semblait bien partie pour la rejoindre...

Tentant de se reprendre, Yoshiki effaça ses larmes d'un geste presque rageur et se rapprocha du lit, finissant par prendre Kamijo dans ses bras qui se bouina contre son ventre comme un petit enfant, les mains crispés sur ses vêtements et hurlant presque de douleur alors que ses larmes ne se tarissaient pas. Celles de Yoshiki recommencèrent à couler silencieusement alors qu'il serrait son fils fort fort...

Hizaki semblait perdu... Comment pourraient-ils tous se remettre de sa perte?

Lançant un regard désespéré à Toshi, le directeur se senti plus impuissant et désemparé que jamais...

Toshi sentit que Yoshiki abandonnait tout espoir et ça lui fit un choc terrible alors que lui s'accrochait de toute ses forces à l'idée qu'Hizaki pouvait s'en sortir.

Il s'agenouilla au sol et prit la main froide d'Hizaki dans les siennes.

- Yoshiki...est-ce que tu ne pourrais pas lui faire passer un peu de forces ? Il n'y a vraiment rien à tenter ? dit-il alors qu'une larme coulait sur sa joue.

N'importe quoi, n'importe quoi ! Hizaki était encore vivant et il avait vécu suffisamment de drames comme celui-là pour savoir qu'il y avait toujours quelque chose à tenter jusqu'au dernier moment.

- Yoshiki...est-ce que tu ne pourrais pas lui faire passer un peu de forces ? Il n'y a vraiment rien à tenter ?

Yoshiki eut un léger spasme et baissa la tête.

- Impossible... murmura-t-il. C'est sa magie qui le tue... elle disparaît, elle l'entraîne... Si j'essaye quoi que ce soit, de magique, je l'achève...

Kamijo serra un peu plus fort le tissus entre ses doigts à ces mots.
Il avait l'impression de sentir Hizaki mourir, au fond de son coeur...

- Et moi? murmura-t-il à travers ses larmes. Papa je... Nous sommes, pareils... Je ne peux rien faire? Je suis prêt à donner ma vie s'il le faut mais je t'en supplie, empêche-le de mourir...

Impossible... C'est sa magie qui le tue... elle disparaît, elle l'entraîne... Si j'essaye quoi que ce soit de magique, je l'achève...

Toshi serra encore plus fort la main d'Hizaki et ferma les yeux d'un air douloureux. Oh non...C'était trop affreux...Il n'y avait plus d'espoir ?

Il entendit Kamijo proposer quelque chose avec désespoir mais il écoutait surtout la respiration pénible d'Hizaki, terrifié à l'idée de ne plus l'entendre tout d'un coup. Tout lui semblait comme vu à travers un cauchemar.

Yoshiki tenta de réfléchir à la "proposition" de Kamijo mais il ne voyait pas en quoi leur gémellité pouvait bien les aider maintenant...
Et puis, quoi qu'il en dise, il refusait de mettre en danger son autre fils alors que l'un des deux agonisait déjà sous leurs yeux.

- Kamijo... ne dis pas des choses comme ça...
- Et pourquoi pas?! s'emporta le Prince. Ma vie n'a aucun sens sans lui, alors je m'en fou! Tues-moi papa, tues-moi si ça peut l'aider. Je mourrais sans lui de toutes façons!

La baffe partie toute seule. Yoshiki, à bout, ne l'avait pas vu partir mais elle résonnait et Kamijo avait désormais une joue toute rouge.

- Et tu croies que c'ets ce qu'il voudrait? fit-il fortement mais d'une voix brisée. Il t'aime plus que tout et tu penses qu'il voudrait te voir mourir alors que tu es en parfaite santé? Si les choses étaient inversées, toi tu voudrais qu'il se laisse mourir? Non mais tu te rends comptes des conneries que tu dis?!

Yoshiki était essoufflé de sa tirade et Kamijo, sous le choc, n'osait pas le regarder, des larmes coulant toujours silencieusement sur ses joues.

- Mais qu'est-ce que je vais devenir sans lui...?

- Kamijo...si tu meurs pour le sauver, ça nous fera quand même l'un de vous à pleurer. Ca ne changera rien...dit Toshi d'une voix tremblante.

Il avait peur maintenant. Il imaginait très bien ce que pouvait ressentir Kamijo. Si c'était lui et Yoshiki...Il se savait capable, lui, de mourir de chagrin si Yoshiki partait. Alors il craignait que Kamijo ne s'en remette pas. Il ne savait pas quels mots pourraient être efficaces pour consoler une telle douleur. Il n'avait même plus un bébé pour le motiver...

La nuit passa ainsi dans les larmes et la peur. Acrroché à la main d'Hizaki, Toshi avait oublié les heures. Ce n'est que quand il se rendit compte que l'aube pointait qu'il se souvint que Léara était seule à l'appartement. L'état d'Hizaki n'avait pas changé.

Toshi lâcha à regret la main d'Hizaki et s'approcha de son amant et de Kamijo qu'il serra dans ses bras.

- On ne peut pas laisser Léara seule, elle va avoir peur quand elle ne nous trouvera pas. Je suis obligé de rentrer...

Il ne pourra pas l'emmener ici. Mais il ne voulait pas laisser Yoshiki seul face à ça !

- Je vais essayer de la faire garder par Kaoru et Bou s'ils sont là. Je reviendrai aussitôt que je le pourrai. Yoshiki...s'il y a le moindre changement préviens-moi tout de suite.

La nuit passa tristement, trop lentement et trop rapidement à la fois.
Le rythme cardiaque d'Hizaki diminuait lentement et aucun n'avait plus le moindre espoir maintenant...

Lorsque l'aube se leva, Toshi se souvint de sa fille et Yoshiki le laissa partir sans un mot.

Il était près de midi quand le brun revint, ayant apparemment pu faire garder Léara par ses parrains qui furent terriblement attristés de la nouvelle. Bou était très proche d'Hizaki qu'il considérait un peu comme "sa meilleure amie" et s'il n'y avait pas eu les enfants, il aurait foncé à la clinique pour le soutenir aussi... ou lui dire au revoir si rien ne pouvait être fait...

Kamijo, pâle comme un linge et épuisé, tenait toujours la main de sa Princesse. Ses larmes avaient fini par se tarir mais son chagrin était palpable, au-delà des larmes.
Yoshiki, lui, était prostré dans un fauteuil, le regard perdu dans le vide, cogitant encore et encore.
Avait-il fait une erreur? Pourquoi n'avait-il pas pu protéger son fils et sa petite fille? Qu'avait-il fait de travers? Et maintenant, pourquoi ne trouvait-il rien à faire?
Il se sentait... inutile...

Toshi revint après avoir confié Léara à ses parrains.

Il vit du premier coup d'oeil que rien n'avait changé. Il s'assit dans le même fauteuil que Yoshiki pour être dans ses bras et essayer de le réconforter par sa présence. Quant à Kamijo...c'était pire que tout.

Le médecin entra dans la pièce, le visage fermé. Il ne les fit pas sortir et examina Hizaki avant dire dire à mi-voix :

- J'aurais juré qu'il ne passerait pas la nuit...

Il respira profondément et se retourna vers les trois hommes avec des yeux plein de compassion.

- Je suis navré...il est dans le coma. Je ne sais pas ce que ça peut entraîner sur ses chances de survie.
- Mais il y en a ? demanda Toshi d'une petite voix.
- Toujours...mais s'agissant d'un problème purement magique, je ne peux pas faire de pronostics ni sur la durée du coma ni sur sa survie. Tout dépend de lui et de la façon dont sa magie pourrait se reconstituer.

Alors il allait encore falloir attendre. Des jours ? Des semaines ? Kamijo allait devenir dingue !

- J'aurais juré qu'il ne passerait pas la nuit...

C'était... étonnant... Cette phrase était lourde et pourtant, Yoshiki et Kamijo la voyaient plutôt comme un espoir.
Hizaki avait tenu bon alors qu'on le croyait perdu, c'était un petit miracle en soi non?

Et puis, la suite les troubla.
Dans le coma?
Il était vivant mais... pour combien de temps? Allait-il survivre? Se réveiller? Et si oui, dans quel état?

Néanmoins, tout ce que voyait Kamijo... c'est qu'il y avait encore de l'espoir, aussi mince soit-il...

- Il va... vivre alors?
- Je n'en sais rien. avoua le médecin. Ses constantes sont terriblement faibles mais, si nous arrivons à "réparer" son corps, nous améliorerons ses chances de survie. Ensuite, cela dépendra de lui et de sa magie. Nous ne pouvons rien faire pour lui de ce côté là, aucun de nos médecins n'a le pouvoir de lui rendre les siens.

Alors, s'ils arrivaient à le guérir physiquement, ce seraient à eux de jouer finalement, pour le ramener parmi les vivants?
Si le problème était magique... Yoshiki saurait sûrement quoi faire!

- Nous ferons de notre mieux. acheva le médecin.
- Merci docteur...

( Il faut que j'y aille pour ce soir ! Bisous à plus ! )

C'était toujours mieux que pas d'espoir du tout. Hizaki sembait tenir mieux qu'on ne l'avait prévu.

Peu après, une équipe vint pour s'occuper d'Hizaki puisqu'il fallait soigner son corps et on les mit dehors en dépit des protestations de Kamijo.

Plusieurs jours passèrent comme ça. Toshi essayait de jongler entre ses cours, Léara et les visites à l'hôpital. Kamijo n'allait plus en cours bien sûr. Hizaki était toujours vivant, preuve que tout n'était pas perdu. Mais c'était tout de même pénible d'être ainsi suspendus entre espoir et désespoir sans savoir de quel côté pencherait la balance.

Une nouvelle attente commença alors, longue et épuisante...
Kamijo ne quittait plus le chevet de son frère que pour prendre une douche de temps en temps et Yoshiki avait obtenu un lit pour lui, prêt de son aimé.
Le Prince maigrissait à vue d'œil, ne mangeant que le strict minimum et encore, lorsqu'on insistait vraiment. Il n'avait plus goût à rien et voyait son ange dépérir au fil des jours sans pouvoir rien faire...

Le directeur, lui, n'avait d'autre choix que de continuer à assumer ses fonctions et faire tourner son école mais il passait le plus clair de son temps libre à la clinique également, tentant de faire en sorte que Kamijo ne dépérisse pas totalement...

Mais c'était difficile, d'autant plus que l'état de la Princesse fluctuait...
Hizaki avait déjà fait deux arrêts cardiaques et les séquelles sur son cerveau étaient plus que probables même si les médecins ne parvenaient pas à déterminer lesquelles. Ils avaient réussi à le réanimer mais pour le reste, leurs soins semblaient presque inefficaces...

Aujourd'hui, cela faisait deux semaines qu'Hizaki avait perdu son enfant et luttait pour survivre. Kamijo n'en pouvait plus et, fragile, avait craqué encore une fois, explosant en sanglots incontrôlables au chevet de son ange.

C'est ainsi que le trouvèrent Toshi et Yoshiki, venus les voir après leur travail.

(Tu veux toujours ramener Yoshiki sur l'autre sujet ? ^^)

Kamijo n'avait plus rien du prince classieux qu'il avait été et c'était pitié de le voir traîner toute la journée comme une âme en peine.

Le coeur de Toshi se serra lorsqu'ils le trouvèrent en larmes, encore une fois, au chevet d'Hizaki et il s'approcha de lui pour passer une main consolante dans ses cheveux et son dos.

Deux semaines, ça commençait à faire long. Et si Hizaki se réveillait, les ennuis ne seraient peut-être pas finis. Il allait devoir faire le deuil du bébé et il fallait prier pour qu'il n'ait pas de séquelles graves. A l'école, Toshi avait fait disparaître tous les magazines de puériculture pour ne pas remuer le couteau dans la plaie des jumeaux.

Il adressa un coup d'oeil impuissant à Yoshiki. Il ne sortait même plus les mots d'encouragement habituels, c'était toujours les mêmes et ça faisait quinze jours qu'ils ne servaient à rien.

(ah moins que vous ne comptiez clore... Enfin, je ne pense pas qu'il servira à grand chose de toutes façons ^^")

Toshi était le seul à parvenir encore à rassurer et réconforter, un peu...
Yoshiki, lui, était trop fatigué, trop soucieux pour penser à quoi que ce soit et contrôler les choses...
Il avait effectué des recherches mais ne voyait pas comment aider Hizaki... si jamais celui-ci daignait aller un peu mieux...

Kamijo ne les avait pas entendu arriver mais s'en fichait totalement, ne sursautant même pas quand Toshi s'approcha.
Il tenta de se calmer, ne voulant pas se montrer plus misérable qu'il ne l'était déjà.

- Bonjour... souffla-t-il d'une voix éraillée.

Yoshiki tenta un sourire qui tomba à l'eau et l'embrassa sur le front.

- Des nouvelles?
- Il est stable depuis trois jours... A part ça non, rien n'a changé...

(Je vais voir avec Tsuki mais je pense qu'on approche de la fin pour ce sujet-là. )

Toshi ressortit pour aller chercher trois tasses de thé chaud qu'il distribua ensuite.

- Allez Kamijo, il fait frais et je suis sûr que tu n'as rien dans l'estomac, dit-il en lui mettant la tasse dans les mains. Il avait mis une bonne dose de sucre dedans pour que Kamijo ait un peu de forces.

Puis il alla examiner Hizaki de près. Aucun changement, ce n'était pas tout à fait vrai. Il n'avait plus de masque à oxygène parce qu'il respirait plus facilement.

- Vous n'avez pas l'impression que sa magie est plus présente que le jour de la fausse couche ? Je suis sûr qu'il y a un progrès, si lent soit-il.

(oki ^^ Hum, je pense que j'ai des idées pour la suite de l'histoire avec Hizaki... Ça va être un beau bordel mais ça va ma changer! ^^)

Toshi, adorable, s'éclipsa pour chercher du thé. Yoshiki grimaça sur le coup mais préférait montrer l'exemple à son fils qui le sirota en soupirant.
Kamijo semblait presque aussi faible que son frère désormais, comme si en plus de tout, sa maladie le touchait aussi. Leur lien si rapproché commençait à être pesant, avec le temps, et le pauvre Prince avait bien du mal à tenir le coup.

- Vous n'avez pas l'impression que sa magie est plus présente que le
jour de la fausse couche ? Je suis sûr qu'il y a un progrès, si lent
soit-il.
- Kamijo l'a dit. souffla Yoshiki. Il est stable depuis plus longtemps que jamais...

Il n'ajouta rien. Il ne voulait pas se donner de nouveau de faux espoirs...

Il allait ajouter quelque chose quand la porte s'ouvrit de nouveau, laissant entrer Keigo et Anélya, la mine grave.

- Bonsoir les enfants. souffla Anélya en distribuant des baisers à chacun. Nous sommes venus aux nouvelles.

La pauvre était terriblement inquiète et triste pour ses petits fils. Hizaki et elle avaient lié une grande complicité, surtout lorsque Yoshiki avait faillit mourir et Anélya, très famille, avait eu le coeur brisé en apprenant la nouvelle.
Elle aurait été ravie d'être arrière-grand-mère mais pour le moment, tout ce qui lui importait, c'est que la Princesse reste parmi eux...

- J'ai fait quelques gâteaux... souffla-t-elle en déposant un panier sur une table. Vous avez tous une petite mine, il faut vous nourrir mieux que ça... Surtout toi Kamijo...

Le Prince soupira mais sa grand-mère était une femme impressionnante et obtenait toujours ce qu'elle voulait aussi se retrouva-t-il à manger une part de gâteau, délicieux d'ailleurs, du bout des dents.

Hizaki aurait adoré...

- Yoshiki mon chéri, nous avons discuté avec ton père... Keigo a peut-être eu une idée pour Hizaki...

Les visages se relevèrent immédiatement sur le vieux couple.
Une idée? Laquelle?

( Ok éclate-toi ! XD)

Toshi n'avait pas faim mais il prit quand même une part de gâteau et s'assit au chevet de la Princesse, les oreilles grandes ouvertes lorsqu'Anelya leur parla d'une éventuelle solution.

Keigo était le seul à être plus vieux, plus sage et plus fort que Yoshiki alors si lui ne trouvait pas la bonne solution, c'était qu'il n' y en avait peut-être pas !