Entre légende et réalité (Uruha-Shun-Shinrei- Terminé)

Le lendemain matin, Sugizo passa plusieurs heures dans les archives du royaume à la recherche d’une solution contre Taliésin.
Ca faisait plusieurs jours qu’il cherchait. Quoi ? Un espoir, un renseignement. Il connaissait bien l’histoire du pays ainsi que beaucoup de légendes de Samoel et il s’était résigné à y replonger le nez pour voir si son royaume n’avait pas déjà connu une attaque de la part d’un être magique.
Il fallait qu’il soit désespéré pour se mettre à chercher dans ces histoires bonnes à endormir les enfants et à amuser les touristes. Et de fait, il l’était un peu. Il prenait chaque jour un peu conscience de sa faiblesse. Il n’y avait pas de magie à l’intérieur de lui, son épée et sa bague ne lui seraient d’aucune utilité face à Taliésin. S’il se battait contre lui comme ça, c’était la mort assurée, il n’avait aucune illusion là-dessus.

Les archives ne mentionnaient aucune situation semblable à celle qu’il vivait. L’Histoire ne pouvait rien lui apprendre. Il ferma le gros vieux livre d’un air découragé.
L’autre racontait l’histoire-légende de la fondation de Tuléar et du premier roi. C’était quoi déjà ? Ah oui…

Un pauvre voyageur, perdu dans le désert, était sur le point de mourir de soif. Il se lamentait car il ne voulait pas mourir et supplia le dieu du désert de le sauver en échange de quoi, il lui bâtirait un temple en son honneur. Soudain, il vit apparaître devant lui, comme par magie, une oasis. Il s’y précipita, cherchant un point d’eau où se désaltérer et là, il se retrouva devant un surprenant spectacle. Il trouva deux grandes coupes : l’une était remplie d’eau claire et fraîche et l’autre…irradiait de quelque chose qu’il n’aurait pas su déterminer. Un petit vieux rabougri se trouvait là et l’accueillit en ces termes :

- Sois le bienvenu voyageur. Tu peux t’estimer sauvé à présent mais je te donne un choix à faire entre ces deux coupes : l’une est pleine d’une eau qui t’offrira une longue vie ainsi que la sagesse mais tu resteras toujours dans ta condition modeste. L’autre, nul ne sait ce qui s’y trouve. On dit que la puissance absolue est contenue dans cette coupe mais tout ceux qui ont regardé dedans en sont morts. Si tu t’estimes assez fort, tu peux toujours essayer pour devenir l’homme le plus riche et le plus puissant du monde.

Le voyageur n’était ni curieux, ni avide de pouvoir. C’était quelqu’un qui savait se contenter de ce qu’il avait et qui ne recherchait jamais ce qui était trop haut pour lui. Aussi n’hésita-t-il pas à répondre :

- Garde ta coupe mystérieuse, moi je prends l’eau. Une longue vie ainsi que la sagesse, c’est déjà beaucoup. Je saurais toujours m’en sortir avec ces deux cadeaux et je n’ai pas peur des épreuves de la vie. Je laisse le pouvoir à ceux qui sauront mieux que moi s’en servir.

Alors le vieillard sourit :

- Ca va sûrement t’étonner mais tu es le seul à m’avoir donné une réponse aussi raisonnable. Bois donc et je te prédis que ton sort sera bien meilleur que ce que je t’ai raconté. Tu n’auras plus jamais soif grâce à cette eau. Et n’oublie pas la promesse que tu m’as faite.

Après cela, il disparut et le voyageur se rendit compte que tout était vrai. Il tint sa promesse et, parvenu près de la mer dans un pauvre village de pêcheur, il bâtit de ses propres mains un temps en l’honneur du dieu qui l’avait sauvé. L’eau l’avait rendu si sage que les villageois finirent par l’élire comme roi. Le village autour du temple s’agrandit jusqu’à devenir une vraie ville qui devint Tuléar et le voyageur régna sous le nom de Darius, le premier roi de la lignée de Sugizo.
Il ne retrouva jamais la fameuse oasis car celle-ci apparaissait et disparaissait partout dans le désert. Mais la légende racontait qu’à sa mort, son corps avait été transporté là et qu’il y dormait, avec la coupe miraculeuse qu’il n’avait pas voulu regarder, en attendant que le pays ait besoin de lui.

Sugizo referma le livre. Jolie légende et qui honorait ses origines mais quelle crédit lui accorder ?

Comme il en avait assez, il ressortit des archives et appela son fidèle Krisal avec qui il avait envie de discuter.

- Quel âge as-tu Krisal ?
- Je suis plus vieux que cette ville.
- Vraiment ? Et tu connais cette légende d’oasis qui se promène dans le désert ?
- Celle qui raconte la fondation du royaume ? Oui je la connais et je t’assure qu’elle est vraie en partie. Il y a vraiment une oasis magique.

Sugizo le regarda d’un air stupéfait :

- Mais c’est impossible !

Krisal le regarda en souriant :

- Tu ne croyais pas aux dragons avant de me rencontrer je te signale ! Je pensais que ça t’aurait un peu plus ouvert l’esprit à propos des légendes.
- Est-ce que tu penses qu’il y a quelque chose là-bas qui pourrait nous aider contre Taliésin ?
- Je n’en sais rien. Mais qu’est-ce que tu perds à essayer ?

Après quoi, Sugizo rentra au château et médita longuement sur cette histoire qui ne quittait pas son esprit. Et comme ça le travaillait un peu, il décida d’en parler à Shun et Shinrei. Ils allaient sûrement se moquer de lui…

(Bon voilà, tu peux faire agir Shun et Shinrei après qu'ils aient entendu l'histoire de Sugi, pas la peine que j'écrive le moment où il leur raconte l'histoire ! J'ai écrit un roman, je sais à peu près quoi faire de Moera là-dedans mais si t'as envie d'inventer des trucs aussi, vas-y surtout. )

Cela faisait maintenant plusieurs jours que les deux frères étaient à Samoel.
Shinrei avait totalement récupéré et Uruha était de nouveau au meilleur de sa forme.
Shun passait le plus clair de son temps à arpenter les rues de Tuléar, cherchant désespérément une solution à son problème.
Il avait demandé à son frère d'essayer de communiquer avec le général de son armée, mais Shinrei ne parvint jamais à connecter leur deux esprits.
Taliésin avait du installer des protections magiques autour d'Eriath.
Alors que la guerre leur semblait finalement la seule alternative possible pour résoudre le problème, Sugizo s'était enfermé dans la bibliothèque dans l'espoir de trouver un miracle.
Shun n'y croyait pas vraiment... En quoi des vieux livres les sauveraient-ils ?
Son cadet était un peu plus optimiste et avait clairement donné tout son soutien au souverain de Samoel.
Alors qu'il était bientôt midi, les deux frères s'étaient retrouvés dans les jardins du palais et marchaient ensemble en discutant.
Ils avaient beau faire des efforts, le sujet finissait toujours par revenir sur Arkorath et le ton s'élevait inexorablement, leurs avis partant trop souvent par des chemins différents.
Alors qu'une nouvelle dispute se profilait, Sugizo les interrompit, prétextant vouloir leur parler de quelque chose.
Apparemment, le roi de Samoel serait tombé sur une ancienne légende.
Une oasis magique ?
Les deux frères restèrent un moment silencieux, puis Shinrei prit la parole :

- Krisal n'a pas démenti son existence... Au contraire, alors qu'est-ce qui nous prouve que ce n'est as vrai ?
- Avoue que cette histoire est un peu tirée par les cheveux. Une oasis serait notre salue ? J'ai un peu du mal à y croire...
- Certes, c'est loin d'être facile à accepter, surtout quand on sait que la guerre nous guette. Mais... Plus les choses avancent et plus de choses improbables se produisent. Alors pourquoi pas une oasis magique ?

Shun observa un instant Sugizo, puis soupira.

- Soit. Après tout, il n'y a que toi pour me faire vivre ce genre de truc incroyable.
- C'est bien vrai ! Appuya Shinrei en repensant à leur rencontre avec Krisal.
- Quand comptes-tu vérifier cette théorie ?

(J'ai vu ton mp, pas de soucis, je pensais bien que t'avais eu des choses à faire ! ^^ )

Sugizo se gratta la tête d'un air embarassé. Ah ça, pour les aventures bizarres, il était champion...-_-"

- Il faut que je vérifie ça le plus vite possible. Et...je crois que je ne vais rien dire à Uruha. Je doute fort qu'il y ait un danger à courir, quelques bizarreries tout au plus. Alors vous n'êtes pas obligés de me suivre, je vous ai déjà entraînés dans suffisamment de problèmes comme ça. De toute façon, j'aurais besoin que quelqu'un veille ici, je n'aime pas partir comme ça par les temps qui courent.

Shun resta un moment silencieux, puis croisa les bras.

- Je viens. Je tourne en rond et ma patience a ses limites. Voir autre chose me fera du bien.
- Les grandes aventures n'ont jamais été ma tasse de thé, alors je resterai ici et veillerai sur la reine.
- Dans tous les cas, je ne peux pas te laisser y aller seul. On ne sait jamais... Insista le plus vieux des Kiriya.

Il donna une tape sur l'épaule de son ami et lâcha :

- On y va à dos de dragon bien sûr !

Sugizo s'était douté de cette répartition.
Effectivement, il valait mieux que ce pauvre Shinrei reste au calme ici étant donné qu'il n'était pas du genre aventurier et qu'il détestait les vols en dragon.

- Merci à vous deux, dit-il en souriant. Maintenant, il faut que je trouve une histoire à raconter à Uruha...De toute façon, notre absence ne saurait être longue.

Ce que les trois hommes n'avaient pas remarqué, c'était que Myriam les avait entendus et qu'elle les observaient d'un air intéressé. Devait-elle leur dire qu'elle était là ? Puisqu'elle pouvait les aider, il fallait qu'elle intervienne sinon Sugizo risquait de mettre des années à trouver cette oasis.

- Sire, pardonnez-moi, dit-elle en se montrant. J'ai entendu votre projet sans le faire exprès et je crois qu'il faudrait que je vienne avec vous.

Sugizo se tourna vers elle, très étonné :

- Moera ? Y'a-t-il quelque chose que vous savez sur cette histoire ?
- Je connais parfaitement bien le désert. Et je sais comment trouver cette oasis. Si vous partez, sans personne pour vous guider, vous n'y arriverez pas. Il faut être au bon endroit, au bon moment.

Sugizo n'en revenait pas :

- Mais c'est...
- Dangereux ? sourit la jeune femme. Vous avez dit que non et sauf votre respect, je sais des choses que vous ignorez.
- Oh...alors si nous sommes trois, nous nous rendrons là bas par un autre moyen.
- Inutile...vous pouvez y aller en dragon. Moi je m'y transporterai facilement.

Trouver une histoire pour ne pas inquiéter Uruha ?

- Je m'en chargerai. Proposa Shinrei en souriant.

Alors qu'ils allaient se mettre en route, la fille de Myriam fit son apparition, leur proposant son aide.
Elle avait l'air parfaitement sûr d'elle.
Si Shinrei n'était pas vraiment pour, son frère approuva :

- Ce n'est pas une mauvaise idée. Je ne me fais pas de soucis pour Moera. C'est une jeune femme pleine de ressource.
- Et que va en penser sa pauvre mère ?
- C'est une grande fille. Au pire des cas, elle n'est pas obligée d'être au courant. Et puis, elle ne sera pas seule.
- Regardez-moi le beau chevalier servant que voilà ! Se moqua Shinrei.

Pour toute réponse, Shun lui donna une tape sur la tête.

- On y va Sugizo ?

On y va Sugizo ?

- Oui il faut partir tout de suite, sinon nous serons obligés d'attendre demain car l'heure aura passée, dit Moera.

Bon...plus vite ils partiraient et plus vite ils seraient rentrés. Pour le coup, Sugizo regrettait d'avoir eu cette idée idiote.

- Comment allons-nous nous retrouver ? demanda-t-il à Moera.
- Vous verrez un signe en survolant le désert. Ne vous en faites pas, vous ne pouvez pas le rater et j'y serai avant vous.

Là-dessus, elle sortit ce qui ressemblait à une vieille montre à gousset et l'ouvrit. C'était en réalité une boussole. Elle tourna les aiguilles et leur sourit..avant de disparaître.

- Mais qu'est-ce que c'est que ça ?! s'écria Sugizo avec stupéfaction.

Et que devait-il dire à Myriam ?

Y'a vraiment intérêt à ce que ça soit rapide...

Il sortit son sifflet et appela Krisal :

- Une petite ballade ?
- On va dire ça...soupira Sugizo. Nous allons chercher cette fameuse oasis.
- Oh de l'aventure j'adore ! Mais je te préviens que je ne sais absolument pas où aller !
- T'inquiète, on est censé repérer un signe en survolant le désert.
- Ah...bon ben en selle alors.

( Je suis en mode "impro totale" là ! XD)

( L'impro. il n'y a que ça de vrai ! xDD )

Les deux frères ouvrirent de grands yeux stupéfaits, et Shun clama :

- Cette histoire me plaît de plus en plus !

Ni une, ni deux, Sugizo appela Krisal et tout deux grimpèrent sur l'animal.

- Soyez prudent tout de même ! On ne sait jamais... Conseilla Shinrei avant que le dragon ne décolle.
- Ne t'inquiète pas pour nous. Cogite donc sur un joli mensonge à raconter à Uruha.

Alors qu'il allait rétorquer, Krisal décolla brusquement et ils survolèrent rapidement Tuléar pour se diriger vers le désert.
Shun se redressa prudemment et observa partout autour d'eux.
Un signe... Ça pouvait être n'importe quoi...
Le soleil descendait lentement à l'horizon, et lorsque le bas de la boule de feu rencontra le sable, un halo de lumière blanche apparut sur leur droite.

- Sugizo ! Là ! Regarde ! Cria t-il en pointant du doigt l'endroit.

Son regard retourna sur le soleil qui continuait sa course et il souffla :

- Je suis sûr que ça disparaîtra avec le soleil... On doit l'atteindre avant qu'on ne voit plus le soleil.

Ah oui effectivement, c'était impossible de rater ce signe-là !

Krisal mit cap sur le halo de lumière et, au fur à et mesure qu'ils s'en approchaient, une oasis se dessina.

- C'est complètement dingue...

Krisal se posa au bord du point d'eau et ils descendirent. Moera était là et les attendait.

- Mais comment avez-vous fait ?!

Elle sourit :

- Je suis déjà venue ici. Et j'y ai trouvé cette boussole qui me permet de me transporter n'importe où. Cette oasis apparaît aux quatre points cardinaux selon quatre moments : au lever du soleil, au zénith, au coucher du soleil et à minuit. Pendant une heure. Autrement dit, si on ne part d'ici à temps, nous allons rester coincés jusqu'à minuit et nous répparaîtrons ailleurs dans le désert. Je le sais parce que c'est ce qui m'est arrivée.

Elle avait eue un mal de chien à retrouver son chemin après ça ! ^^"

Effectivement, il y avait bel et bien une oasis.
Et qu'elle ne fut pas leur surprise d'y retrouver Moera.
La demoiselle répondit aux interrogations de son souverain, et Shun sourit.
Une boussole qui pouvait téléporter son porteur ?
C'était vraiment dingue, et quelque chose lui disait qu'ils n'étaient pas au bout de leur surprise.

- Bon... Par où on commence ?

- Suivez -moi, dit Moera.

Elle les guida le long de la rivière.

- Où allons-nous ? demanda Sugizo.
- A la tombe du premier roi. C'est là que j'ai trouvé cette boussole. Il y a plein d'objets d'ailleurs et s'il y a quelque chose d'intéressant à trouver ici, c'est forcément là-bas. Je n'ai pas exploré totalement l'endroit. J'avais peur et certaines portes étaient trop difficiles à ouvrir.
- Et le vieux sage de la légende ?
- Le soi-disant dieu du désert ? Je ne l'ai jamais vu. Vous savez, toutes les légendes ont un fond de vérité mais un fond seulement. Il y a beaucoup de choses dans cette histoire qui ont sûrement été romancées.

L'oasis était tout ce qu'il y a de plus normale. C'était presque un peu décevant car Sugizo s'attendait à y rencontrer des choses extraordinaires.

Bientôt, ils virent surgir d'entre les palmiers, une sorte de mastaba en pierres taillées. On voyait bien qu'il était extrêment ancien.

- C'est ici ? La tombe du premier roi ?
- Oui, dit Moera. Je vous conseille de sortir vos armes, juste par précaution. On entend des choses étranges à l'intérieur, je n'ai jamais su ce que c'était.

Pour Shun, c'était une grande première. Il n'avait jamais vu d'oasis de sa vie, et il faut dire que c'était assez plaisant.
La température n'était certes pas à son goût, mais le décor était splendide.
Après plusieurs minutes de marche, les trois aventuriers se stoppèrent devant ce qui était la tombe du premier roi.

- Alors c'est parti. Sourit Shun en claquant des doigts.

Sa lance apparut aussitôt, et il s'engouffra à la suite des deux autres.
C'était plutôt glauque comme endroit, il fallait bien l'avouer...

Il faisait tout noir mais Moera avait la solution : un briquet ! XD

Ben oui, ça lui arrivait de fumer ^^"

Il y avait des ossements, ça et là.

- Ce sont sûrement des pillards, dit Sugizo. Reste à savoir comment ils sont mort...

Il y avait beaucoup de petits objets, plus ou moins en bon état par terre.

- Moera, vous l'avez trouvée comment cette boussole ?
- Par terre. Cette tombe est pleine de petits objets magiques. Ils appartenaient peut-être au premier roi et ont été entérrées avec lui jusqu'à ce que les pillards décident de s'en emparer.

Sugizo avait envie de les tester pour voir ce qu'ils étaient. A la faible lueur du briquet, ils atteignirent alors une porte :

- Je n'ai pas pu aller plus loin, dit Moera. Pas moyen de l'ouvrir de quelque manière que ce soit.

Elle se retourna et baissa soudain les yeux sur la main de Sugizo :

- Sire, regardez votre bague !

Tout le long, Sugizo avait entendu une espèce de résonnance qu'il avait été incapable d'identifier. Il se rendit compte alors qu'elle provenait de sa bague dont le chaton rouge s'était mis à briller !

Shun aussi mourait d'envie de ramasser un des nombreux objets qui jonchaient le sol, mais on était jamais trop prudent.
Ils avancèrent jusqu'à rencontrer une porte, et Moera leur annonça qu'elle n'était pas allée plus loin.

- La faire sauter serait un jeu d'enfant, mais ce serait manquer de respect à ce bon vieux roi et je ne voudrait pas que ce tas de pierre soit notre propre tombe.

Et puis, Moera remarqua la lueur rougeâtre qui s'échappait de la bague de Sugizo.
Shun s'approcha de son ami et souffla :

- Bon ou mauvais signe ?

( Mon patron vient de m'appeler. Je ne bosse pas ce soir ! Enjoy ! ^o^/ )

( Chic ! ^^ A mon avis, ce sujet-là ne sera pas très épais. Je vais leur fournir de quoi tenir un peu mieux face à Taliésin mais maintenant que Lilys est de retour, on va pouvoir passer aux choses sérieuses ! Ah tiens : Sugizo pourrait se prendre une engueulade avec sa femme au retour ! XD )

- J'en sais rien du tout...marmonna Sugizo.

Il leva les yeux vers la porte et c'est là qu'il remarqua quelque chose au niveau de la serrure. Drôle de forme...On n'entrait pas une clé là-dedans !

Non...on entre le chaton de ma bague.

Le coeur battant d'apréhension, Sugizo posa le chaton de sa bague à cet endroit-là et à sa grande stupéfaction, la porte s'ouvrit en grinçant.

Mais tout d'un coup, Moera sentit sa respiration se faire extrêment pénible. Un air lourd et empoisonné sortait de la pièce. Mais Sugizo était le seul des trois à ne pas le sentir et ne comprenait pas ce qui se passait.

- Que se passe-t-il ?!
- Sire...elle est piégée...

Elle s'évanouit tout d'un coup.

(Shun aussi ressent ces effets-là !)

( Oh ba oui tiens ! Une nymphe qui pique une crise ! Ça va être drôle ! xD )

Sugizo trouva rapidement le moyen d'ouvrir la porte.
Mais la joie du souverain d'Arkorath ne fut que de courte durée.
Il vit Moera chanceler, et alors qu'il la rattrapait, il sentit sa propre respiration s'affaiblir.
Que lui arrivait-il ?
A peine eut-il le temps de se poser la question qu'il s'écroula à son tour.

Merde, merde, merde !

Pourquoi il ne lui arrivait rien à lui ?!
Il eut tout de même la présence d'esprit de refermer la porte avant d'essayer de réveiller ses deux compagnons.

Ca irait sûrement mieux s'il les sortait à l'air libre.

Il s'occupa d'abord de Moera qu'il souleva facilement et qu'il alla porter dehors pour l'adosser contre la pierre. Shun fut beaucoup, beaucoup plus difficle à déplacer !
Exténué, il l'assit également près de Moera et Sugizo tenta de le réveiller à coups de tapes sur le visage :

- Hé Shun ! Réveille-toi, c'est pas le moment !

Ils respiraient tous les deux mais il espèrait bien que cet air, manifestement néfaste, n'avait pas eu trop de conséquences.

Il ne savait pas trop depuis combien de temps il avait perdu connaissance, mais Sugizo se chargea de le ramener sur terre.
Ouvrant difficilement les yeux, Shun inspira une grande bouffée d'air et balbutia :

- Bon sang... Que s'est-il passé ? Tu n'as rien ?

Wouah ! Il avait l'impression de s'être pris une cuite la veille et de se retrouver avec une superbe gueule de bois !
Son regard se posa alors sur Moera et il souffla :

- Est-ce qu'elle va bien ?

Ouf ! Il se réveillait !

- L'air de la pièce était empoisonné. Mais je ne comprends pas, moi ça ne m'a rien fait du tout. C'est comme si...j'étais le seul à pouvoir entrer dans le tombeau.

A cause de quoi ? Du fait qu'il était le descendant lointain de celui qui se trouvait là?

Est-ce qu'elle va bien ?

Shun semblait inquiet pour Moera et Sugizo prit son poul pour vérifer son état :

- Tout est normal et elle respire mieux que tout à l'heure. Je pense qu'elle ne va pas tarder à se reveiller.

Il se releva :

- Bon vous allez rester ici tous les deux. J'y retourne pour avoir le fin mot de cette histoire. Quelque chose me dit que je suis le seul à ne risquer rien ici.

Sans attendre, il retourna à l'intérieur d'un pas décidé. Il rouvrit la porte par le même moyen que précédemment et pénétra alors dans une salle où un bien étrange spectacle l'attendait.

Il y avait un sarcophage et, planté dedans, une épée superbe qui semblait neuve tellement sa lame brillait. Tout autour, il y avait des armes qui étincelaient de la même façon : un bouclier, des dagues, une cotte de maille. Et il était certain qu'elles avaient toutes des propriétés magiques.

L'épe l'attirait particulièrement. Il avait envie de la retirer. Et si ça provoquait une catastrophe ?

L'air de la pièce ?
Shun soupira de déception et dit :

- Eh bien, je crois que tu vas effectivement devoir continuer tout seul. Prends garde tout de même, et fais bien attention à toi.

Il le regarda s'éloigner, priant pour que tout aille bien, puis s'agenouilla près de la jeune femme.
Il lui tapota légèrement la joue, et l'appela :

- Moera ! Réveillez-vous ! Moera !

Moera finit par se réveiller péniblement.
Ouh le mal de tête...

Eblouie par le soleil, elle distingua le visage de Shun :

- Où est le roi ?

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C'était trop tentant. Il n'était pas venu jusque-là pour ne rien faire !

Sugizo s'approcha avec précaution et attrapa la poignée de l'épée. Tout de suite, une sorte de courant électrique lui traversa le bras et descendit dans tout son corps. Il retira l'épe d'un geste vif. Elle était superbe et il la sentit vibrer sous ses doigts comme si elle était vivante. Elle aurait dû être lourde et pourtant, elle ne pesait rien.
Sur la poignée, il y avait gravée une phrase dans l'ancienne langue du pays. Il la déchiffra grossièrement "A l'héritier".

Il sourit. Cette épée était celle du premier roi. Elle était magique et puissante, il le sentait parfaitement. La légende n'était pas totalement vraie. Darius ne reviendrait jamais défendre Samoel. Mais son épée, entre les mains de son descendant, était là pour ça.

Finalement, cette petite expédition en valait la peine ! Et toute ces armes qui jonchaient le sol et qui semblaient regorger de magie blanche !

Sugizo ramassa le bouclier, les dagues et la cotte de maille, pensant les donner à ses compagnons s'ils avaient le droit de s'en servir eux aussi.
Après ça, il s'inclina devant le sarcophage de Darius et ressortit du tombeau :

- Shun, Moera ! Finalement, c'était beaucoup moins dangereux et spectaculaire qu'on ne le pensait mais regardez ça ! Je suis sûr que ces armes vont nous aider à tenir face à Taliésin !

C'est pour son plus grand soulagement que Shun vit la demoiselle de réveiller.

- Il y est reparti seul. Apparemment, il est le seul à ne pas s'être évanoui quand la porte s'est ouverte... Je pense qu'il n'y a que les héritiers du premier roi qui peuvent pénétrer dans cette pièce.

Il soupira doucement, puis tendit une gourde d'eau à Moera.

- Il ne nous reste plus qu'à attendre qu'il revienne.

Il n'y avait pas beaucoup d'autre alternative de toute façon.
C'était assez frustrant et inquiétant de ne pas savoir ce qu'il se passait à l'intérieur...
Et puis, au bout d'un quart d'heure qui leur sembla une éternité, Sugizo réapparut, portant plusieurs armes dans ses bras.
Shun s'avança vers lui en haussant les épaules et dit en riant :

- Alors quoi ? Pas de dragon cette fois ?

- Non pas de dragon ! Dommage hein ? ^^

Juste à ce moment-là, l'oasis toute entière sembla bouger pendant une seconde. Et Sugizo s'aperçut qu'il n'y avait plus de ciel ! Juste un vide, sans couleur réelle.

- Que se passe-t-il ?!
- Ne vous inquiétez pas, dit Moera. C'est juste que nous avons passé trop de temps ici. L'oasis a disparu et nous avec. Nous réapparaîtrons à minuit dans un autre coin du désert.

Il était 19 h. Ca faisait un moment à attendre !

- J'espère que Shinrei a trouvé une bonne excuse à raconter à Uruha...soupira Sugizo.

Il posa son butin par terre :

- Bon si nous regardions ça ? L'épée m'est destinée je crois mais tu ferais bien de prendre le reste pour toi et Shinrei, dit-il à Shun. Vous aussi vous avez besoin de plus de moyens.

Pas de dragon donc...
Shun afficha une moue déçue, et manqua sursauter à cette étrange impression.
Ils avaient disparu avec l'oasis ?
Charmant...
Shun sourit devant la dernière inquiétude de son ami et ajouta :

- Surtout qu'on ne sait pas dans quel coin du désert on va apparaître. xD

Le souverain d'Arkorath s'accroupit devant les armes et attrapa un poignard.
Il était très léger, et la lame semblait terriblement tranchante.

- J'espère seulement que ça me permettra de trancher la gorge de ce satané mage... Grommela t-il en passant son index sur le dos de l'arme.

- Moera, dit Sugizo. Vous pouvez vous en aller d'ici avec votre boussole.

La jeune femme secoua la tête :

- Non, j'ai besoin d'être à un point fixe pour me repérer. Là, je ne veux pas voir où je risque d'atterir si je pars alors qu'on est au milieu de rien.

Elle se mit à tousser, elle était pâle.

- Vous allez bien ? Cet air empoisonné a dû vous intoxiquer !
- Peut-être mais ça ira. J'irai me faire soigner quand on sera rentrés.

Les cinq heures passèrent vraiment lentement...ils n'avaient rien à faire et osèrent à peine bouger de là où ils étaient de peur de tomber dans le néant où se promenait l'oasis.

C'était surtout pénible pour Moera. Moins robuste que Shun, elle avait plus souffert de l'air empoisonné et sa tête lui pesait comme si elle était faite de plomb. Elle resta recroquevillée contre la pierre, persuadée de tomber si elle essayait de se lever. Elle finit par s'endormir à moitié, espèrant que le temps passerait plus vite ainsi.

Enfin, l'oasis vibra de nouveau et un ciel rempli d'étoiles apparut au-dessus de leurs têtes. Sugizo bondit tout de suite sur ses pieds.

- Sortons vite d'ici et rentrons !